La splendide intro de Ridge Racer Type 4 met tout de suite les choses en place: Ridge Racer c’est de l’arcade et c’est pas Gran Turismo qui changera ça !!!
Encore et toujours de l’arcade (que du bonheur ^^)
Alors que la plupart des éditeurs se sont lancés dans des jeux réalistes suite au succès (et aux standards) de Gran Turismo, Namco prend tout le monde à contre pied en restant fidèle à lui même: Ridge Racer reste un jeu d’arcade et on ne recherche pas ici la trajectoire idéale en coupant à la corde et autre subtilité, ici on passe en dérapant (ce qui bien plus amusant).
Plus de circuits, plus de caisses
Alors que le premier opus ne proposait qu’un seul circuit (avec 2 variantes plus les mirror et reverse) et 13 voitures, RRT4 nous propose un menu bien plus alléchant. Dans cet opus vous avez en effet pas moins de 8 circuits pour 320 caisses (plus une cachée) !!! Inutile de dire que chez Namco on a du être influencé par Gran Turismo.
Les voitures sont réparties en 4 écuries et 4 marques. Dans la réalité, chaque marque dispose de 20 modèles… dont seulement 12 réellement distincts. Les autres modèles de la marque ne sont que des versions gonflés des autres. Et les différences entre les écuries ??? Ben, en plus de la couleur (très important la couleur, très important), il y a la puissance: chaque équipe prépare sa voiture de manière différente (et chaque écurie n’a pas le même budget). J’en vois d’ici hurler à l’escroquerie comme quoi il n’y a que 48 caisses et non 320. Mais en y regardant de plus près, Gran Turismo (et ses suites) font pareil, voir pire (la pub de GT2 indiquez: « plus de 600 voitures dans votre garage » alors que l’on ne pouvait en sauvegarder que 100 sur sa carte mémoire !!!).
Enfin, gros point important: les marques sont des marques fictives. Ce qui peut sembler aux premiers abord comme un désavantage, mais une fois qu’on a vu les caisses, on se dit que se serait bien que les vrais constructeurs s’en inspirent tellement elles ont de la gueule pour certaines (à quand un bureau de design automobile Namco ???). Bref, ça a beau être du virtuel, c’est du virtuel de grande qualité.
Ecuries ???
J’ai parlé d’écurie, voilà l’explication. RRT4 dispose d’un mode Carrière (un bête championnat en réalité) dans lequel vous incarnez un jeune pilote. Au début, vous choisissez votre écurie, de ce choix, dépendra la puissance de vos voitures ainsi que le niveau de difficulté du jeu. Après, vous choisissez la marque avec laquelle vous allez vous associer pour votre « saison », de cette marque dépendra la puissance ainsi que du comportement de vos caisses (dérapage ou adhérence). Ensuite, vous entamez votre championnat, ce dernier ce compose de 8 courses dans lesquelles vous avez une position minimum à atteindre:
Etape 1 (2 courses): parmi les 3 premiers
Etape 2 (2 courses): parmi les 2 premiers
Etape 3 (3 courses): premier
Etape 4 (1 course): premier
Votre marque vous proposera un nouveau véhicule à la fin de chaque étape. Ce véhicule dépendra de vos performances, ce qui vous obligera à recommencer le championnant plusieurs fois pour avoir tous les véhicules d’une marque pour une écurie (cela est faisable en 5 championnats). C’est également à la fin de chaque étape que vous pouvez sauvegarder votre progression dans le championnat. Bref, si vous comptez débloquer toutes les caisses du jeu, vous en aurez pour longtemps.
Techniquement au top !!!
Autre grand progrès de RRT4, la technique. Il suffit d’un seul regard pour comprendre que nous sommes face à un jeu sorti après GT. C’est tout simplement beau aussi bien pour les décors que pour les caisses. Les replay quand à eux sont plus dynamiques que ceux de Gran Turismo et offrent de superbes angles de vue. Enfin, on note quelques effets bien sympathiques comme les faisceaux (avec transparences) de vos feux lors de vos dérapages. Et les musiques ??? Là encore, c’est du tout bon.
Vous avez déjà l’eau à la boucle ??? Attendez, c’est pas fini !!! RRT4 offre pour la première fois dans la série la possibilité de jouer à 2 sur écran splitté !!! Et le pire, c’est que ça ne ralentit pas et que le jeu ne perd pas grand chose en beauté !!!
Dernier point, même si cela n’a pas vraiment de rapport avec la technique, RRT4 inclue un éditeur pour créer votre logo à mettre sur votre caisse. C’est un petit truc totalement inutile, mais sympa et marrant.
Ridge Racer hi-spec demo
RRT4 offrait en bonus un deuxième CD intitulé « Ridge Racer hi-spec demo ». Ce CD est une version spéciale (et quasi-complète) de Ridge Racer 1, alors pourquoi démo ??? En réalité le CD renferme 2 choses :
Ridge Racer : ceci est la version arcade originale, elle ne vous offre qu’une seule caisse, un circuit et un adversaire. Bref, pas grand chose sous la dent, juste pour les nostalgiques.
Ridge Racer hi-spec demo : il s’agit d’une « démo » d’une version de Ridge Racer en haute résolution et en 60 images/sec. Cette version (jamais achevée) utilise encore le moteur de Ridge Racer (même s’il a été optimisé). Néanmoins, vous y trouverez tous les circuits et toutes les voitures de Ridge Racer premier du nom.
Bref, un petit bonus (quoique, il s’agit d’un jeu complet quand même) que les fans aprécieront et que les autres risquent de trouver inutile.
Et le JogCon ???
Enfin, pour finir, RRT4 est compatible avec 2 manettes made in Namco: le Negcon (manette dont les parties gauche et droite peuvent tourner par rapport à l’autre, ce qui est sensé simuler un volant) ainsi que le Jogcon (manette disposant d’un mini-volant à retour de force au milieu). Le Negcon était sorti avec Ridge Racer avant que le premier volant PS ne voit le jour, sont fonctionnement est simple : la manette est composé de 2 parties distinctes (gauche et droite) qui tournent l’une par rapport à lautre (ce qui « simule » le volant). Mais intéressont nous plutôt au JogCon…. Ce dernier était vendu en bundle avec RRT4, son petit volant à retour de force se manipule avec ses pouces : tenez la manette par ses branches, freinez et accélérez avec L1/R1 et faite tourner le volant avec vos jolie pouces !!! Bien que l’on puisse régler le centre (avec un certain angle d’erreur), l’angle de braquage maximal ainsi que la puissance du retour de force, l’utilisation de la manette est loin d’être pratique (en réglant bien, vous pourrez vous servir d’un seul de vos pouces) et se révèle très fatiguante pour ces derniers. Bref, elle procure de nouvelles sensations, mais ce n’est pas avec elle que vous ferez des chronos d’enfer.
Jouabilité
Même si RRT4 reste un jeu d’arcade pur et dur, la jouabilité a évolué un peu et il est possible de courir à la manière d’un Gran Turismo (bien que cela ne soit pas recommandé).
Graphisme
C’est beau et fluide. RRT4 n’a rien à envier à Gran Turismo de ce côté (sans compter que les replays sont bien mieux ici).
Son
De bonnes musiques et de bons bruitages.
Durée de vie
321 voitures à débloquer ainsi qu’un mode 2 joueurs sur écran splitté, vous en aurez pour longtemps avant d’en voir le bout.