Xenogears est l’un des jeux de l’âge d’or de Squaresoft sur PSX et fait malheureusement partie de la vague des jeux presque inconnus en Europe faute de traduction, tout comme Final Fantasy Tactics ou Front Mission 2. C’est pourtant un must à découvrir !!
L’histoire :
Après une magnifique intro (dont vous comprendrez le sens qu’au cd 2 après plus de 50 heures de jeu), le jeu commence. Vous jouez le héros, Fei Fong Wong, qui se prépare paisiblement pour le mariage de son meilleur ami dans le petit village de Lahan. Le continent étant en guerre, des « gears » (des bons gros méchas, style Gundam, 25m de haut et piloté par un humain) qui se sont égarés commencent à se battre, notre héros perd à moitié conscience, entre en transe et invoque son propre gear. Le village est malheureusement rasé lors du combat, ses habitants y compris. Notre héros éxilé part ensuite à la recherche de son propre passé (car il est tout sauf un simple villageois), et comme dans tout rpg qui se respecte, il va bien sur rencontrer de nombreux autres personnages et influencer sur l’avenir incertain de son monde. Je vais m’arrêter là pour l’histoire car résumer Xenogears est quasiment impossible : Le scénario mêlant spiritualité, science fiction, et personnages tourmentés à la manière d’un Evangelion ou de Rahxephon, est très complexe, et je n’ai pas envie de vous gâcher le plaisir du jeu en vous révélant par mégarde un « spoiler ». Sachez que le jeu saura vous tenir en haleine tout au long des deux cd, avec des révélations & rebondissement « choc » et une véritable fin.
Le Gameplay :
Ce qui est vraiment particulier au jeu, c’est le systeme de combats : Vos personnages ont des points d’action (plus vous évoluez plus vous en gagnez) à répartir en combo, et vous apprenez des combos vous-mêmes en les découvrant au fur & à mesure. Au lieu de donner un ordre « fight » à vos persos et attendre, vous lui donnez par exemple « triangle, triangle, rond, rond, rond, croix » une sorte de Tekken en tout par tour ! . Il y a bien sur la possibilité d’utiliser de la magie et des objets. Autre chose particulière à Xenogears, les gears ! Vous pouvez à tout moment appeler votre robot et rentrer dedans pour vous battre avec lui, la il faudra veiller à ne pas épuiser trop vite votre barre d’essence pour ne pas tomber en rade ! En effet vos coups spéciaux et les dégâts la feront baisser dramatiquement.
Autre aspect novateur : Le mélange 2d/3d. Lorsque vous vous baladez dans une ville ou un donjon, il est en « relief » et vous pouvez tourner les angles de caméra à l’aide des boutons L & R (tout comme Grandia sur Saturn).
Les combats de robots sont assez longs et vers la fin du jeu vous vous battrez le plus souvent à main nues même contre des gears vu votre level. Le reste est classique : Une équipe de plusieurs persos avec des passages ou certains sont obligatoires et d’autres libres de choix, une carte du monde, des combats aléatoires. Par contre il n’y à quasiment aucunes sous quêtes, à part récupérer les gears ultimes des principaux personnages vers la fin. Ne vous attendez pas à la diversité d’un Final Fantasy 7 par exemple ! Pas de salle de jeu, pas de chocobos. Juste la trame principale qui est de toute façon conséquente.
Un jeu qui n’est pas tout public :
Son scénario le rend inaccessible aux plus jeunes, non pas à cause de la violence mais surtout pour sa grand complexité. Si vous avez une conviction religieuse très arrêtée, il n’est pas fait non plus pour vous (d’où ma comparaison avec Evangelion auparavant). De plus n’existant pas de version française, il vous faudra un niveau certain en anglais, les dialogues étant bien plus fin que dans un Final Fantasy, et n’essayez même pas la version japonaise : Même titulaire d’un DEUG de japonais vous serez largués, c’est un peu comme mater Ghost in the Shell sans sous-titres !
Au niveau du jeu en lui-même certains passages avec enchaînement de boss sans sauvegarde où le début du cd deux avec énormément de dialogue et rien d’autre à faire qu’à lire, et le donjon final à la difficulté élevée risque aussi de rebuter les débutants. Mais si vous êtes un fan d’animation et de rpg ce jeu est fait pour vous !
Jouabilité:
Très bonne, à part quelque rares donjons ou les angles de vue sont peu commode, elle ne pause aucun problème
Graphisme:
Excellents, habile mélange de sprites & de 3d. Les « Cinématiques » sont des extraits de manga mélangeant parfois de la synthèse et sont excellents. On pourra par contre regretter l’abus de Zoom (ouh les beaux pixels !) lors de certains dialogues dans le moteur du jeu.
Son:
Bruitages de bonne qualité et musique grandiose (Par Yasunori Mitsuda, qui a également fait les musiques de Chrono Trigger ou Chrono Cross)
Durée de vie:
60 heures au minimum si vous lisez très vite ! Par contre une fois que l’on connaît la fin on ne le refera pas de sitôt.
Les Plus :
-Un système de combat qui va vous rendre accro
-Un scénario original et captivant
-De bons graphismes
-Une bande son très bonne
-Bien long comme on aime
Les Moins :
-Linéaire ! Quasiment pas de sous quêtes.
-Quelques passages qui vont vous rendre fous !
-A réserver à un public mûr & bon en anglais
Note finale :
09/10. Le scénar absolu ! Bien plus profond qu’un Final Fantasy (même l’histoire du 6 ne lui arrive pas à la cheville), mais par contre bien moins accessible et sérieux du début à la fin. A mon goût le meilleur Squaresoft de la Playstation 1.