La légende des 108 étoiles est de retour. Encore une fois, la série reste dans l’ombre des Dragon Quest et autres Final Fantasy, et pourtant tous ceux qui y ont joué savent que ce jeu est une bombe. Ah zut, je viens de tuer le suspens…
MEURS, COCHON !
Deux ans après la fin de la guerre de la rune porte qui a secoué la république de Toran (dans le premier Suikoden), la cité-état de Jowston, au nord de Toran, est la proie des velléités d’expansion de l’empire de Highland, dirigé d’une main de fer par le cruel Luca Blight.
Riou et Jowy Atreides, nouvelles recrues de l’armée Highland, se rendent compte que leurs supérieurs sont corrompus et s’enfuient de leur campement.
Séparés lors de leur fuite, les deux amis vont suivre des trajectoires littéralement opposées, Riou devenant le chef du mouvement de résistance de Jowston alors que Jowy accepte de reprendre du service pour Highland.
Vous jouez avec Riou et, sans trop en dévoiler, disons que votre but sera de former une armée et de défaire l’empire.
BAAAAAAAAASTON !!!
Ceux qui connaissent le premier épisode ne seront pas trop dépaysés. Pour les autres, eh bien Suikoden est un RPG classique, en tour par tour, à la différence près que celui-ci propose de recruter non pas une dizaine, non pas une quinzaine de persos, mais 108 (Non, il n’y a pas de faute de frappe !), dont les trois quarts jouables en combat.
Les combats justement, parlons-en.
Hormis les classiques affrontements contre les ennemis qui se déroulent comme dans tout RPG (attaque, défense, magie, …) à quelques détails près (que je détaillerai plus loin), on trouve dans ce jeu des duels et des combats d’armée.
Pour les duels, c’est comme dans le 1 : des combats en un contre un basés sur le principe du shifumi (pierre-papier-ciseaux, un peu comme dans Alex Kidd si vous voulez).
Les combats d’armée ont changé, par contre : cette fois-ci, on a droit à du tactical pur et dur dans la forme, plus léger sur le fond, et franchement incompréhensible ! La plupart des combats se soldent par une victoire sans que l’on sâche vraiment pourquoi on a gagné…
Pour en revenir aux combats classiques, sachez que comme dans le 1, il vous est possible de soudoyer les ennemis (ce qui se révèle bien sûr plus cher, mais plus efficace) ou de les laisser partir s’ils sont trop faibles (ce qui évite les combats barbants).
Enfin, dernier plus du jeu, la possibilité de récupérer la sauvegarde du 1 (pour cela, sauvegarder dans le château de Gregminster), ce qui permet de récupérer, outre quelques objets inutiles et quelques scènes bonus, le héros du premier épisode en personnage jouable (et quel perso !).
CA T’INTERESSE CE QUE J’EN PENSE ?
Scénario : Konami a travaillé l’histoire et enrichi le background de la série. Les persos principaux ont une histoire riche, pour les autres, il faudra se contenter du minimum syndical, ce qui est déjà bien.
GRAPHISMES / ANIMATIONS : alors oui, c’est toujours de la 2D, mais c’est mignon comme tout, très coloré, avec des animations kawaii et qui reflètent bien les émotions que le jeu veut faire passer.
MUSIQUE : très orientales dans l’âme, avec quelques thèmes martiaux pas dégueus. Pourtant, on a une désagréable impression de répétition, d’autant que l’on revient souvent à certains endroits clés.
JOUABILITE : les amateurs de RPG ne seront pas dépaysés, on est dans du classique. Seuls les combats d’armée peuvent laisser de marbre. Le principe des duels est par contre bien pensé, et apporte un peu de fraîcheur au milieu des innombrables combats.
DUREE DE VIE : la quête principale tient dans les quarante heures si on veut avoir tous les persos. Les quêtes secondaires rajoutent une petite dizaine d’heures. A noter un grand nombre de mini-jeux plutôt sympathiques, que l’on débloque grâce aux personnages recrutés.
INTERET : Un must have pour tous les amateurs de RPG, une histoire prenante, des persos à gogo, des phases de jeu aux petits oignons. Et on y revient souvent, croyez-moi !
Laissez donc tomber vos popcorn-RPG’s squareenixiens, et venez goûter à l’aventure, la vraie !
Nota : il est de bon ton de signaler que la traduction française n’est pas une traduction en Français, mais en une langue inconnue, du slave peut-être. Blague à part, les fautes d’orthographe / conjugaison et les coquilles sont aussi nombreuses qu’une dictée de Bernard Pivot écrite par Johnny Halliday…