Fairy Tail Portable Guild est un jeu vidéo PSP publié en 2010 .

  • 2010
  • Aventure

Test du jeu vidéo Fairy Tail Portable Guild

3/5 — Très bien par

Plus j’écris de tests sur ce site, plus je me rends compte qu’ils concernent surtout des jeux tirés de licences, et particulièrement celles de mangas… et j’en rajoute une couche !!

Fairy Tail

Fairy Tail est la deuxième série à succès de Hiro Mashima (après Rave), qui cartonne actuellement au Japon, à tel point qu’elle a eu droit à une adaptation en animé, mais aussi en jeu vidéo.

L’histoire est simple, voire bateau. Elle se déroule dans un monde de magie, où les mages se réunissent en guildes afin de remplir des missions pour gagner de l’argent et de la réputation (un peu comme les MMORPG quoi). L’auteur, donc, nous narre l’histoire de la guilde « Fairy Tail » et de ses membres, et plus particulièrement celle d’un personnage, Natsu, autour duquel vont se greffer d’autres têtes attachantes…

De la série au jeu

Le jeu reprend l’essence même de la série et des jeux en ligne, pour notre plus grande joie, à savoir accomplir des quêtes qui nous rapportent argent et xp afin de pouvoir acheter des objets et des sorts. Les développeurs ont même emprunté aux MMO ce fameux système de « drop » (récupérer des objets sur les ennemis tués) pour fabriquer de nouveaux équipements. Bref, que de bonnes idées.

La guilde

Votre QG est le bâtiment de la guilde, fidèle au manga, où vous pourrez sélectionner vos quêtes, faire vos courses, sauvegarder. Sachez que les salles de la guilde se débloquent à condition d’en payer le prix. Ces dernières sont les magasins (de fringues, d’équipements, de sorts) et la soundtrack du jeu.

Sachez également que cette guilde se fera très souvent attaquer (eh oui, rivalité oblige) par d’affreux ennemis, qui mettront en péril vos magasins. En effet, pendant l’assaut, une barre de vie représentant vos magasins apparaîtra ; si celle-ci se vide, vous devrez racheter le(s) magasin(s) disparu(s)… Dépêchez-vous donc de repousser l’envahisseur, sinon votre portefeuille pleurera des billets de mille.

À côté de la guilde, il y a la chambre de Lucie, qui sera le centre de customisation de votre personnage (là où vous l’équiperez et le bichonnerez).

Gameplay

Fairy Tail Portable Guild est un jeu à la troisième personne dans lequel vous remplissez des quêtes dans de vastes maps, en binôme avec le CPU - si vous jouez en solo - ou jusqu’à quatre joueurs - si vous avez des amis qui ont le jeu, ce qui m’étonnerait puisqu’il ne sort et ne sortira qu’au Japon, niark niark…

Le maniement est simple : le bouton carré pour enchaîner les ennemis, la croix pour sauter, R pour se protéger ou pour faire une roulade lorsque vous êtes en mouvement, start pour accéder au menu (la pause étant l’une des options du menu), select pour un raccourci très pratique vers les objets. Le jeu étant essentiellement axé sur les combats contre les monstres vous aurez, comme dans tout beat them all qui se respecte, la fameuse « barre de furie » qui, une fois remplie, vous permettra de déclencher un super coup « Unisson », genre de pouvoir dévastateur.

Mais, et je garde le meilleur pour la fin, le plus important réside dans le bouton rond, qui permet de lancer des sorts. Ceux-ci sont représentés sous la forme d’une barre (encore) divisée en quatre cellules, qui se consument lorsque vous utilisez un sort. Les sorts varient en puissance et consomment plus ou moins vite la barre, certains ne coûtant qu’une cellule, d’autres deux, trois ou quatre. LE PROBLÈME, c’est que cette barre est aussi un concept très restrictif, car vous ne pourrez pas équiper votre personnage de tout ses sorts. Pour faire simple (un peu de math ne fait pas de mal) : cette barre n’étant divisée qu’en quatre cellules, si vous vous équipez d’un sort en consumant quatre, vous n’aurez plus de place pour autre chose ; vous ne pourrez donc faire que de petites combinaisons 1+3 ou 1+1+2, etc. Bref, il ne faut pas que le coût de vos sorts dépasse 4 ; très moyen…

À part ce petit problème de magie, vous me direz « tout va pour le mieux ». Eh ba non justement ! Tout est purement gâché par une caméra ingérable que vous devrez apprivoiser lentement sans vous énerver (et Dieu sait que…) à perdre bêtement des points de vie, car exempte de système de « lock » et parce qu’elle zoome vicieusement lorsque vous être trop près d’un mur. Comment, de nos jours, peut-on encore commettre ce genre de bourde… la flemme peut-être ??

Du rang C au rang S (ou Z)

Tout le jeu se basant sur le système de quêtes, il était logique que les développeurs reprennent le concept de rang, présent aussi dans la série. Débutant la partie en tant que noob, vous devrez gravir les échelons pour accéder au rang ultime, le S, le summum. Comment faire ? Il vous suffit de finir toutes les missions proposées de votre rang (C, B, A ou S). Vous commencez au rang C (le premier échelon) ; finissez toutes les missions du rang C pour accéder au B, et ainsi de suite.

« Sympa » me direz-vous. Oui, sauf que c’est sans compter que les missions sont ultra répétitives : toujours battre un certain nombre d’ennemis, genre 10 gobelins, ou dix tigres sabre, ou 1 boss… et c’est tout. Le jeu est une succession de tueries ignobles à l’égard de nos amies les bêtes, à tel point que vous aurez plus l’impression d’être chasseur que membre d’une guilde de magie. Non, je suis mauvaise langue ; vous aurez aussi droit à des combats contre d’autres mages, à travers un scénario original écrit spécialement pour le jeu, ou celui de l’histoire originale, mais bon… ça ne change pas vraiment la donne.

Et pour ce qui est de l’exploration, les niveaux sont vastes, certes, mais peu nombreux et le level design n’est vraiment pas inspiré.

En conclusion

Graphismes : 7/20. Ah oui au fait, les graphismes sont affreux, bourrés d’aliasing ; ça clignote et ça tremble dans tous les sens, les textures sont dégueulasses, il n’y a que les sorts qui soient soignés (les effets de lumières quoi). Un vrai scandale ! On se croirait 5 ans en arrière, au prémisse de la PSP. LE point noir du jeu.

Gameplay : 12/20. Si seulement il n’y avait pas ce foutu problème de caméra…

Durée de vie : 19/20 si vous êtes fan, 5/20 si vous êtes normal(e).

Des missions ultra-répétitives mais 30 personnages jouables, des centaines de sorts à débloquer, un système de level-up poussé. Petit mais costaud, comme dirait l’autre.

Bande-son et musique : 16/20. J’ai personnellement beaucoup apprécié les thèmes du jeu, assez nombreux, qui collent parfaitement à l’ambiance. La bande-son, quant à elle, est aussi très soignée car vous profiterez, en plus de bruitages tout à fait corrects, des voix officielles de tous les personnages de la série, sans exception. Rien à redire quoi.

Bref un jeu bêta, qui a une allure de « pas fini » mais est aussi très généreux et bourré de bonnes idées. À essayer si vous êtes fan… sinon, passez votre chemin.

Note : la connaissance de la langue japonaise n’est pas requise.

Fairy Tail Portable Guild