Entre les deux épisodes principaux de Mega Man Legends, une sorte de prologue, ou d’interlude, est sorti, mettant en scène non pas le blue bomber mais sa principale rivale, Tron Bonne. Oui, c’est un jeu de mot en français, comme pour l’un de ses frères, Bon Bonne (le dernier s’appelle Tiesel, si y en a un qui trouve un jeu de mot avec ça qu’il me fasse signe).
TRON BONNE EN COULISSES (ben voyons…)
La famille Bonne a un sérieux problème. Leur pygmalion Loarth n’était pas si désintéressé que cela, et il leur réclame un million de zenny à titre de dédommagement pour leurs nombreux échecs face à Mega Man. Bien entendu, les Bonne ne possèdent pas cette somme. Seule solution : la voler !
BON BONNE MET LES GAZ (pitoyable…)
Plus encore que les deux Mega Man Legends, Misadventures of Tron Bonne est orienté aventure, avec même un petit côté mini-jeux en supplément.
Considérez que vous devrez boucler une dizaine de chapitres, chacun composé d’une ou plusieurs missions. Cependant, si la plupart vous demande d’explorer moult ruines à la recherche d’objets spéciaux - chèrement gardés par les boss - vous pourrez aussi accomplir des missions vous demandant de ranger des containers dans un port (ces séquences s’apparentent à des jeux de réflexion) et d’autres où vous pourrez participer à des jeux de hasard dans un casino.
Vous pouvez la plupart du temps effectuer les missions dans l’ordre de votre choix. Il y a trois niveaux de difficulté par mission, et on ne peut pas refaire, sauf cas exceptionnel, un niveau. Plus le niveau est élevé, plus vous gagnerez d’argent. Hors, le but étant de réunir du pognon, il faudra tout faire pour.
A force de compléter des missions, vous débloquerez de nouvelles zones dans votre Gesellschaft, votre avion qui vous sert de QG. Ceci vous permettra notamment de gagner de nouveaux objets.
Tron a beau se balader dans un gros mécha de combat, elle ne sera jamais aussi puissante que lorsqu’elle sera accompagnée de ses Servbots. Ces créatures, qui ressemblent vraiment à des bonshommes LEGO, sont au nombre de quarante dans le jeu. Chacun dispose de jauges d’attaque, de vitesse et d’intelligence, que l’on peut booster en les entraînant (pour les deux premières jauges) ou en les emmenant en mission (pour la dernière). Chacun dispose aussi d’une attaque spéciale.
Débloquer des pièces du Gesellschaft permet d’utiliser les Servbots, de les envoyer en exploration pour trouver des objets ou de leur donner des objets pour débloquer leurs attaques spéciales.
Pour le reste, Tron dispose donc de son mécha, Gustaff. Il est accompagné de six Servbots, plus un septième qui peut servir de sniper, pour cibler les ennemis. Il peut aussi gagner de nouvelles armes, une gatling puis un gros méchant bazooka. Vous aurez accès également à quelques autres véhicules.
MAUVAISE AVENTURE ?
Misadventures of Tron Bonne est dans la veine des Mega Man Legends. On y retrouve les mêmes personnages, toujours en quête d’un butin, et le scénario ne manque pas de scènes amusantes.
On y retrouve aussi la même patte graphique et la même réalisation, toujours très polygonale et très colorée. La même fluidité dans les animations, le même genre de thèmes musicaux, la même jouabilité ou peu s’en faut…
La seule chose qu’il manque finalement, c’est Mega Man. Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé… En effet, Misadventures of Tron Bonne est inférieur aux deux autres. Non pas simplement à cause du héros, mais aussi et surtout parce que le découpage de l’aventure est fait de manière artificielle. Eh oui, ça n’a l’air de rien, mais entre effectuer une mission au cours de l’exploration d’un nouvel endroit, et effectuer cette même mission parce que c’est comme ça et pas autrement, ça n’a pas le même charme.
Et puis avouons-le, certaines missions sont particulièrement barbantes. Le casino est affreusement rébarbatif, comme n’importe quel jeu de hasard, le rangement de containers n’est pas vraiment stimulant et, à côté de cela, l’entraînement des Servbots est un peu lourd.
Malgré tout, les séquences d’aventure/action traditionnelles sont intenses, souvent délicates, et le jeu, s’il est plus court que ses frères, nous tient en respect quelques heures tout de même. Pas un ratage total, mais une demi-foirade quand même. Un peu comme les traces de pneu dans le caleçon quoi, ça aurait pu être pire.