Rival Schools : United by Fate est un jeu vidéo PlayStation publié par Capcomen 1998 .

  • 1998
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Rival Schools : United by Fate

4/5 — Exceptionnel ! par

L’amour fou entre Capcom et le beat ‘em up s’est métamorphosé en désaveu en 1997, à l’occasion de la sortie du bien médiocre Street Fighter EX. Pourtant, peu de temps après, la boîte à gifles a fini par maîtriser la 3D : le résultat s’appelle Rival Schools (Project Justice au Japon), et c’est ‘ach’ment bon mes enfants !

L’ÉCOLE DE LA BAFFE

Il y a quelques temps de cela, des étudiants ont mystérieusement disparu de diverses écoles du monde entier. Les gouvernements impliqués se sont lancés dans une enquête commune, mais si les soupçons se sont portés sur une organisation criminelle aidée d’enseignants complices, aucune preuve n’a pu être apportée et l’affaire s’est enlisée. Prenant les choses en main, plusieurs groupes d’étudiants ont décidé de défendre leurs écoles. Désormais, va y avoir de la baston !

T’AR TA GUEULE À LA RÉCRÉ

Rival Schools est un beat ‘em up en trois dimensions ; cependant les combats se déroulent sur un axe unique, comme dans la plupart des beats 3D de l’époque : seule la caméra tournant autour des protagonistes donne l’impression de 3D véritable.

Le jeu propose un panel de vingt-quatre combattants, mais comme disait Bébert, tout est relatif. En effet, dans le lot on compte plusieurs versions d’un même combattant (avec des habits différents) ou encore quelques persos bonus. Les protagonistes sont tous inconnus (à l’exception de Sakura, qui est un perso caché), et l’action se déroulant dans de grandes écoles, on a droit à une large gamme de représentants de divers groupes scolaires : sportifs (joueur de base-ball, volleyeuse, footballeur…), enseignants, ou encore simples élèves, ils ont tous un sacré charisme pour des amas de polygones !

Rival Schools se joue à quatre boutons à l’inverse des Street Fighter : deux boutons de coups de poing et deux de coups de pied. Il est possible de réaliser des super sauts (bas puis haut), des pas rapides (deux fois avant ou arrière), des projections (avant plus les deux coups de poing en même temps) ou encore de tourner autour de l’adversaire (les deux pieds en même temps).

Et puis bien entendu, il est possible également de réaliser des enchaînements et des coups spéciaux. Il y a les coups spéciaux « de base » on va dire, réalisés simplement au moyen d’une certaine combinaison de touches, et les coups spéciaux plus mieux mieux, nécessitant auparavant d’avoir rempli la jauge d’énergie située en bas d’écran, appelée Burning Vigor.

Enfin, il y a les coups spéciaux plus mieux mieux bien de la mort qui déchire sa maman. Ce sont des techniques impliquant deux personnages différents, puisque vous choisissez, au départ, deux combattants. Elles consomment également tout ou partie de la jauge de Burning Vigor.

Concernant les modes de jeu, Rival Schools n’est pas avare : vous pourrez pratiquer le jeu en solo, à deux joueurs, à quatre avec un multitap, vous entraîner (entraînement standard ou apprentissage des techniques du jeu), vous adonner à un tournoi ou à une ligue, à un match en équipe… Sans oublier les traditionnels réglages d’options (difficulté, commandes, musique…) et bonus à débloquer (personnages, vidéos…). Bref, y’en a dans cette galette !

AU COMMENCEMENT FUT LE VERBE « BASTONNER »

Rival Schools possède à la fois un univers et des personnages attachants. Les décors comme les protagonistes se veulent plus réalistes, ou en tout cas un peu plus crédibles, que dans les autres beats de Capcom. Ce qui ne nous épargne tout de même pas quelques erreurs de proportions volontaires (avec des gars de trois mètres de haut, des mains comme des battoirs ou des ustensiles à la fois contondants et bien plus longs que la moyenne).

Visuellement, le jeu s’en tire avec les honneurs. La plupart des arrière-plans, en deux dimensions, sont très jolis et les combattants, pour polygonaux qu’ils soient, ont de la gueule, plus en tout cas que dans l’immense majorité des autres beats 3D.

Les animations sont en outre d’une fluidité exemplaire, Rival Schools étant d’ailleurs bien plus vif que ses confrères. Quant à la bande-son, elle accompagne bien l’action mais s’oubliera rapidement.

Concernant le jeu en lui-même, la prise en mains est quasiment immédiate et le roster est assez équilibré. On regrettera juste le grand nombre de doublons : au final il n’y a pas plus d’une quinzaine de personnages réellement différents.

Pour le reste, inutile de s’attarder sur la difficulté ou la durée de vie, puisque comme tout bon beat ‘em up, l’intérêt principal de Rival Schools est son mode multi.

Si l’on devait faire l’inventaire des jeux ZN-1 dignes d’intérêt, Rival Schools figurerait en bonne place, peut-être même à la première. Pour sa conversion PlayStation, il n’a rien perdu (outre des temps de chargement longuets) et reste donc un must-have sur la bécane.

Rival Schools : United by Fate