Castlevania : The Dracula X Chronicles est un jeu vidéo PSP publié en 2008 .

  • 2008
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Test du jeu vidéo Castlevania : The Dracula X Chronicles

5/5 — Parfait ! par

Ecoutez, y a des jours comme ça où, malgré d’éventuelles imperfections, les goûts et les couleurs, etc., on se retrouve devant des jeux tellement géniaux qu’on se demande franchement qui pourrait ne pas y trouver son compte.

C’est un peu la sensation que j’ai face à ce « Castlevania : The Dracula X Chronicles » sur PSP. On pourra reprocher au jeu d’être parfois assez sévère (encore que …), aux secrets de ne pas être facilement débloquables sans une soluce (oui ça c’est bien dommage) et que sais-je d’autre… mais on se trouve là devant un titre si généreux que faire la fine bouche serait franchement bête.

Castlevania : The Dracula X Chronicles… KÉZAKO ?

Et bien, pour répondre a cette question très pertinente, je dirai que de prime abord il s’agit d’un remake de l’excellent Rondo of Blood. A l’instar de l’épisode Chronicles sur PSX reformulant un opus méconnu en dehors du Japon (et sans doute même là-bas) et proposant de très timides remaniements et bonus, cet épisode PSP nous offre une redite d’un épisode qui n’a pas franchi la frontière japonaise (enfin pas officiellement) lors de sa sortie en 1993 sur PC-Engine.

La différence, c’est que là où le précédent Chronicles présentait un opus somme toute assez négligeable en se montrant pingre en bonus, celui-ci nous offre l’un des meilleurs opus de la saga et nous inonde d’une foultitude presque inacceptable de cadeaux qui feraient rougir de jalousie le père Noël.

3 jeux pour le prix d’un

Oui bon, en disant 3 jeux je m’avance un peu puisque deux d’entre eux sont grosso modo le même, à savoir Rondo of Blood (l’original) et son remake.

Le troisième (comme si la compile en avait vraiment besoin pour briller) n’est autre que le fabuleux Symphony of the Night… on se demande quelle mouche a piqué les concepteurs de la compile, mais Dieu sait qu’on peut la remercier.

LE REMAKE

Shaft et ses potes décident d’invoquer Dracula pour emmerder tout le monde ; en changeant une jolie petite vierge en kebab ils parviennent à leurs fins, et le seigneur des ténèbres s’installe une fois encore dans la tour du château Castlevania, pour terrifier la région en y envoyant plein de squelettes qui meurent en 1 coup, des chauve-souris et des têtes de Méduse qui volent.

Vous incarnez Richter Belmont et votre objectif, en tant que descendant du clan et possesseur du fouet sacré « vampire killer », est de botter les fesses à Shaft et Dracula ainsi qu’à la horde de leurs serviteurs.

Si dans la foulée vous pouviez aussi sauver quelques malheureuses capturées dans le village tout proche du château et sauver Annette, votre petite amie, ça serait pas plus mal non plus.

Voilà pour le scénar.

Le remake fait office de pièce maîtresse de la compile ; officiellement c’est ça le jeu que vous achetez, une reformulation modélisée en 3D, avec un gameplay 2D, de Rondo of Blood. Contrairement à Chronicles sur PSX, le remaniement graphique ici n’est pas juste partiel ; chaque élément, des décors aux ennemis en passant bien sûr par le héros, ont été retravaillés et, disons, « mis au goût du jour ». Les cutscenes en temps réel et les cinématiques en images de synthèse chiadées font donc leur apparition en lieu et place des scènes en dessin animé manga de l’original (bien que certaines scènes aient été supprimées et d’autres ajoutées).

