Pandemonium est un jeu vidéo PlayStation publié par Crystal Dynamicsen 1996 .

  • 1996
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Pandemonium

3.5/5 — Très bien par

Laisser un terrible livre de magie entre les mains d’un bouffon et d’une sorcière farfelue n’est pas un gage de tranquillité !

Et ce n’est pas la vidéo d’introduction de Pandémonium qui viendra nous dire le contraire ; s’amusant à lancer des sorts à la volée, Nikki et Fargus, les deux héros du jeu, libèrent un dangereux monstre qui engloutit d’une bouchée une immense forteresse.

La grande aventure ?

Une vidéo d’introduction bien réalisée qui nous laisse présager une aventure aux teintes médiévales, à travers laquelle les personnages, ayant libéré les enfers, vont tout faire pour réparer leur erreur.

Pourtant, c’est nous qui faisons erreur ; si Pandémonium emprunte dans ses traits les caractéristiques du jeu d’aventure se déroulant au Moyen Âge, il n’est en réalité qu’un jeu de plates-formes aux décors médiévaux, sans aucun scénario.

Exit donc la prometteuse quête entr’aperçue dans la vidéo de démarrage : Pandémonium enchaîne niveau sur niveau, sans liens entre eux.

Passé cette déception, Pandémonium se révèle être un très bon titre dans son genre. De la pure plate-forme, dans des niveaux déjà tout tracés, avec une vue de profil. C’est certes basique, mais on est vite enchanté par les décors, tout en 3D, qui fourmillent de détails.

L’ennui n’est pas au rendez-vous. On traverse 18 niveaux aux ambiances uniques, des caves lugubres aux prairies enchantées en passant par les nuages, les forêts noires, les champignons sauteurs qui baignent dans de l’acide… Le tout dans des univers très colorés, avec des effets de lumière, où l’on interagit avec le décor.

À l’essentiel

Si Pandémonium ne se révèle être qu’un jeu de plates-formes des plus classique, il convainc tout à fait. Au même titre que les décors, l’animation des personnages à été très bien réalisée.

Ceux-ci, que l’on va pouvoir choisir avant chaque niveau, possèdent leur propre caractéristiques : Fargus le bouffon est un expert des roulades, tandis que Nikki la sorcière peut réaliser des doubles sauts, très utiles pour atteindre les éléments les plus hauts. De sorte que chaque stage correspond plus précisément à un personnage. Associer le bon personnage au bon niveau permet de passer celui-ci avec moins d’encombres.

Si les débuts de l’aventure se révèlent assez faciles, la difficulté va crescendo et les défis sont de plus en plus corsés. Les pièges du décor se font plus persistants, des ennemis nouveaux balancent des projectiles difficilement évitables au premier passage. Avec persévérance, il faudra revenir plusieurs fois au début des niveaux, pour enfin arriver à les boucler !

Au départ de chaque stage, vous disposez de 2 chances et d’une barre de vie à deux éléments, qui pourra cependant s’agrandir au fil de l’aventure. Une vie de perdue, et on redémarre à un checkpoint ; toutes les vies perdues et le jeu est terminé !

Heureusement, chaque niveau bouclé vous donne droit à un bon vieux mot de passe ; inutile de recommencer l’aventure depuis le début.

Pour éliminer les ennemis, les deux compères peuvent leur sauter dessus, mais disposent également de pouvoirs spéciaux, bien agréables lorsque les sbires déferlent par dizaines. Nikki la sorcière peut lancer des boules de feu ; c’est aussi le cas du bouffon, qui dispose également de sorts qui glacent ses ennemis. Plus l’aventure avance, plus de nouveaux sorts apparaissent, souvent nécessaires pour boucler les niveaux.

Cependant, à chaque coup reçu, les pouvoirs disparaissent. Il faut alors farfouiller pour dénicher des items qui vous les rendront.

Des objets, les niveaux en sont truffés ! Des cœurs pour redonner une barre de vie, mais aussi des clefs qui débloquent certains passages. Une multitude de pièces sont également à récolter. À la fin de chaque stage, on vous indique combien de pourcentage vous en avez obtenu.

En résumé…

Gameplay :

Le classique de la plate-forme. On apprécie le caractère unique des personnages.

Graphismes :

Des niveaux certes cloisonnés, mais des décors bien conçus et très fouillés.

Bande-son :

Des musiques qui, sans être exceptionnelles, collent parfaitement à l’univers médiéval du titre.

Durée de vie :

Les stages les plus costauds donnent du fil à retordre, de sorte qu’il faudra s’y reprendre un nombre considérable de fois pour les boucler.

Une fois finis, un autre challenge consiste à les repasser en récoltant l’intégralité des pièces.

Conclusion

Passé la déception de l’absence de scénario, on se retrouve face à un basique jeu de plates-formes, mais de très bonne facture.

S’il est bâti sur une architecture vieillissante pour l’époque (niveaux à la chaîne, mots de passe, cloisonnement de l’action), il dispose d’une réalisation impeccable, ce qui en fait un classique du genre, incontournable.

NOTE : 7/10

Pandemonium