Zero Divide est un jeu vidéo PlayStation publié par Oceanen 1995 .

  • 1995
  • Combat

Test du jeu vidéo Zero Divide

1.5/5 — Bof… par

Dans la série des jeux qui veulent innover sans innover, je vous présente Zero Divide, un beat them up en 3D développé en 1995 par un petit studio japonais, et qui nous offre la possibilité de faire des combats entre des robots (ça c’est pour l’innovation) qui combattent… comme des humains (ça c’est pour la déception). Noyé à l’époque par d’autres titres, faut-il retenir quelque chose de ce jeu ?

Robots syndiqués

Le scénario n’étant pas le point fort du jeu - une obscure histoire d’ordinateur rebelle avec des robots envoyés dans le bios combattre le virus - on se rend vite compte que les développeurs n’ont pas négligé que cette partie-là. En effet, c’est un jeu de combat ultra-raccourci qui ne dispose que de deux modes : un versus et un semblant de mode histoire ! Semblant puisqu’à peine le menu solo sélectionné, on tombe directement sur la grille de choix des personnages. 8 robots disponibles, 4 au profil humanoïde et 4 censés représenter des animaux… Ne me demandez pas pourquoi.

À peine notre perso sélectionné, zou ! on est envoyé sur une page avec des boules qui tournent sur plusieurs niveaux, chaque niveau symbolisant un palier de difficulté et chaque boule un combat en deux rounds contre un des huit robots du jeu. Trois combats au premier niveau, quatre au second, et un seul lors des deux derniers paliers, où l’on affronte au final le boss du jeu, un vilain robot virus mi-humanoïde mi-insecte avec plein de vilaines piques dans le dos.

Donc une fois qu’on a fini la quête, eh bien… on peut la recommencer avec un autre des fabuleux robots, ou bien trouver un ami suffisamment motivé pour y passer quelques parties.

Moitié homme moitié robot, le plus grand de tous les zéros

Si en achetant un jeu japonais de combat entre robots on pense tomber sur des personnages truffés de gadgets, d’armes et d’autres subtilités du genre propres à l’univers des mecha, ce n’est absolument pas le cas ici. C’est un vulgaire jeu sur un ring, où deux personnages se mettent des baffes et des coups de pied. Alors pourquoi avoir choisi des robots ? Des personnages plus faciles à modéliser ? L’idée de proposer un jeu différent des concurrents Tekken et Battle Arena Toshiden ? Ça reste un mystère.

La seule chose qui colle un peu à l’univers de la robotique, c’est la désintégration des robots au fur et à mesure des torgnoles reçues. À côté des barres de vie, un petit avatar représente votre robot, et plus une partie de son corps vire au cramoisi, plus elle se délite sur le robot lui-même, qui perd différents morceaux tout au long du combat. Cependant, les morceaux détruits ne disparaissent pas entièrement des robots ; ils subsistent, mais en transparence. Au final, ce léger détail n’en est pas un puisqu’il perd tout son sens.

Les combats en eux-mêmes sont assez lents, inutile de vouloir bourriner en se jetant corps et âme sur l’ennemi tout en martelant intempestivement la manette des croix ou des ronds. Et c’est le point fort du jeu : une certaine technique qu’il faudra bien appréhender pour avoir une chance d’aller loin dans la partie. Mais revers de la médaille : pas de mode d’entraînement avec les combos expliqués ; ici il faut se débrouiller par soi-même directement dans le menu histoire.

Coups de poing, coups de pied, protections, se baisser, telles sont les armes offensives communes à tous les personnages. Cependant ils ont tous leur petit plus, qu’il faudra maîtriser pour vaincre son adversaire. Zero, le personnage dont le jeu tire son nom, est un des plus agiles et peut réaliser de très grands sauts, utiles pour esquiver les attaques imparables comme celles de Wild3, un robot muni d’un fusil et qui balance des projectiles, ou bien celles de Tau, un scorpion géant pourvu d’un dard.

On note une certaine lenteur des personnages, qui restent au sol trois plombes avant de se relever ou bien qui marchent au lieu de courir. Des caractéristiques à prendre en compte lors des affrontements si l’on veut gagner. Au final, si les coups sont mûrement réfléchis, le combat perd en saveur et tout simplement en intérêt.

Graphiquement, pour un jeu de 1995, on apprécie les arènes toutes en 3D, aux détails certes peu présents mais relativement bien faites. On déplore cependant la surenchère de polygones sur les robots, certains étant illisibles tant ils sont pourvus d’appendices dans tous les sens et sur toutes les parties du corps, de sorte que certains personnages ne ressemblent carrément à rien.

À noter une bande-son aux faux airs funk/groove qui ne colle absolument pas avec l’ambiance du titre.

En bonus, un shoot them up horizontal déblocable en maintenant les touches start et select durant l’écran titre.

En résumé…

Gameplay :

Lourd, lent, mais assez technique. Pas de place pour les fous furieux ; ici il faut prendre son temps.

Graphismes :

Des arènes bien modélisées mais peu fournies, des personnages trop sophistiqués difficiles à voir pendant les phases d’action.

Bande-son :

Un gros loupé de ce côté-là, mais on n’est pas à une aberration près.

Durée de vie :

Vu l’absence cruelle de challenges proposés, le seul intérêt est de maîtriser les personnages et d’apprécier le concept des combats. Tout dépend de l’appréciation du joueur.

Conclusion

Un jeu pas foncièrement mauvais mais qui accumule les contresens, et qui propose des combats lents, lourds, peu lisibles, avec cependant une certaine technicité qui pourra plaire aux plus masos des inconditionnels du genre.

NOTE : 3/10

Zero Divide