Resident Evil 2 est un jeu vidéo PlayStation publié par Capcomen 1998 .

  • 1998
  • Aventure

Test du jeu vidéo Resident Evil 2

4/5 — Exceptionnel ! par

INTRODUCTION

Digne successeur de Resident Evil (RE), ce deuxième opus sort deux ans après le succès mondial qui a accueilli son aîné. Resident Evil 2 (RE2) assure la succession avec une notion de continuité, d’amélioration, et non pas de changement.

Resident Evil vous a amené à visiter (en jouant deux agents de la STARS : Special Tactics and Rescue Squad) un manoir où des évènements étranges se sont déroulés, pour finir dans un laboratoire secret de la Umbrella Corp. Sur fond de manipulation génétique, destinée à la fabrication d’armes biologiques, le scénario de RE vous a permis de connaître les raisons qui font que des zombies se baladent un peu partout et que vous avez combattus…

Resident Evil 2 vous installe dans un contexte un peu différent, dans la mesure où le T-Virus a infecté toute la ville de Raccoon. Ce deuxième opus met en scène, à l’instar du premier, deux personnages jouables. Leon S. Kennedy et Claire Redfield (oui la sœur de Chris Redfield, l’un des héros du premier). Leon est un agent de police de la RCPD, qui commence son premier jour de boulot, et Claire Redfield qui vient à Raccoon City pour chercher son frère. C’est dans ce contexte que RE2 vous invite à démarrer une nouvelle aventure de survival horror, genre que RE introduisit ou remit au goût du jour…

REALISATION

Resident Evil 2 est, à l’instar du premier opus, un jeu dont les décors sont en 3D pré-calculée, au milieu desquels évoluent les différents protagonistes du jeu. L’avantage d’utiliser de la 3D pré-calculée, est de permettre aux développeurs d’intégrer des décors plus jolis en terme de textures, d’éclairage, et en terme de nombre de polygones. La raison est que la 3D pré-calculée est moins gourmande en ressources, les polygones utilisés pour les décors ne sont pas animés pour la plupart, ce qui permet d’augmenter la qualité de l’ensemble des décors par rapport à un jeu en 3D temps réel. Les protagonistes évoluent donc dans un environnement composé de plans de caméra fixe.

Cet épisode nous propose donc des décors, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, d’une très grande qualité. Et pour cause, les textures sont beaucoup plus fines et réalistes que dans RE. Les différents éléments du décor disposent de plus de polygones et sont extrêmement bien éclairés. Le thème donné aux décors est penché dans le glauque, et diverses choses qui se rapportent à l’horreur : cadavres, traces de sang… Tout cela installe bien entendu l’atmosphère idéale pour un survival horror.

Du coté des protagonistes, il y a aussi du mieux. En effet, les personnages jouables et les ennemis (zombies, mutants…) sont beaucoup mieux modélisés, car disposant d’un nombre de polygones plus élevé. Bien qu’ils soient en 3D temps réel, joliment texturés, ils s’intègrent parfaitement dans les décors en 3D pré-calculée. Il n’y a donc pas une réelle démarcation entre les protagonistes du jeu et les décors, points positif qui montre un souci bien maîtrisé par la réalisation.

Enfin, du coté de la bande sonore, c’est de la même veine que RE. A savoir, qu’il n’y pas de musique en tant que telle, mais seulement un environnement sonore lié directement aux différents lieux visités. Les voix des personnages sont doublées par de vrais acteurs, et sont d’une bien meilleure qualité que celles de RE. Par ailleurs, RE2 se base encore plus sur les bruitages pour créer l’atmosphère oppressante qui vous tient tout le long du jeu. En effet, chaque type d’ennemis émet un gémissement particulier dans le but, d’abord de vous faire peur. Mais cela fait partie intégrante aussi du gameplay, dans la mesure où se ont ces gémissements spécifiques qui vont vous permettre d’anticiper et de savoir à quel type de monstre vous allez avoir à faire en pénétrant dans un endroit…

