A la croisée des chemins, Vagrant Story oscille entre jeu d’aventure et RPG. Avec ce titre Yasumi Matsuno prouve que l’innovation est encore possible même où l’on ne l’attendait pas.
Mr Writer
Suite à l’intrusion des membres du culte de Mullenkamp dans le manoir du Duc Bardora, le Riskbreaker de la ligue Ashley Riot,sera lancé à la poursuite de leur leader, Sydney Losstarot.
Celui-ci ayant fuit à LéaMonde, Ashley n’aura d’autres choix que de le suivre dans les ruines de l’ancienne cité.
Lay your hands on me
La première chose frappante est le graphisme. Où que vous posiez votre regard tout n’est que finesse et détail. Sans aucun doute le moteur 3D le plus puissant de la Playstation. Ensuite vient la découverte du système de jeu tout à fait propre à Vagrant story. En effet, si les premières minutes nous laissent penser que nous avons à faire à un schéma proche de Zelda (on interagit avec l’environnement), les combat sont tout autres. A l’approche d’un ennemi on a la possibilité de dégainer son arme ce qui a pour effet d’entrer en mode « Battle ». Là, on a le choix de le frapper sur différentes zones distinctes (limitées par la distance vous séparant de l’ennemi, par ex : si vous êtes trop loin vous ne pourrez le toucher qu’au bras et non à la tête) sachant que les dégâts sont plus importants à la tête, on a tout intérêt à s’approcher le plus possible.
A chaque frappe un [!] s’affichera au dessus du personnage vous permettant d’enchaîner les différents coups que vous aurez préalablement attribués aux touches de la manette et cela jusqu’à ce que vous ratiez la commande. A ce moment là, on se dit qu’il suffit d’avoir le bon timing pour pouvoir enchaîner à l’envie, mais grossière erreur. En effet plus on enchaîne les coups plus la jauge de « Risk » augmente et par là même les chances de toucher son adversaire diminuent. Il faut donc prendre en compte les points faibles de l’ennemi et l’attaquer avec l’arme adéquate. La défense reprend le même principe, à chaque attaque portée il est possible de parer en suivant le timing [!].
Comme dans tous les jeux du genre, vous avez aussi la possibilité d’utiliser magies et objets en et hors combat. D’ailleurs leur mise en uvre est très pratique puisque vous disposez de raccourcis sur les touches de tranche de la manette.
Cuts like a knife
Du fait que les armes et autres équipements sont sujets à l’usure, il est de bon ton de les entretenir. Au cours du jeu, votre route croisera différentes forges où vous aurez la possibilité de réparer et même de créer de nouveaux équipements. Comme toutes les armes sont démontables, vous avez le choix d’en créer de nouvelles en assemblant les parties les plus intéressantes afin
d’en créer un modèle unique ou encore plus radical, de fusionner armes et équipements pour créer de nouveaux objets. Une partie du jeu qui passionnera les plus créatifs, tant les possibilités sont nombreuses.
One step closer
Je ne pourrais terminer sans parler du superbe travail effectué par Akihiko Yoshida sur les personnages. Ils sont charismatiques et le scénario les dépeint avec une justesse que l’on doit aussi à sa parfaite écriture.
N’oublions pas Hitoshi Sakimoto qui comme à son habitude, a su nous servi une OST en parfaite harmonie avec le jeu, le tout complété de ces fantastiques bruitages pleins de basses qui accompagnent à merveille nos actions.
C’est d’ailleurs toute la partie artistique qu’il nous faut saluer. Les différents menus sont agréables en plus d’être ergonomiques, et les diverses illustrations que l’on pourra voir au cours du jeu avec leurs teintes sépias assurent une ambiance unique au titre.
Le seul vrai reproche que l’on pourrait faire au jeu vient de sa difficulté. Effectivement si on fait une erreur de préparation, il ne sera pas rare de se faire occire par un ennemi un peu trop fort. Donc si vous n’êtes pas rebuté par la difficulté et qu’arpenter un gigantesque donjon ne vous effraie pas (quand je dis donjon, ne pensez pas que tout ce passe en intérieur vous serez souvent dehors) vous pouvez vous lancer sans crainte d’être déçu. Tant de talent réuni ne pouvait qu’aboutir à un chef d’uvre et ceci fût fait.