Ace Combat : Joint Assault est un jeu vidéo PSP publié en 2010 .

  • 2010
  • Combat

Test du jeu vidéo Ace Combat : Joint Assault

1/5 — Bof… par

ENFIN !!!!! Depuis le temps que l’on attendait cet opus, surtout après le décevant copier-coller d’Ace Combat X dans le compilateur pour iPhone… Bref, ici Namco innove en nous faisant évoluer dans notre monde. Fini donc les pays imaginaires et bienvenue à Tokyo, Londres et San Francisco, sans oublier les pyramides d’Égypte, des silos à missiles de l’ex-URSS et les îles Midway. De gros changements d’ordre scénaristique donc, mais qu’en est-il du reste ?

Tout content d’avoir récupéré le jeu, je m’empresse de le lancer. Après une intro nous montrant de beaux passages d’avions divers, on accède au menu qui, mis à part une couleur dominante orange au lieu du bleu, reste grosso modo le même que celui du précédent opus. Je sélectionne donc « Campagne » pour démarrer le mode histoire. Là, on me demande de choisir un opérateur entre 2 hommes et 2 femmes, tous de nationalités différentes. Bon, choisissons la Suédoise. Suite à quoi on a droit à un classique briefing de mission et hop, c’est parti pour la première mission, d’entraînement, dans les îles Midway (un atoll au milieu du Pacifique, bande d’incultes). Et là, c’est le drame.

NDR : Pardonnez-moi ; j’ai toujours voulu annoncer une catastrophe monumentale avec cette phrase mythique. :p

Bref. La mission commence donc, et comme je ne veux pas forcément aller tout droit, je tourne/vire/manœuvre. Oui, vous l’avez deviné, c’est ça le drame : le simple fait de tourner est un enfer. Comment dire… c’est comme si l’avion de chasse pesait 400 tonnes par aile, donc avec une manœuvrabilité digne d’un 747 chargé. Efficace en combat… Bref, je me dis « NOM DE ZEUS, c’est quoi c’te mayrde !? Ils ont plombé l’avion exprès ou pas ? » Je veux dire que là, l’avion se stabilise tout seul, nous faisant partir en couilles à chaque virage et nous empêchant donc de faire des roulis de folie comme dans les précédents opus, et même des loopings. Que ça soit clair : on se fait chier. Vraiment chier. Mais en bon con que je suis, je me dis « Bon allez, les autres avions seront mieux. Ils ont sûrement dû vouloir rééquilibrer le jeu ou quelque chose comme ça pour le rendre plus « réaliste », et ils se sont bien plantés ». Donc, je me force à faire tout le jeu avec cette manœuvrabilité pourrie, m’apercevant à chaque nouvel avion acheté que ce plombage est héréditaire. Au point qu’au final, après avoir fini la campagne sans JAMAIS avoir pu faire un looping ou autre, et ce quel que soit l’avion, j’en conclus qu’ils n’ont pas dû toucher aux avions mais au moteur du jeu. C’est là que je me demande pourquoi. Mais pourquoi diable avoir changé le moteur du jeu, qui frôlait la perfection dans Ace Combat X ? La plate-forme est la même ; un copier coller suffisait largement et aurait contenté tout le monde. Mais non, chez Namco, on cherche à rejoindre SEGA et EA dans la course du développeur qui prendra le plus de clients pour des cons, et on y arrive bien.

Bon, je vais quand même vous parler un peu du scénario lui-même qui, malgré cette manœuvrabilité à chier (et encore, le mot est faible), reste un poil intéressant. Un poil oui, car au final les missions consisteront dans 99% des cas à buter du méchant soviet. Oui, soviet (enfin ex-soviet, ils n’existent plus depuis 19 ans quand même). Pour faire simple : alors que vous vous entraînez avec votre brique volante sur les îles Midway, Tokyo se fait attaquer par un super avion géant (mouais, ils nous avaient fait le même coup de la base volante, on reste dans le classique), avion géant que vous allez descendre et ainsi sauver tous les Nippons tout gentils, toussah (et au passage vous faire trahir par vos alliés, que vous affronterez plus tard). S’ensuit une revendication de l’attaque par un militaire ex-soviétique voulant créer sa propre nation, croyant encore que cela est possible… M’enfin, comme il a des armes nucléaires, va falloir lui péter la gueule lors d’un sympathique tour du monde où l’on retrouvera ces avions géants au-dessus de Londres et dans le Nevada, sans compter les milliers de chasseurs plus conventionnels. On notera une singulière tentative d’originalité dans le jeu, qui se traduit par une mission où vous devez piloter un 747 civil à travers des gorges remplies de méchants. Bien sûr, c’est encore moins manœuvrable et l’on n’est pas armé, mais c’est ce qui fait le charme de la mission. Dommage qu’il ne soit pas déblocable en mission libre. :/

Côté son, comme toujours Namco fait bien les choses, et la bande-son est de qualité et peut être écoutée librement après avoir fini la campagne au moins une fois. Les bruitages sont grosso-modo les mêmes que dans les précédents opus, donc de qualité, mais en mission on accordera plus d’attention à la cible qui se prend un de nos missiles qu’à ce dernier. J’en profite (puisqu’on parle de missiles) pour préciser que ceux-ci sont disponibles en plus grand nombre dans les avions. Déjà que dans les précédents opus on riait quand on voyait un F-22 équipé de plus de 80 missiles (en réalité il peut embarquer 6 missiles A120-AMRAMM), ici on passe à 140 sans compter les missiles secondaires. Bon, on est quand même dans un jeu orienté arcade ; on n’est pas là pour compter les missiles.

