Connu sous le nom de Rockman Dash 2 au Japon, cette deuxième mouture en 3D reçut un accueil critique globalement bon mais s’est pourtant vendue, semble-t-il, à peine mieux que le deuxième album de Magalie Vaé. Comment ça y’a pas eu de deuxième album ? Mais qui c’est la grosse qui me hurle dans les oreilles alors ? Chimène qui ça ? JE VEUX QU’ON ME REMBOURSE !
LE SAINT GRAAL DU TAS DE BOULON
Bien, après m’être fait des amis auprès des fans de Chimère Badoit et du fan de Magalie Vaé, je me propose de vous conter l’insoutenable intrigue de MML2.
Blue est de retour dans les îles aux pirates, toujours en compagnie de sa pilote Roll, cette fois-ci à la recherche d’un artefact mystérieux qui serait capable, dit-on, d’exaucer tous les souhaits de son détenteur. Comme peuvent s’en douter les joueurs du précédent épisode, notre héros n’est pas le seul sur le coup. En effet, il est une fois de plus poursuivi par la famille Bonne, qui est à Megaman Legends ce que la Team je-sais-plus-quoi est aux Pokemon, ou, plus parlant pour les vieux, ce que les pirates sont aux Mondes Engloutis. Surprise, les Bonne se sont trouvé un allié temporaire, un certain Glyde, qui n’apprécie pas spécialement le héros.
MISSION ONE : START !
Les Megaman Legends sont trois épisodes (les deux Legends et le prologue, Misadventures of Tron Bonne) annexes qui, non seulement, sont en 3D, mais n’ont en fait plus grand chose à voir avec la saga principale.
Pour commencer, ce sont des jeux d’aventure. En ce sens, ils se rapprochent plus d’un Legend of Zelda que d’un Megaman traditionnel, dans le concept tout du moins. Megaman Legends 2 vous invite à parcourir tout un tas d’îles qui se composent généralement d’une ville et d’une ruine.
Dans la première, vous pourrez tailler la bavette avec les différents autochtones, et généralement obtenir vos ordres de mission. Vous pourrez aussi acheter divers objets utiles à votre quête.
Dans la seconde, vous accomplirez les missions principales de l’aventure. Il s’agit d’explorer ces vastes zones labyrinthiques et hostiles à la recherche d’un artefact important, traditionnellement gardé par un ou plusieurs boss.
Au fil de l’aventure, vous aurez également maille à partir avec les pirates Bonne et avec Glyde, qui feront tout pour s’accaparer vos objets. Il existe également des missions secondaires mais néanmoins importantes pour obtenir quelque équipement surpuissant.
3D oblige, la panoplie de mouvements de Megaman s’étoffe de manière non négligeable. Non seulement le blue bomber peut se déplacer dans tous les sens, mais il peut aussi sauter vers l’avant ou sur le côté pour éviter les tirs adverses. Il ripostera bien entendu au moyen de son bras-canon, tirant droit devant lui à moins que vous n’ayez verrouillé une cible au moyen du bouton adéquat.
ON VOUS SOUHAITE TOUT LE BONHEUR DU MONDE
Il faut le dire, les Megaman Legends n’ont pas eu de succès auprès des fans. Trop de changements sans doute. Et pourtant, cet épisode en particulier a beaucoup de charme.
Le scénario n’a rien à voir avec l’intrigue de la franchise, il ne s’intègre pas vraiment dans la chronologie officielle d’ailleurs, mais l’univers est sympathique et certains dialogues ne manquent pas d’humour (même si c’est de l’humour bébête propre aux mangas).
Concernant le visuel, votre conception changera selon que vous soyez adepte du verre plein ou du verre vide. Les plus pessimistes diront que l’ensemble est affreusement polygonal et que certains décors sont vides. Les optimistes quant à eux, évoqueront une sorte de prototype de ce que l’on appellera plus tard le cell-shading, et des environnements très colorés. Je suis plutôt de la deuxième école, et je dois dire que tout cela possède un certain charme.
En tout cas, les animations sont plus variées et mieux réalisées que dans le premier épisode, les effets de lumière sont splendides (le combat final est un pur délire kaléidoscopique) et la partie sonore est assurée sans vrai talent mais avec beaucoup de cœur.
Bref, Megaman Legends 2 est attachant et le gameplay ne vient même pas gâcher la fête. Malgré des craintes légitimes dues au passage à la 3D, le joueur trouvera vite ses repères et apprendra facilement à diriger le blue bomber.
La difficulté est malgré tout élevée, et il faut compter pas loin d’une dizaine d’heures de jeu avant d’espérer faire complètement le tour de l’aventure.
En mettant de côté les appréhensions face à ce chamboulement complet dans la saga, le joueur découvrira une quête séduisante et amusante. Après on pourrait aussi faire un caca nerveux parce que Blues n’a plus son casque - sisi, j’en ai vu qui s’arrêtaient à ce détail cosmétique - mais ce serait vraiment de la mauvaise foi.