Ready to Rumble Boxing : Round 2 est un jeu vidéo PlayStation publié par Midwayen 2000 .

  • 2000
  • Combat

Test du jeu vidéo Ready to Rumble Boxing : Round 2

1.5/5 — Bof… par

ARE YOU READY…

À l’origine fut un jeu, grandement apprécié sur la défunte Dreamcast, sorti peu après son lancement, et qui reçut un accueil plutôt enthousiaste sur la machine de Sega.

Il n’en fallait pas plus pour que Midway, éditeur prolifique qui était un géant de l’arcade, ne renifle le succès et sorte la suite dispensable du premier opus sur tous les supports qui se livraient la guerre dans les salons, j’ai nommé la N64 et la PS1.

Note : je tiens à la franchise, et ma seule expérience de la boxe se résume à un match regardé sur C+, arrêté quelques secondes après le début pour cause de déchiquetage d’oreille…

…TO…

Nous voilà donc face à la deuxième mouture d’un jeu de combat en 1 contre 1, ayant pour thème ce que l’on appelle le « noble art », la boxe pour les profanes.

Mais ici, inutile de rechercher la moindre once de réalisme. Midway oblige, nous sommes dans la plus pure tradition arcade, à des années-lumière du réalisme de jeux next gen comme les Fight Night d’EA Sports.

Cela veut donc dire qu’à part les coups de base, on a droit à des super attaques irréalistes, des personnages caricaturaux au possible, le jeu misant beaucoup sur l’humour.

L’anecdote n’est plus un secret depuis le nouveau millénaire : Michael Jackson, grand fan de ce jeu, est même déblocable. Non, vous ne rêvez pas, bourrer le pif du « King of Pop » en 3D est tout à fait possible !

Ce ne seront donc pas moins de 16 personnages qui n’attendront que vos doigts habiles pour vous mener à la victoire, tous aussi caricaturaux les uns que les autres. La mama de 210 kilos d’ex-RDA, l’Afro-américain à la coupe de cheveux gigantesque, l’Asiatique fana de karaté, tous avec leurs caractéristiques propres : en exemple, l’Afro est moyen dans tous les domaines, le karatéka est rapide mais peu puissant, à l’inverse de la mama, qui est lente mais dévastatrice.

…RUUUUUUUUUMBLE !!!!!!!!

Après avoir choisi votre champion dans le mode principal, sur fond de musique funk assez ringarde, créée pour l’occasion (du funk avec des relents de rap et des paroles qui reprennent le titre du jeu en boucle), vous vous retrouverez face à un désert de Gobi vidéoludique. Il n’y a pas d’autres mots… Le peu de screens que j’ai vus de la version Dreamcast étaient assez sympathiques graphiquement, mais là, l’adaptation rapide et faite par le stagiaire de Midway pour la rentabilité se sent à plein nez. C’est absolument immonde, et en 2000, bien des jeux de boxe existaient déjà sur PS1 et tiraient bien mieux parti de la console grise. La seule chose à sauver du visuel sont sûrement les déformations du visage, le reste est indigne d’une 32 bits. Les personnages sont cubiques au possible, peu détaillés, les couleurs sont pauvres, le public n’est qu’un grotesque tas de pixels.

Une fois digérée l’horrible claque graphique qui fait souffrir vos yeux, il est temps de se torturer un peu plus, en essayant de placer des coups avec une maniabilité à mettre à la poubelle. Un énorme temps de décalage s’opère entre la pression d’un bouton et son action à l’écran, rendant impossible la technique de placer ses coups judicieusement. On sert de punching ball à son adversaire, en tapant frénétiquement les boutons de sa manette pour espérer atteindre la boîte de conserve d’en face. L’apprentissage de placer ses coups se fait avec la prise en compte du retard des commandes, et ça c’est totalement impardonnable pour un jeu de sport, aussi arcade soit-il.

Péniblement, et grâce au hasard, vous vous apercevrez que le solo se termine assez vite, et que les pauvres modes de jeu dispos (tournoi, championnat, bataille d’équipe et arcade) ne servent qu’à embellir l’écran-titre.

Le mode championnat consiste, comme vous l’avez deviné, à terrasser vos adversaires jusqu’à devenir l’ultime champion du ring. Intéressant, vous y aurez accès à quelques mini-jeux plus ou moins distrayants pour améliorer les talents de votre boxeur. En gagnant de l’argent dans ce mode, vous pourrez même acheter des programmes d’entraînement qui amélioreront votre force ou votre santé.

Le mode tournoi vous permettra de créer votre propre championnat, jouable jusqu’à 8 au tour par tour. Ce mode ne consiste qu’à placer des boxeurs dans un organigramme, et à tous les battre.

Bataille d’équipe, jouable à 2 simultanément, vous permet de constituer une équipe de 8 joueurs et de la faire combattre l’équipe de votre adversaire, humain ou l’ordinateur.

Quand au mode arcade, il est strictement identique au mode championnat, mais sans les mini-jeux de ce dernier, ni les possibilités d’amélioration du boxeur.

C’est sûr, si vous-même et un de vos amis êtes SM, vous prendrez plaisir à des rixes virtuelles à 2 sur l’écran.

Je ne parle pas de l’ambiance sonore, exécrable. Outre le « funk rap » de la sélection des persos et de divers génériques, sur le ring, y’a rien à part des grésillements qui ressemblent vaguement à des cris de douleur, et peut-être un brouhaha de foule, mais c’est vraiment trop sous-échantillonné, mauvais en fait, pour en être certain.

TRY AGAIN ? NO.

Si sur Dreamcast, la série s’en tire avec l’appréciation du public, ce jeu-ci est tout bonnement une adaptation complètement ratée, très mal travaillée, d’un succès sur la concurrence. Ready to Rumble Boxing : Round 2 sur PS1 est tout simplement catastrophique. Un physique ingrat, un gameplay aussi excitant qu’une moule, une maniabilité atroce… En fait, il me fait penser à Karaté Champ. Là où celui-ci mérite le respect pour son âge antédiluvien, R2R2 conserve juste la même recette, mais façon 32 bits.

Impardonnable. À fuir comme le choléra.

Ready to Rumble Boxing : Round 2