Coté gameplay c’est du old school pur et dur ; de ce côté les concepteurs ont tenu à conserver la maniabilité très carrée des épisodes d’antan, tout est très précis bien que le héros se traine assez. Il serait inapproprié de dire que dans ce jeu on bondit de partout frénétiquement ; l’action a beau être bourrine et les dangers surgir de partout, le moindre saut de travers aura tôt fait de vous précipiter dans une flaque d’eau mortelle ou un précipice. Malgré ce côté un peu sévère, on effectue tout de même avec une grande aisance des sauts calibrés au millimètre et on baffe facilement à tout va. On pestera peut-être sur le traditionnel lancé d’item s’effectuant avec le bouton d’attaque combiné à la touche « haut »… mais c’est une marque de fabrique de la série… donc bon…

Honnêtement je dois bien dire que ce n’était pas ce jeu qui m’intéressait particulièrement quand j’ai acheté la compile, mais les deux autres se trouvant en fait CACHÉS dans celui-ci. Il faut nécessairement l’explorer en long, en large et en travers pour se taper les autres.

Ce n’est pas plus mal d’ailleurs, puisqu’à la longue on cesse de se dire que le remake n’était qu’accessoire et on apprécie de plus en plus ses qualités propres, d’autant qu’il joue volontiers de quelques différences notables avec son modèle et réservera des surprises aux connaisseurs.

Graphiquement c’est très joli mais, comparativement à l’opus original, ça manque légèrement (selon moi) de caractère : le côté démesurément manga de Rondo of Blood, avec ses cinématiques où les nénettes ressemblaient à Candy et Richter à un Tom Cruise (jeune) revu et corrigé par un mangaka fan de bleu, ont cédé la place à une esthétique gothico-romantique travaillée par la célèbre et dorénavant récurrente dans la série : Ayami Kojima.

Soit dit en passant, on saluera son excellent travail sur Richter qui avait bien besoin de changer de look.

Les musiques et les sons, tout comme les graphismes, ont également été l’occasion d’un énorme chantier. Niveau SFX on ne se plaint de rien, c’est même globalement meilleur que dans l’original où les hurlements sont plus expansifs et caricaturaux ; les explosions et autres sons sont de bonne facture et participent sans heurts à l’ambiance (malgré une vaste palette d’effets qui claquent bien fort, entre les voix digitalisées pour les sorts, tout un panel de cris, d’explosions, de bris de verre, de pierres qui craquent, de coups de tonnerre, etc.).

Les musiques ont conservé la tendance « pop » de l’original mais elles ont tout de même calmé le jeu en partie et opté pour de nombreux passages orchestrés ; certaines envolées épiques ont même parfois tendance à évoquer les musiques de Soulcalibur dans leurs sonorités.

Pour autant, je préfère tout de même les musiques originales dans leur grande majorité, bien que l’OST du Rondo of Blood originel possède de gros défauts sur lesquels je reviendrai par la suite.

J’ai la sensation que la difficulté a globalement été revue à la baisse, et bien que la progression du challenge reste comparable à celle du jeu de base, certains passages sembleront bien plus simples dans l’un ou l’autre (c’est un fait curieux, mais je pense tout particulièrement au combat contre Shaft et les autres boss avant d’arriver dans le stage de l’horloge ; on ne s’y casse pas autant les dents dans le remake que dans l’original).

Les concepteurs nous ont cependant gratifié d’un niveau supplémentaire très difficile, doté d’un boss superbe que je vous laisse découvrir. Outre cela, c’est aussi la myriade de bonus débloquables dans le remake, pour permettre entre autre de remplacer les musiques de chaque niveau par une autre de son choix (puisée dans les 3 jeux proposés), les filles à sauver et les bonus auxquels elles donnent accès, le personnage supplémentaire (Maria, bien qu’elle ait été revue avec un look assez pourri pour sa part) et tous ces secrets et embranchements innombrables qui finissent de donner au remake toute son importance. On y viendra et reviendra de bon cœur, peut-être finalement plus que dans l’original qui, une fois débloqué, éclipse légèrement le remix mais pas entièrement, la faute à l’absence de tous ces petits « unlockables » qui rendent les heures passées sur le jeu assez gratifiantes.

