Le 1er Metal Gear sur un support offrant des possibilités techniques à la hauteur de toutes les idées de son concepteur Hideo Kojima.

C’est évidemment un grand succès. Tout comme Metal Gear 2 : Solid Snake, MGS reprend toutes les bonnes choses du volet précédent, les développe et les améliore, sans générer de point négatif. Outre le passage des graphismes en 3D, on note l’apparition du mode de vue en 1ere personne, du tir avec visée automatique, de la capacité de toquer aux murs pour faire diversion, et de la VR training permettant de se familiariser avec les commandes.

Surtout MGS est un véritable aboutissement au niveau des 3 caractéristiques ayant fait la marque de fabrique de la saga : l’infiltration (même si les possibilités seront encore logiquement développées dans les opus PS2), le scénario, ultra complexe, riche en rebondissements, et à peu près crédible, et les personnages. Les personnages secondaires (alliés et bosses) sont tous très fouillés, avec une personnalité manifeste et beaucoup de charisme pour les bosses notamment. Le doublage en français est bien fait, avec des voix bien adaptées à chaque protagoniste. Et puis, l’effort d’immersion est très manifeste, comme dans MG2 : de la superbe scène d’intro et du briefing, en passant par toutes les cinématiques et bien sûr les dramatiques confrontations avec les bosses : le petit chambrage d’avant combat, et l’émouvant dialogue (souvent monologue) porté par l’ultime souffle d’un ennemi. C’est vraiment magnifiquement mis en scène ; on éprouve une certaine détresse à avoir fait disparaître des êtres parfois attachants bien qu’étant dans le camp opposé. Je pense bien sûr à Sniper Wolf, et à la confrontation avec Cyber Grey Fox, baroque et surréaliste.Les combats contre les bosses à proprement parlé sont tous très intéressants car variés (au niveau de l’arme à utiliser et de l’environnement). On affronte ainsi Ocelot dans un endroit confiné avec le Socom, le Ninja à mains nues, Wolf au Sniper, le Tank avec les grenades, le Hind avec les Stingers etc.

Les alliés remplissent à fond leur rôle de soutien. Ils sont disponibles presque tout le temps, et ont tous des choses à dire et à un avis à donner à chaque nouvel élément appris. Ils donnent l’impression d’être vraiment impliqués dans la bataille. Leur soutien moral est également bien appréciable, ah le touchant et candide « ne mourrez pas Snake ! » de la délicieuse Mei Ling…

Dans l’ensemble, les cinématiques et scènes de parlotte par Codec sont assez nombreuses mais pas excessives (petite reproche fait aux épisodes suivants).

Au niveau de l’action, on note une collaboration de terrain avec Otacon et surtout Meryl.2 persos attachants qui rendent la mission un peu moins solitaire. On remarque que l’idée vient directement de MG2, avec Natascha et Petrovich dans les rôles de Meryl et Hal.On pourait citer çà pour dévaluer très légérement le jeu, à savoir que énormément d’idées ou de scènes figuraient déjà dans MG2 : Solid Snake. Outre Meryl (qu’on retrouve dans les toilettes habillée en garde comme Natascha), c’est le cas du combat contre le Hind, de la scène de poursuite et fusillade dans les escaliers, du combat contre les 4 gardes de l’ascenseur, et puis on retrouve aussi Deepthroat (toujours Fox) l’informateur mystérieux, le système de clé sensible à la température, et même le petit rhume de Snake.

Comme véritable défaut je citerai peut-être la maniabilité de Snake pendant les combats. Pas toujours évident de bien viser et de bien manier le Socom.

Il ya 2 fins différentes et conditionnées à la résistance à la douleur de Snake, c’est cool et ajoute de la durée de vie, tout comme le fait de recommencer le jeu avec les objets bonus (bandana pour les munitions illimitées et camouflage optique). Oui sauf que dans certaines versions (la mienne notamment !!) le jeu reste bloqué à l’écran de fin (à l’écran de crédits, on ne voit pas le dialogue final !) ; on ne peut donc pas bénéficier des fameux objets (snif).

Au final, un jeu magnifique, sûrement mieux que son remake Twin Snakes sur Gamecube, pour l’heure mon jeu préféré avec Final Fantasy VII. Et pour la note, c’est évidemment un 10.