GAMEPLAY

Le gameplay n’a pas bougé d’un poil par rapport à RE en ce qui concerne les bases. En effet, vous vous baladez toujours dans le jeu, en résolvant des énigmes, en ramassant et en économisant vos munitions qui sont limitées dans le jeu. Différentes armes blanches et armes à feu sont trouvables, vous permettant de vous frayer un chemin plus facilement parmi les zombies. Vous avez toujours la possibilité de soigner vos blessures avec des spray ou des herbes à combiner. Les combinaisons d’objets divers font partie intégrante du gameplay dans la mesure où vous serez souvent amené à y avoir recours pour créer un élément nécessaire, pour résoudre une énigme par exemple. Vous avez toujours la possibilité d’utiliser les caisses communicantes (situées dans les salles de sauvegarde) pour décharger votre inventaire, dont la taille varie selon le personnage joué. Enfin, et à l’instar de RE, vous serez amené à diriger d’autres personnages au cours du jeu, pour réussir certaines phases du scénario.

Par contre là où il y a du changement, c’est au niveau du traitement des personnages jouables, et plus précisément deux scénarios différents. Dans RE, les deux personnages jouables correspondent à deux niveaux de difficulté, et il n’y a que très peu de différences et d’interactions dans le déroulement dans leur scénario respectif. Alors que dans RE2, vous avez deux scénarios bien distincts avec des interactions plus poussées entre ces derniers et des fins différentes. Le scénario A est jouable dès le début avec l’un ou l’autre des personnages. En terminant le scénario A, vous débloquez le scénario B jouable avec l’un ou l’autre des deux personnages principal. Par exemple, si vous terminez le scénario A avec Leon, vous débloquerez le scénario B jouable uniquement avec Claire. Ce qui est logique dans la mesure où dans RE2, nos deux protagonistes évoluent simultanément dans l’aventure mais chacun de son côté, avec des interactions qui peuvent les amener à se croiser. Donc pour savoir ce que chaque personnage a fait lors de l’aventure, il faut avoir fini les 2 scénarios.

Bien sûr, le gameplay est servi avec un système de contrôle du personnage aussi ergonomique que le premier opus et avec des améliorations qui permettent de jouer avec plus de précisions et de tirer où vous le désirez sur un ennemi, dans la mesure où les points d’impact sont différenciés.

CONCLUSION

Un deuxième opus qui s’installe dans une optique d’amélioration donc, pas de prise de risques de la part de Capcom pour faire de gros changements. Un bon jeu, mais il a quand même le défaut inhérent au genre du survival : l’effet de surprise. En effet, RE nous surprenait avec des séquences d’anthologie (le chien qui saute par la fenêtre…), alors que RE2 peine un peu dans ce sens là… Néanmoins, à défaut de nous surprendre, RE2 reste un jeu dont l’ambiance installe une peur permanente en vous… A jouer seul et dans le noir total. La durée de vie n’est pas énorme, même avec les deux scénarios, RE2 ne vous tiendra pas plus de 10 heures. Par contre, il existe des bonus à débloquer en terminant le jeu qui méritent le détour et qui mérite que vous fassiez l’effort de refaire une partie parfaite. Vous pouvez débloquer, dans un premier temps, des costumes. Mais c’est surtout les petits scénarios bis qui valent le coup. Comme celui de Hunk, un soldat de la Umbrella Corp. qui veut s’échapper avant l’explosion du complexe (initiée par vous-même…)…Vous démarrez avec des soins, un Desert Eagle et des munitions et vous n’aurez que ça pour vous en sortir… A mon avis ce petit scénario est même meilleur que le jeu lui-même. Il reprend toutes les composantes essentielles qui constituent l’essence du survival horror, et concentre le tout dans une demi heure de jeu intense…

Resident Evil 2