L’ORIGINAL

On remarquera que bizarrement, il n’est pas toujours aisé de se balader d’un jeu à l’autre. Autant quitter le remake pour jouer à un des autres est simple, autant l’inverse n’est pas aussi souple. Enfin sans plus attendre, rentrons dans le vif du sujet pour ce petit Rondo of Blood.

Inutile de s’attarder sur l’histoire, mais je reviendrai par contre sur le genre.

Il s’agit de l’un des derniers opus de la saga proposant de la plate-forme pure et dure.

Les embranchements entre les stages (comparables dans l’idée à ceux de l’épisode 3 sur NES), la possibilité de revenir dans n’importe quel stage, le choix possible entre deux personnages et les secrets innombrables mettent cet épisode à la croisée des chemins dans la saga. On sent planer les prémices du genre « metroid-vania » sur la série ; d’ailleurs le fait qu’un pourcentage indique l’avancement du joueur dans le jeu et tienne compte des secrets découverts le prouve bien. C’est un jeu qu’on ne parcourra pas à 100% sans prendre la peine de vraiment s’y attarder et d’explorer à fond.

Ce qui fait tout le charme de Rondo of Blood c’est justement qu’il ne s’agit ni d’un jeu linéaire, comme certains des excellents opus précédents, ni d’un jeu d’aventure troquant son challenge contre un aspect recherche développé. C’est un entre-deux très réussi.

Pour jouer à l’épisode original il faudra salement explorer en détails le remake pour découvrir l’item y donnant accès. Mais une fois cela fait, quelle joie !!!

On remarque quand même que la PSP galère un peu niveau chargement pour lancer le jeu, et ça sera pareil pour Symphony… voire pire encore, mais ça c’est pour tout à l’heure.

Premier constat… l’introduction en allemand (cultissime) exploite le nouveau texte (celui de la cinématique en images de synthèse du remake). L’original puait l’amateurisme avec son niveau de langue de 3ème, le nouveau est plus élégant et plus souple. Pourtant, curieusement, l’ancien claquait plus. Considérant les libertés offertes sur le remake pour remplacer les musiques, il est regrettable qu’il n’y ait pas moyen de configurer l’intro de la même manière, mais ce n’est pas gravissime.

Par la suite on remarquera que les cinématiques sont systématiquement désynchronisées niveau son (damn it !!!) ; c’est aussi ce qui se passait dans le jeu original (dont je possède une vraie copie qui m’a coûté bien cher, MOI !!!), mais je foutais ça sur le compte des émulateurs sur lesquels j’le faisais tourner (oui parce que j’ai quand même pas de PC-Engine cd-rom2, MOI !!!). C’est d’autant plus curieux, ce défaut de synchro, que le jeu a été redoublé intégralement IN ENGLISH. Et oui, autrefois tout était en japonais exclusivement. On se réjouira donc du nouveau doublage « compréhensible », mais pourquoi ne pas avoir chiadé la chose un peu plus ?

Niveau sons, pour une raison que j’ignore, tout n’est pas pareil que dans le jeu d’origine… allez savoir pourquoi. Cette critique vaut aussi pour Symphony. Dans les deux jeux certains cris et SFX ont été soit compressés, soit remplacés… je ne sais pas au juste mais ils ne ressemblent en rien aux vrais. Celui qui me trouve l’explication aura droit à un bon point.

Niveau musiques par contre, c’est du tout bon, l’OST claque toujours comme avant et avec une bonne paire d’écouteurs vous en prendrez plein les oreilles. Le reproche principal que l’on fera à la bande-son (et aux graphismes aussi), c’est une grande irrégularité de qualité très malvenue. Pour cause, sur PC-Engine, quand le CD n’était pas exploité plein gaz pour les musiques, c’est le hardware évidemment plus limité pour ça qui prenait le relais, troquant les enregistrements contre des thèmes limite en midi avec des sons tout binaires… pour ne rien vous cacher ça flaire la NES. Ça ne serait pas tellement un reproche si ça ne faisait pas aussi bizarre de passer de l’un à l’autre.

