Sorti au Japon en 1998, en France en 2000, Star Ocean : The Second Story est malheureusement passé relativement inaperçu face à d’autre titres comme Final Fantasy VIII. Il n’est pourtant pas dénué de qualités.
L’histoire
Il y a quelques mois, une météorite s’écrase sur la planète Expel. Elle a un effet néfaste sur son environnement, qui lui vaut d’être appelée « globe de sorcellerie ». Rena, jeune fille paisible, croit en la prophétie annonçant la venue d’un « guerrier de lumière » qui sauvera son monde.
Claude, jeune terrien, est en mission d’exploration. Après avoir découvert un étrange artéfact, il est téléporté sur une planète inconnue. À son réveil il rencontre Rena, qui remarque aussitôt ses étranges vêtements et, surtout, son arme laser.
Claude souhaite trouver le moyen de rentrer sur Terre ; Rena voit en lui le sauveur de son monde. Leur quête peut commencer.
Un gameplay unique
Star Ocean : The Second Story propose un système de combat et de progression propre à cette formidable série. Si la partie exploration de l’aventure reste très classique (dialoguer avec les habitants, ouvrir des coffres, acheter des armes et de l’équipement), c’est la progression de vos combattants qui recèle beaucoup de nouveautés.
Tous vos personnages commencent avec des talents naturels, qui vous serviront à créer de nouvelles armes et objets pour vous aider dans votre aventure. De plus d’autres talents, à acquérir auprès de guildes, vous serviront à améliorer vos combats en diminuant, par exemple, la consommation de vos points de magie, ou en accélérant vos gains de points d’expérience.
Les combats se déroulent en temps réel. Vous contrôlez un de vos 4 personnages à l’écran et les autres agissent en suivant des directives que vous aurez définies à l’avance (attaquer de toutes ses forces, conserver ses points de magie…). Vous avez la possibilité de sauter d’un personnage à l’autre quand vous le souhaitez, et de lancer des sorts à tout moment. Ces actions gèlent alors le combat, pour vous permettre de prendre le temps de sélectionner en toute quiétude le personnage ou le sort de votre choix.
Les combats sont véritablement explosifs. La prolifération de sorts et d’attaques spéciales assurent que le plus humble des combats se déroule très vite. Tant mieux, il y en aura beaucoup à mener avant de finir le jeu.
La quête
La quête principale consiste à découvrir ce qu’est le globe de sorcellerie. Cette première partie de l’aventure (jusqu’à la fin du premier disque de jeu) est relativement linéaire, même si quelques quêtes annexes permettent de récupérer quelques personnages supplémentaires.
À la fin du premier disque, un retournement de situation complètement improbable pour ce style de jeu (mais je n’en dis pas plus, eh) entraînera une autre quête qui commencera avec le second disque. Cette quête, plus triste, est également plus mature dans son développement. Vous aurez alors la possibilité de partir à l’assaut d’un donjon secret (assez difficile à trouver d’ailleurs) et de découvrir des personnages supplémentaires.
Graphismes
Les décors sont superbes, dignes de ceux de Final Fantasy VII. Les personnages et les monstres sont présentés en SD (super deformed) et gardent un côté tout mignon, même s’ils peuvent paraître un peu enfantins (on combat des lapins roses géants au début).
Jouabilité
Au début les combats sont difficiles, car le système ne ressemble à rien de connu, mais on prend très vite l’habitude et un réel plaisir à ce jeu.
Son
Des bruitages ridicules (il faut être honnête), des voix (durant les combats seulement) issues de la version américaine tout juste correctes. Les musiques sauvent l’ambiance sonore du jeu. Elles sont superbes et certaines renforcent réellement l’ambiance de certains lieux.
Durée de vie
Une cinquantaine d’heures au bas mot. Plus pour finir le donjon secret (qui permet d’atteindre le niveau 250 !!). Pour jouer avec tous les personnages il faudra refaire le jeu, avec le deuxième personnage par exemple (on joue avec Claude ou Rena, à choisir avant de commencer), pour connaître leur propre vision de l’aventure. Et avec plusieurs dizaines de fins différentes (les relations entre les personnages influent sur leur fin personnalisée), vous pourrez y jouer bien souvent sans être déçu.
Star Ocean : The Second Story est un excellent jeu. Même si les dialogues sont parfois un peu longs et semblent naïfs, l’évolution du scénario (avec son retournement de situation) et l’originalité des combats renforcent son intérêt. On ne reste pas bloqué bêtement à faire du level-up. La difficulté est très bien dosée.
Un des meilleurs jeux de la PlayStation, à ranger à côté des Final Fantasy et autres grands RPG de votre console.