R-Type Delta est un jeu vidéo PlayStation publié par Iremen 1999 .

  • 1999
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo R-Type Delta

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Vous revoilà de nouveau aux prises avec les forces de l’Empire Bydo. L’histoire se déroule juste après R-Type I. La première attaque exécutée par un escadron de R9 n’a pas suffi, l’armée de Bydo a subi de lourdes pertes mais elle est toujours aussi vivace. Peut-être même encore plus forte qu’auparavant. Au contraire de la dernière tentative d’invasion qui fut un échec, l’Empire Bydo a cette fois-ci réussi à atteindre la Terre et à commencer sa triste besogne de destruction de toutes formes de vie. La riposte terrienne ne se fait pas attendre, trois types de vaisseau utilisant chacun la Force (ou nacelle) forment les rangs des défenses.

Dans la lignée de la série :

Cette version Playstation est fortement inspirée de R-Type III sorti sur Super NES. Cette dernière apportait quelques modifications à la saga : il était possible de choisir entre 3 nacelles qui avaient chacune leurs armes spécifiques. Il est désormais possible de choisir entre 3 vaisseaux qui ont bien sûr leur propre nacelle. Chaque appareil induit une technique de jeu différente car ils n’ont pas les mêmes armes, ni la même puissance. Le R9 possède bien évidemment les armes classiques présentes dans les précédents épisodes, le RX avec sa nacelle tentaculaire et le R13 avec ses pouvoirs électriques ont une maniabilité différente. Outre que leurs armes sont différentes, le comportement de leur nacelle l’est également. Quand on la lance sur l’ennemi et qu’on ne l’utilise plus comme une protection, chaque module de Force réagit de façon dissemblable. Ainsi le R13 a une nacelle plus lente, peu puissante mais qui laisse derrière elle une traînée qui sert d’arme. Celle du RX est quant à elle plus rapide et a la faculté de tirer sur l’ennemi le plus proche. R-Type Delta innove par rapport à ses aînés en proposant une méga-bombe. Quand vous détruisez des adversaires grâce à votre nacelle, un compteur augmente et dès qu’il atteint 100, une super attaque est disponible. Elle peut être déclenchée à tout moment et dans un déluge d’effet lumineux, elle nettoie l’écran et inflige de gros dégâts aux Boss.

Un passage à la 3D réussi :

Shoot them up sur la console 32 bit de Sony, Irem se devait de suivre la mode et de nous pondre un jeu en 3D. Si les décors sont certes un mélange de 2D et 3D, le gameplay n’en reste pas moins celui d’un shoot 2D, comme dans le bon vieux temps. L’action est toujours vue de côté et le vaisseau reste toujours dans le même plan. Quelquefois à cause des effets de profondeur, il est difficile de déceler si un élément du décor est situé dans l’arrière-plan ou pas, alors par moments on fonce droit dans le mur. Heureusement cette collision n’est pas synonyme de crash, on peut donc garder l’esprit tranquille et porter toute son attention sur les hordes d’extraterrestres qui nous attaquent. Les habitués de la série ne seront pas dépaysés car ils retrouveront le charisme des différents opus. Les sensations de pilotage seront les mêmes et la maîtrise de la nacelle est toujours aussi primordiale.

Comme l’aventure commence là où celle de R-Type I s’est arrêtée, le jeu est parsemé de petits clins d’œil renvoyant au premier volet de la série. Pas mal d’ennemis sont communs à ces 2 épisodes et quelques décors aussi. Ainsi, on retrouvera entre autres, l’environnement organique et très inquiétant du niveau 2 de R-Type I et celui encore plus stressant du niveau 6. Souvenez-vous du passage dans un labyrinthe où l’on essayait de se faire tout petit pour slalomer entre le décor et les ennemis. On y a droit encore une fois mais avec un changement de taille : le labyrinthe est complètement détruit. Normal, on a bien bossé la dernière fois. Les conditions de pilotage sont encore plus atroces car les lambeaux du décor volent dans tous les sens et trouver son chemin dans tout ce capharnaüm n’est pas évident.

Des capacités bien exploitées :

Autant le dire tout de suite, le jeu est magnifique ! Il y a de jolies couleurs partout, des effets spéciaux des plus réussis et une 3D lisse qui ne fait pas du tout cubique. Et pour peu que vous ayez un bon gros PC, vous pouvez gonfler votre configuration ePSXe à fond pour avoir un rendu de la 3D encore meilleur que sur PS-One. Les niveaux se suivent et ne se ressemblent pas, il y a de tout, level terrestre, aquatique avec de beaux effets sur la surface de l’eau, spatial avec la Terre en image de fond…

Malheureusement, ce déluge de couleurs nuit parfois à la visibilité. L’écran est souvent rempli de feux d’artifices en tous genres et il est parfois difficile de tout distinguer. Alors, on meurt bêtement par une balle perdue. Chose très rageante quand on voit la difficulté du soft. Il s’agit sûrement du R-Type le plus dur de la série. Il est bien plus coriace que les épisodes sur arcade qui n’étaient déjà pas de tout repos. On progresse très lentement. Quand on arrive dans un endroit inconnu, on se mange immanquablement le piège qui nous attend. C’est seulement après plusieurs dizaines de tentatives qu’on trouve la solution. Reste ensuite à la mettre en place sans s’arracher les cheveux. On a intérêt à être un pilote aguerri.

La maniabilité du vaisseau est optimale, on peut choisir à tout moment la vitesse de l’appareil. Grâce à une simple pression des boutons L1 ou L2, on peut accélérer l’engin pour se sortir vite fait d’un mauvais pas ou au contraire, on peut ralentir la vitesse au minimum pour franchir un passage qui demande plus de précision.

Au niveau sonore, on reprochera à Irem de ne pas avoir exploité pleinement les capacités de la console. Les bruitages sont dans l’ensemble très corrects mais les musiques sont quant à elles un peu légères. La plupart sont sans âme, il n’y a que la musique du niveau 4 et celle du dernier qui soient excellentes.

Et enfin :

Alors, je peux vous dire que ce jeu est une bombe. Ohlala ! que j’aime les R-Type et Irem nous a particulièrement gâtés avec cette version Playstation. Il y a tout ce qu’il faut, des graphismes qui pètent, une animation sans faille même quand l’écran est chargé à bloc, des Boss de folie et de l’action en veux-tu en voilà. Le seul reproche est sa trop grande difficulté qui risque d’en rebuter beaucoup. Si vous trouvez les autres R-Type bien trop durs, ce n’est même pas la peine d’essayer de terminer celui-ci.

R-Type Delta