L’histoire
Le jeu se déroule en deux parties : 24 heures avant RE2 et 24h après RE2. Et nous débutons donc 24 heures avant les événements de Resident Evil 2. La ville est déjà contaminée par le Virus-G. Jill Valentine se décide enfin à la fuir, elle et ses bruyants habitants. Elle se trouve encore à son domicile, seule, sans Chris ni Barry pour l’aider. Mais pour quitter une ville ou règnent la mort et le chaos, il lui reste encore bien du chemin à parcourir…
Tu es ma Némésis…
Umbrella a créé un nouveau monstre, nommé Nemesis, qui sera le principal adversaire de Jill, car il a été créé dans le but d’éliminer tous les membres des STARS ! Nemesis est une sorte de Tyrant évolué ultra-costaud : il court (et très vite même), cogne fort, mesure facilement deux mètres de haut et encaisse les balles sans broncher. Pour couronner le tout, il se promène parfois avec son lance-roquette sur l’épaule en attendant de vous croiser, bien qu’il passe la moitié du jeu à vous pourchasser !
Le jeu
On commence en ville, devant l’appart de la miss, mais des zombies vous accueilleront bras tendus. Pour quitter la ville, il va falloir réparer un tramway en bien mauvais état. C’est ici que commencent une grande partie des recherches du jeu : il vous faudra pas moins de trois éléments pour réparer le tramway. Dans cette quête, vous rencontrerez un groupe de mercenaires d’Umbrella, officiellement en mission de sauvetage d’éventuels survivants en ville. L’un d’entre eux, Carlos, vous assistera parfois puisque c’est avec ce groupe que vous devrez fuir dans ce tram. Ces soldats vous emmèneront à l’abri dans une grande résidence qui est le point d’évacuation des mercenaires par hélico.
Les nouveautés : pas nombreuses, mais utiles. On observe d’abord de nouveaux mouvements, comme le demi-tour rapide qui vous évite de devoir faire un 180° façon robot avec un balai dans le derrière ! Il permet de fuir plus facilement les monstres dans les situations délicates : il est maintenant possible d’esquiver des attaques ou de repousser des ennemis. On peut aussi interagir avec des éléments du décor pour se défendre : tirer sur des fûts d’essence, électrocuter les ennemis avec certains équipements électriques de la ville. Un nouvel objet très original, le kit de munitions, vous permettra de créer vos propres munitions pour toutes vos armes. Pour cela, il vous faudra trouver des boîtes de poudre à munitions (deux boîtes de poudres différentes) ; en effectuant des mélanges, ça vous permettra de créer des munitions plus puissantes et en plus grand nombre que celles que l’on trouve en ville. Autre nouveauté, les choix alternatifs : dans des situations dangereuses, Jill vous proposera deux solutions différentes, qui auront une influence légère sur le reste de l’histoire (choix que vous aurez souvent à faire face à Nemesis). Ou encore, l’attitude des zombies : ils sont toujours aussi débiles mais il y en a qui se mettent à courir subitement vers vous alors qu’ils marchaient paisiblement ; les plus gros nécessitent plus de balles pour être abattus et on trouve de nouvelles races de monstres pas vraiment originaux, même si les Hunters sont de retour. Et pour finir, la touche Select permet de zapper des dialogues pas franchement utiles ni intéressants.
L’intrigue : on se demande pourquoi Jill est restée aussi longtemps dans son appart, quand on sait que le voisinage a pété les plombs depuis un p’tit moment… Elle est flic, belle et intelligente normalement, mais on ne comprend pas pourquoi elle est une des dernières à quitter la ville. Donc, ce 3è opus a été réalisé juste pour aider la Valentine à quitter la ville… Plutôt décevant comme histoire.
Présentation : menus du jeu plus agressifs au niveau des couleurs, ainsi qu’avec Nemesis et son air menaçant (avec son œil incandescent !).
Intro : le jeu commence par un petit récap’ sur les incidents de Resident Evil 1, puis enchaîne avec une cinématique où la police de Raccoon City se fait massacrer en tentant de stopper l’invasion zombie.
Jouabilité : c’est la même, au poil près que RE1 & RE2, mais avec des mouvements en plus. On dirige toujours les persos avec le pad et on doit adapter leur direction par rapport au plan de caméra affiché. Les persos se déplacent toujours de manière aussi rigide, bien droits, et leurs mouvements perdent même légèrement en précision par rapport à RE2 !
Graphismes : ils sont très fouillés et détaillés ; c’est chouette mais sans plus. Perso je trouve que RE2 est mieux graphiquement (décors), mais dans RE3 les persos sont mieux modélisés. La ville est étrangement construite, très étroite et confinée. Je trouve que ce point aurait dû être plus travaillé, car c’était une très bonne idée d’être dehors un bon p’tit moment pour changer, dommage…
Sons et musiques : très bons, mais les bruitages ressemblent beaucoup à ceux des précédents volets.
Les musiques d’ambiance sont globalement assez sombres et un peu tristounettes en ville, mais cela renforce l’impression d’être seule au monde. On a connu beaucoup mieux en tout cas.
Durée de vie : le jeu est assez long ; rassembler les pièces du tramway dans la 1ère partie exige un certain temps. Les énigmes, globalement, sont simples, ridicules et trop cul-cul. D’autres s’avèrent plus complexes, dont on ne comprend pas toujours le sens. On termine le jeu en 5 heures pour les connaisseurs, en plus de 10h pour les néophytes. Il existe un mode bonus où l’on joue les mercenaires une fois le jeu terminé, façon Hunk & Tofu dans RE2.
Conclusion
Pour moi le jeu a été réalisé trop vite ; trop peu de bon points ont été exploités et l’histoire de ce RE3 est (pour moi) vraiment peu intéressante. Le jeu a été bâclé. C’est vraiment dommage car beaucoup d’idées auraient pu être plus intéressantes ; il aurait fallu une ville mieux dessinée et une histoire de base différente d’« aider Jill à quitter la ville ».