Graphiquement comme je le disais, c’est pareil. Le jeu est tout simplement BLUFFANT visuellement ; les couleurs chatoyantes, les sprites énormes, les animations superbes, le style général d’une classe incroyable, les explosions dégageant des flammes éclatantes, tout cela n’a pas vieilli et ne trouve comme faiblesse que ce qu’on pouvait déjà y noter jadis, à savoir que tout n’est pas de la même tenue. Certains environnements apparaissent bâclés, simplistes, tout comme certains sprites ; on se trouve dans un curieux mélange autour de l’ère des 16 bits… c’est à la fois plus beau que certains jeux SNES et par endroit aussi basique que certains jeux 8-bits.

Enfin bref, ces défauts témoignent bien de ce qui fait toute la particularité de la PC-Engine qui, je vous le rappelle, était une console 8-bits (officiellement). Difficile à croire avec des softs pareils (et si encore c’était la seule perle de cette machine, mais là je digresse).

Pour ce qui est du gameplay, c’est une copie conforme de l’original et, comme pour son remake, on constate une sorte de rigidité old school, tout de même suffisamment bien calibrée pour que le jeu reste agréable … il faut avoir le coup d’main. Personnellement, étant tombé dans la marmite de Castlevania étant tout petit, je n’suis pas vraiment dépaysé parce ce gameplay « austère ».

Outre tout cela il est à noter que les deux jeux originaux sont en format 4:3 ; les concepteurs n’ont pas tenu à faire de bidouilles ou à offrir la possibilité d’anamorphoser l’image pour tenir dans le format 16:9ème de la PSP, et c’est fort dommage, bien que pour faire joli on nous propose de mignons petits fonds d’écran de la miss Ayami, et qui remplissent les bordures au lieu de laisser des bords noirs.

La PSP n’apporte clairement pas que des avantages : l’écran à cristaux liquides semble perdre (très légèrement) en luminosité dès que l’écran scrolle ; en bref, quand vous bougez c’est plus sombre que quand vous restez statique. C’est chiant, surtout quand on sait que le jeu est déjà assez sombre.

J’aurais préféré me taper tout ça sur une bonne grosse télé je dois dire, mais je me demande si le soft aurait pu être vendu sur console de salon, même agrémenté de son remake. Franchement je n’crois pas, mais bon, avoir du bon Castlevania au fond de la poche c’est quand même cool.

SYMPHONY OF THE NIGHT

Je connais des types qui n’ont acheté la compile QUE pour ce jeu caché, pourquoi pas après tout.

C’est assez étonnant que les mecs de Konami aient foutu le jeu entier sans complexes, d’autant plus que dans la même période il ressortait aussi sur Xbox live pour une bouchée de pain et, cassons le mystère, la version Xbox live est démesurément MEILLEURE.

Pas la peine de refaire un topo sur Symphony of the Night après les divers tests que vous trouverez déjà sur le site (et ailleurs) ; épisode culte de la saga (et qui le mérite), il fait suite à Rondo of Blood dont il reprend l’esthétique et bon nombre de sprites.

Encore une fois, il faudra soigneusement explorer le remake de Rondo of Blood pour avoir accès au jeu. Une fois cela fait, on constate tout d’abord avec joie que les horribles images de synthèse (et par extension toutes les cinématiques) ont été conservées. BON POINT.

MAIS, rapidement on découvre que les voix ont (comme pour Rondo of Blood) été refaites, et alors là c’est la cata. Au départ l’idée était d’assurer la continuité entre le discours final de Dracula dans les deux jeux, Symphony commençant où Rondo s’arrête et s’autorisant le climax du premier comme introduction jouable.

