Tomb Raider III : Les Aventures de Lara Croft est un jeu vidéo PlayStation publié par Eidosen 1998 .

  • 1998
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Tomb Raider III : Les Aventures de Lara Croft

1.5/5 — Bof… par

Si y a bien un jeu vidéo qui, à la fin des années 90, était connu de tous, c’est bien Tomb Raider et son héroïne : Lara Croft. Riche demoiselle aux formes plus que généreuses, cette femme, pendant féminin d’Indiana Jones, se trouvait souvent embarquée dans des aventures de l’extrême. Les aventures de Lara Croft est le 3ème Tomb Raider, sorti sur PC et Playstation. Que vaut-il ?

Lara masse…

Tout commence il y a très longtemps, quand une météorite percuta la Terre. De nos jours, en Antarctique, une bande de foreurs découvre une série de statues façon « Ile de Pâques ». Waah cool ! Sauf que la civilisation qui les a érigées aurait disparu. On y trouve également un fragment taillé de météorite (celle citée au-dessus).

En Inde, toujours de nos jours, un fragment de cette météorite se dissimulerait au fond d’un temple, et porterait malheur à tous ceux et celles qui s’en approcheraient. Chiche, dit alors Lara, en achetant son billet d’avion pour l’Inde.

Ze retourn of Miss Big Breasts !

Bref, Tomb Raider III est dans la lignées des deux précédents : de l’action (un peu), de la plate-forme (beaucoup) sur fond de recherches archéologiques un brin teintées de fantastique (ça, c’est pour Indiana Jones).

La vue est toujours la même : vue de dos, dite « 3ème personne ». Et le principe est toujours le même, à savoir trouver les mécanismes adéquats à actionner, les objets à trouver, les animaux et humains à flinguer avec bonne humeur (que fait la SPA ?), et les multiples sauts de toit en toit, ou de falaise à falaise…

Car Lara voyage beaucoup. Si son aventure débute en Inde, vous serez également amené à visiter le désert du Nevada, les Iles du Pacifique Sud, Londres ou encore l’Antarctique. Bref, dépaysement garanti.

On peut même visiter sa baraque ô combien modeste. Ainsi, on y retrouvera son majordome, sa cuisine de 120 m² avec frigo grand comme ma chambre, le parcours d’obstacles, la piscine intérieure…

Un jeu qu’il est sombre, et qu’il fait pas semblant !

Alors y a sombre et sombre hein… D’un côté, il y a les jeux sombres car disposant d’une ambiance malsaine, lourde de tension et de mal-être, le jeu qui oppresse et nous prend aux tripes. Et d’un autre côté, les jeux sombres car les développeurs ont choisi de baisser la luminosité de moitié… Tomb Raider III appartient à la seconde catégorie.

Les graphismes sont fins pour de la Playstation. Okay à mes yeux, ça reste horriblement pixellisé (ptain, z’auraient mieux fait de s’en tenir à la 2D sur 32 bits) et plein de bugs graphiques atroces (Lara qui traverse un mur à moitié, Lara qui a le bras à travers le guidon du quad, …).

Enfin bon, pour de la Playstation, c’est pas trop mal… Même si ça reste très brouillon et sombre. Qu’on aime ou qu’on aime pas, ça reste sacrement pénible au quotidien.

En effet, trouver l’interrupteur qu’il nous faut au milieu d’une bouillie de pixels représentant les murs pleins de colonnes d’une salle grande comme un terrain de foot, vous en aurez vite marre. On croit voir des objets ou des manettes là où il n’y avait rien, et parfois l’inverse est également vrai. On ne voit pas forcément où l’on va, on ne voit pas toujours les ravins… Alors la prouesse graphique sur 32 bits, je veux bien, mais pas au détriment de la jouabilité !

Et donc, le jeu est hyper sombre, beaucoup trop pour être sympathique. Par moment, on se retrouve obligé d’éteindre toute lumière autour de soi pendant qu’on joue, pour bien distinguer tous les détails à l’écran. Je citerai aussi l’animation saccadée la plupart du temps. Sans que ce soit véritablement horrible, on sent que le framerate ne vole jamais très haut.

Selon les niveaux, Lara adapte sa garde-robe. Treillis de camouflage, cuir intégral, tenue arctique, les fans de miss gros seins seront aux anges.