On remarquera que du côté des graphismes, si ceux-ci sont toujours superbes, il n’y a aucune amélioration par rapport à Skies of Deception, l’opus précédent sur PSP. Le sol est toujours aussi pixelisé quand on s’en rapproche (à tel point qu’on préfère voler plus haut pour ne pas le voir…), mais le tout reste fluide. Les divers bâtiments et ennemis, quant à eux, sont toujours aussi bien modélisés, et il n’y a rien à dire sur l’ATH (affichage tête haute, ou HUD pour head-up display, si vous voulez vous la péter en cours d’anglais), toujours aussi bien foutu, comme depuis le premier opus de la série.

M’enfin, ce jeu m’a laissé une telle mauvaise impression que j’ai préféré le ranger quelques jours avant d’y rejouer, pour avoir un œil un peu plus neuf et écrire ce test. Je l’ai donc ressorti ce matin. Et là, ô surprise ! En voulant changer un truc dans les options, je découvre un étrange choix : Mode Normal ou Mode Expert… Hummmmm…… Mettons-le en Expert pour voir… OHMYGOD, JE PEUX TOURNER !!!! Les loopings, les vrilles, toussah m’est enfin accessible. Ô miracle, je peux jouer normalement. Joie. :D

En fait non, pas de joie, car si on peut bel et bien récupérer une manœuvrabilité complète, non seulement celle-ci se révèle toujours plombée (moins, mais quand même très plombée par rapport aux précédents opus) mais en plus (et surtout), les avions ennemis se comportent différemment. Ils ne sont pas forcément plus doués, mais ont des capacités surhumaines. En fait, soit mon avion a une physique de merde et je me fais allumer comme un con, soit l’ennemi a une physique de folie et il devient invincible, fait du surplace, suit des virages plus serrés qu’un angle droit à Mach 2 etc… Cela se voit surtout sur le méchant final, votre traître de compagnon, volant aux commandes du « Varvloac ». Il s’agit d’un avion imaginaire chelou capable de voler à Mach 4, de faire du surplace, de réaliser des virages ultra-ultra-ultra-serrés à pleine vitesse, équipé d’une mitrailleuse arrière le rendant intouchable à coups de missiles, et avec un blindage tel que vous devez lui tirer 6 fois plus de balles de mitrailleuse que pour un avion normal pour le descendre. Enfin ça, c’est quand il est en face de vous. Quand vous le pilotez, c’est à peine mieux qu’un F-22. Alors on se fait tuer, puis on recommence la mission (certaines sont divisées en deux, pour avoir un système de checkpoints et éviter ainsi de tout recommencer quand on crève), puis on crève, puis on réessaie, puis on crève, puis on réessaie, puis on crève, puis on réessaie, puis on crève… Puis, si vous êtes comme moi, vous êtes fou de rage de pas pouvoir le descendre, alors que d’autres ennemis auraient succombé depuis longtemps sous votre feu nourri et votre incroyable talent de pilote ; alors vous êtes pris d’un accès de colère et, quelques secondes plus tard, vous retrouvez votre PSP au pied du mur le plus proche, l’écran brisé (je rigole pas, j’ai réellement pété ma PSP contre le mur face à cet avion intouchable après plusieurs heures d’essais infructueux).

Maintenant que ma PSP est en miettes, je me retrouve au chômage technique et en profite pour conclure : CE JEU EST UNE MERDE ! Non, je ne dis pas ça parce qu’il m’a coûté une PSP (ça c’est parce que je suis un gros boulet incapable de maîtriser ma colère, quoi que celle-ci était justifiée), mais parce que le coup de la maniabilité à choix (soit en mode normal vous avez la pire maniabilité du monde, soit en mode expert celle de vos ennemis leur confère presque la téléportation), c’est un scandale. C’est quasiment injouable quel que soit votre choix. Si vous voulez un jeu de combat aérien sur PSP prenez le premier opus, à savoir Ace Combat X, qui est un chef d’œuvre, mais en aucun cas celui-ci. Je lui mets quand même un point pour avoir modélisé de vraies villes (chose que j’attendais depuis longtemps) et pour la mission aux commandes du 747, que j’ai trouvée assez fun. La seule question qui reste est : Namco force-t-il ses employés à travailler avec 6g d’alcool dans le sang, ou bien ont-ils décidé volontairement de faire de ce jeu une merde ?

Ace Combat : Joint Assault