Le dialogue remanié est d’une pauvreté et d’une platitude à pleurer en comparaison de celui, complètement cultissime, de l’original, et cela vaudra pour toutes les voix (la mort et le bibliothécaire sont si mal doublés que j’ai failli exploser de rage).

Reste la possibilité de jouer en japonais… mais alors là faites-moi rire. Déjà, imaginer la langue de Shakespeare dans les Carpathes ça me fait doucement marrer, mais alors du jap… à moins d’être un surdoué dans cette langue ou que ça soit sa langue maternelle, à quoi bon s’infliger ça ; impossible d’estimer la qualité des doublages (sans doute fait par des doubleurs de films de cul, comme en anglais) sans connaître la langue, ses intonations particulières, son phrasé… Bref, jouer en japonais est complètement stupide.

J’enfoncerai le clou en disant qu’en tant que gros fan, après avoir attendu une éternité une traduction de Rondo dont j’avais une galette pleine de cette langue, que je ne pige pas et qui m’empêche de jouer à tout un tas de jeux géniaux (en particulier sur PC-Engine), je n’vois franchement pas l’intérêt d’une anti-traduction de Symphony, si ce n’est pour faire plaisir à quelques geeks qui entrent dans des états seconds quand ils entendent les rares expressions jap, vulgarisées pour le commun des mortels par les jeux de baston et les hentai (si si, allez pas me faire croire que vous avez appris Oni-Chan, Nani, Baka, et autres conneries chez Kurosawa).

Bref, un intérêt plus que limité pour cette version jap qui n’aura qu’un mérite, pouvoir éventuellement faire office de cache-misère par rapport au nouveau doublage anglais tout dégueux (c’est plus joli, les voix, quand on comprend pas).

Toujours pour accuser ces abominables voix, on notera qu’un narrateur a fait son apparition pour lire comme une comptine le texte d’intro du jeu (ridicule), et les spectres du mystérieux confessionnal dans la chapelle disposent à présent de voix (argh).

Alucard a également troqué sa voix grave et élégante contre une petite voix pincée de minet. Maria a délaissé sa belle voix de femme pour une voix de gamine… j’en passe et des meilleures. C’est tout simplement haïssable.

Côté son c’est pas la fiesta non plus. Outre des sons remplacés, ce n’est pas à proprement parler la version la plus éclatantes au niveau sonore, bien qu’évidemment l’ensemble demeure d’excellente tenue… croyez-moi, ce ne sont pas les abominables enceintes de la PSP (alors là, surtout pas !!!) ou de malheureux écouteurs qui feront honneur aux thèmes majestueux du jeu. Je soupçonne aussi l’intégralité de la bande-son d’avoir subi un coup de compression, mais rien de bien méchant ; c’est surtout le support lui-même qui ne fait pas tout à fait honneur à l’ambiance sonore.

Ceci mis à part, nous sommes là devant la même version que sur Xbox live, au détail prés des cinématiques, des voix (comme je disais), du fait que ça soit une version portable (le vrai avantage) et le gamerscore en moins (évident mais dommage). Tout comme sur Xbox live, le jeu est en 60hz et speede par rapport à la version originale européenne (toujours bon à prendre).

Graphiquement c’est un peu baveux (à croire que depuis la PSX les mecs de Konami ont vraiment été infoutus de soigner les portages de ce côté-là) ; encore une fois l’écran de la PSP n’arrange pas forcément les choses, le moindre déplacement fait baver les pixels les uns sur les autres, ce qui n’aide pas pour apprécier les nombreux détails dont profitent les environnements et les personnages, mais bon, rien de méchant tout de même.

Le gameplay de cet épisode est pour sa part beaucoup plus « moderne », fluide, bondissant et souple que dans Rondo of Blood et son remake. Si le héros se traine toujours un petit peu, on se sent pourtant presque voler tant la maniabilité de la série s’est soudainement dérouillée à partir de cet épisode. Cette maniabilité se prête parfaitement au genre du « metroid-vania » et à l’exploration 2D, on bondit de partout et le héros répond au doigt et à l’œil.