Tant que je suis dans la technique, je vais citer la bande-son, quand même. Si les bruitages sont, à mes oreilles, mauvais, aussi bien Lara elle même (Lara gémit quand elle se hisse, gémit quand elle saute, gémit quand elle se fait mal, gémit quand on l’en….) que le reste (les rugissements des animaux, les coups de feu), je dois reconnaître que la musique est très bonne. Discrète dans l’ensemble, on la remarque peu… sauf qu’elle s’adapte remarquablement aux situations (elle ralentit lorsqu’un danger est proche, par exemple).

Ze retourn of Miss Big Breasts, ze suite !

Ouais, impossible de parler des Tomb Raider de l’époque sans évoquer leur jouabilité. Si les deux premiers volets étaient assez mauvais à ce niveau, Tomb Raider III est bien pire.

Mauvais car on garde le même principe : les sauts pas précis pour un sou et qui ne pardonnent pas (tu le rates, tu es mort). La visée est toujours délicate pour tirer.

Pire parce qu’en plus, comme dit plus haut, ça rame un peu… Appuyez sur le bouton de saut un dixième de seconde trop tard, et vous êtes mort.

Et quand je dis mort, c’est bien mort ; vous devez alors vous retaper le jeu à partir du dernier point de sauvegarde, et vous taper un temps de chargement très long. On sauvegarde avec des cristaux qu’on trouve au hasard dans les niveaux… Assez peu nombreux, surtout dans les niveaux avancés.

Cela dit, les mouvements de Lara sont variés. Elle peut sauter, se mettre à 4 pattes, se suspendre et avancer quand même, se hisser à la force des bras, nager, tirer, …

Long, varié et trop difficile

Comme dit plus haut, vous devrez passer par 5 niveaux : Inde, Iles du Pacifique, Nevada, Londres et Antarctique.

Dans ces 5 niveaux, vous pouvez parcourir les 3 du milieu dans l’ordre que vous voulez. Par contre, il faudra tous les explorer quoi qu’il arrive (linéaire quand même donc).

Les ennemis sont nombreux, et conformes aux clichés du genre. Les Iles du Pacifique sont peuplées de dinosaures (!!??) et de cannibales (je le savais que les All-Black mangeaient pas que du tofu). L’Inde est peuplée de crocos, de rapaces géants et de tigres que vous étriperez joyeusement. A Londres, ça sera les mafieux équipés de mitrailleuses et les corbeaux qui vous attaqueront (Hitchcock avait raison).

Bref, humains comme animaux, pas de pitié. Pour cela, Lara dispose d’un armement très puissant (elle a de la place dans son soutif) : Desert Eagle, lance-roquette, M16,…

On notera la présence, comme dans le deuxième épisode, de quelques véhicules sympas : kayak, quad, wagon de mine,…

Le jeu est extrêmement difficile. La faute non pas à ces ennemis, mais aux énigmes tarabiscotées, au manque de précision des sauts et aux graphismes brouillons du titre. Les développeurs ont vraiment pété un câble pour lâcher un jeu pareil dans le commerce, qui finalement se destine uniquement aux fans purs et durs de Lara Croft. Les énigmes sont vraiment hyper-complexes pour certaines (et OU EST CET INTERRUPTEUR DE MEEEEEEEEEEEEERDE !!!), et pas fun pour un sou.

On en a rapidement marre de se retaper un chargement d’1 minute à chaque fois qu’on loupe un saut (zut, Lara est empalée en bas), qu’on ne voit pas un ravin (zut, Lara est encore empalée en bas) ou qu’on ne voit pas un piège (tiens, Lara est empalée au plafond, quelle diversité !), de tourner en rond dans des temples sombres comme le gros intestin de Mike Tyson et de chercher pendant 5 minutes un interrupteur qui en fait est juste devant soi.

Pour les fans, à la rigueur : 7/20

Vous pouvez protester, Veda vous en donne la possibilité.

Rien à fiche des graphismes soit disant magnifiques, de la musique excellente ou de la diversité des niveaux. Tomb Raider III n’est pas fun du tout. La faute aux énigmes déjà, noires comme l’anus de Satan, ou à la jouabilité vicieuse comme un reptile nazi. Franchement, si les deux premiers épisodes étaient sympas dans leur genre, c’est pas le cas de celui-ci. Passez votre chemin.

Tomb Raider III : Les Aventures de Lara Croft