M’sieurs-dames, avez-vous nettoyé votre fusil à pompe ?
Avez-vous aiguisé votre couteau à cran ?
Avez-vous recompté vos grenades ?
Avez-vous pris vos médicaments… anti-zombification ?
Oui ?
Bien, alors, dernière pause pipi, et A L’ASSAUUUUUUUUUUUT !!!
LIMACE DE MÉTAL PORNO ?
Metal slug est une série de run ‘n gun (shoots à pied) particulièrement réputée dans le petit monde de l’arcade pour son action frénétique et son humour débridé.
Elle est un peu au shoot à pied ce que Parodius est au shmup : une parodie pas révolutionnaire mais franchement jouissive.
L’épisode X (la lettre, pas le chiffre romain) est une reconversion de l’épisode 2, mais en mieux. Sorti il y a bien longtemps en arcade et home arcade (aussi appelée NeoGeo par le reste du monde), il ressort sur la moribonde PS1 pour que le public prolétaire puisse enfin en profiter.
Quid est ?
Donc Marco, Tarma, Iori et la dernière dont j’ai encore oublié le nom reprennent du service pour aller botter le cul du général Mordren, qui s’est cette fois-ci allié à de vilains extra-terrestres façon Independance Day (vous comprendrez). Chouette, ça va latter !
LE MANUEL DU MILITAIRE MALCHANCEUX
Une fois choisi votre perso parmi les quatre pré-cités, vous vous lancez donc dans l’aventure la fleur au bout du fusil. Celle-ci (l’aventure, pas la fleur) se décompose en six niveaux pour le moins variés, puisque vous allez traverser une ville moyen-orientale façon Ben Laden au pays d’Aladdin, une pyramide pleine de momies, une ville industrielle où le train siffle trois fois, etc.
Dans ces niveaux, les ennemis pullulent véritablement, et leurs attaques, peu variées, ont beau ne pas être très rapides, le surnombre les rend particulièrement vicieuses.
Chaque niveau se termine par un boss, lequel allie une taille d’un demi-écran à des tirs multiples et variés. Le panard, quoi !!!
DEUBEULIOU MACHINEGUEUN
Pour s’aider, l’officier que vous aurez choisi dispose d’un arsenal assez fourni. Vous commencez chaque niveau avec un flingue aux balles illimitées (un couteau au corps-à-corps) et quelques grenades. Durant le jeu, outre des lots de grenades supplémentaires, vous obtiendrez plusieurs armes :
le W Machinegun, une mitrailleuse super rapide et un peu plus puissante
le fusil à pompe, très lent mais qui explose l’adversaire
le fusil laser, surpuissant mais en quantité très limitée
le lance-missiles, à tête chercheuse
le lance-flammes, qui carbonise notamment très bien les morts-vivants
le lance-chiens (!), des mines mouvantes véritablement puissantes
En plus de ça, vous disposerez de plusieurs Slugs, des véhicules militaires surpuissants adaptés au terrain.
Parmi eux vous trouverez le célèbre tank Metal Slug, le Camel-slug super marrant à jouer, l’avion, l’hélico, etc.
En cours de jeu, vous ramassez un nombre assez incroyable de bonus en tous genres, qui rapportent un nombre variable de points. Assez amusant, essayez de ramasser le plus possible d’items de bouffe (c’est notamment possible dans la ville chinoise).
Mais le principal reste de délivrer les soldats alliés, qui soit vous rapporteront des bonus ou des armes, soit se battront un temps à vos côtés à coup de… kaméha !
Notez qu’il y a mille soldats à sauver dans le jeu, et que dès que vous mourez vous perdez tous les soldats sauvés depuis le début du niveau.
À L’OUEST RIEN DE NOUVEAU
Cette conversion PS1 n’apporte pas grand chose. Une galerie d’images sympa, un mode combat school pour refaire les niveaux comme on veut (genre avec les soldats adverses), et les Another missions.
Celles-ci sont assez nombreuses, et aussi variées que sauter de ponton en ponton en dessous d’un pont où des Perses vous jettent leur cimeterre, avancer en sautant sur des énormes missiles, etc.
TOUT EST RELATIF, COMME DISAIT ALBERT
Les graphismes, dont le design ne peut laisser de marbre, tout en jolie 2D et très colorés, sont véritablement magnifiques. Le style humoristique est un régal. De plus le surnombre d’ennemis ne nuit en rien à l’action. Toutefois, de sérieux ralentissements sont à signaler dans cette conversion, qui peuvent nuire au jeu.
Les musiques nerveuses collent bien à l’action, et les voix sympas rajoutent indéniablement un plus.
Le gameplay est lui aussi aux petits oignons, le faible nombre d’actions possibles y étant sans doute pour beaucoup.
Par contre, si les continus sont infinis, la difficulté ahurissante découragera peut-être ceux qui veulent tous les soldats. Les boss sont en effet monstrueux et trèèèèèèèèèès résistants.
Cette conversion n’apporte pas grand chose mais plaira assurément aux amateurs de jeux old school qui ne connaissent pas la saga ou veulent y rejouer. La faible durée de vie est compensée par le fait que l’on ressort régulièrement la galette pour un délire entre potes.