Le gameplay trinque cependant un petit peu puisque (PSP oblige) le pad se voit amputé de quelques boutons requis (sur PSX) pour les transformations.

Les gentils concepteurs ont fait leur possible avec ce qui leur était donné et s’en sont d’ailleurs sorti honorablement. On relève tout de même qu’accroupi, il est souvent difficile de frapper en diagonale vers le bas, etc. Ce type de petites complications sont exclusivement dues au pad un peu merdeux de la PSP.

Contrairement à la version Live, aux textes traduits en français partiellement (et plutôt mal), ici tout est traduit relativement soigneusement… c’est anecdotique mais sympathique.

Sinon, dernier constat… ça charge fort. Pas de quoi s’arracher la tignasse mais ça charge bien plus que sur PSX et Xbox live (parait que la version Saturn a des problèmes comparables, mais je ne m’avancerai pas).

Il m’est d’ailleurs arrivé qu’au détour d’un couloir de chargement, la musique ne se charge PAS après d’intenses réflexions de la machine ; petit caprice de hardware me direz-vous.

Il en va de même pour le chargement de l’inventaire du bibliothécaire, pas toujours immédiat ; puis au passage, j’ai également surpris des ralentissements dans l’inventaire du jeu.

C’est un détail mais, comme on accuse généralement la version Xbox de tous les maux possibles et imaginables, sortons-nous quand même un peu la merde des yeux sur celle-ci qui accuse le coup sous tout un tas de rapports.

Les deux vraies forces de cette version de Symphony of the Night, c’est qu’elle est portable (mais devient par conséquent un peu limitée par rapport à ses séquelles) et qu’elle permet de profiter sur une même galette de l’aventure complète démarrée sur Rondo et achevée ici. C’est une saga entière qui nous est proposée.

Ceci mis à part, et pour clore le débat SOTN déjà entamé dans mon test de la version Xbox live : si vous voulez profiter d’une version parfaite de l’original, trouvez-vous une copie de la version ricaine (60hz), un écran télé SD 4:3 (les vieux jeux passent mal sur le HD au cas où vous n’auriez pas testé) avec une console pucée ou magiquement dézonée (parait que la PS3 corrige les jeux PSX pour qu’ils supportent les écrans HD, mais je n’ai pas essayé), ou bien émulez le jeu (c’est plus facile) et reliez votre PC à une bonne téloche (vous aurez sans doute un pad merdique mais bon), OU BIEN CHOPEZ LA VERSION XBOX LIVE (qui quoi qu’on en dise fait plutôt bien son office).

CONCLUSION

Castlevania : The Dracula X Chronicles n’est pas exempt de défauts, mais rien de gravissime et qui fasse oublier qu’on est là devant l’une des compilations les plus généreuses jamais produites. Deux jeux cultes agrémentés d’un remake de très bonne facture, ne jouant pas sur une simple redite de son illustre prédécesseur, finissent de convaincre qu’on est là face à un produit léché, pondu avec amour, rien que pour les beaux yeux des fans.

Si tant est que vous ne connaissiez pas la saga Castlevania, vous aurez tout de même droit à un soft d’excellente facture, avec une agréable ambiance, d’une bonne durée de vie, avec un contenu limite affolant pour tuer les heures creuses et les voyages en train (oui parce que ça sert aussi à ça les consoles portables).

Il serait difficile de cracher dans le bouillon, si ce n’est éventuellement concernant la difficulté (pour un public pas averti et trop souvent caressé dans le sens du poil)… mais si vous voulez mon avis, à l’heure des jeux bidons pour mous du pad, on va pas reprocher à un soft d’avoir un peu des tripes (et encore, ce Castlevania n’est pas particulièrement diaboliquement difficile).

Un jeu à se procurer de toute urgence donc.

Castlevania : The Dracula X Chronicles