Parmi les jeux du line-up de la PlayStation, s’il y en avait bien un d’impressionnant niveau liberté c’était Jumping Flash !
Lapin… crétin ???
L’histoire de Jumping Flash ne va pas chercher bien loin : un savant fou du nom de Aloha vole de gros morceaux de terre à la Terre afin d’en faire sa propriété privée. Ces morceaux de terre sont portés par les MuuMuu, sortes de méduses blanches dans l’espace. L’Universal City Hall n’a d’autre choix que d’envoyer son meilleur agent, le lapin mécanique Robbit, afin de sauver la Terre de cette réquisition orchestrée par l’affreux Aloha.
2D… non, 3D !!!
Nous avons affaire ici à l’un des premiers jeu de plate-forme en 3D. Oui, alors qu’ailleurs on joue à du Mario et autre Sonic en 2D, Jumping Flash propose de se balader dans un univers intégralement en 3D avec une liberté sans équivalent pour l’époque (où seules les versions d’essai de Mario 64 pouvaient rivaliser). Pour autant, on n’a pas véritablement la sensation d’être dans un jeu de plates-formes puisque le jeu se joue en vue subjective et que votre lapin dispose d’une arme de tir qui fait que le jeu ressemble pas mal à un FPS. A l’arme de base s’ajoutent d’autres armes utilisables une seule fois tel que des missiles, des missiles à tête chercheuse, des bombes, un laser… Mais vous pouvez également tuer les ennemis en leur sautant dessus !!! Et là la caméra est très bien gérée : lorsque vous sautez, vous regardez automatiquement entre vos pattes pour voir où vous allez atterrir. A cela s’ajoute la possibilité que vous avez d’effectuer un double, voire un triple saut… et bien sûr, plus la chute sera importante, plus les dégâts infligés à l’ennemi le seront. La sensation de liberté dans Jumping Flash est donc importante car on peut véritablement se déplacer sur 3 axes et l’architecture des niveaux exploite très bien cette liberté. Les niveaux s’étalent en effet en long, en large et en hauteur avec des plates-formes parfois à des hauteurs impressionnantes. Malheureusement cette liberté est vite bridée par la taille relativement petite des niveaux. Ajoutons à cela quelques défauts dans le contrôle du lapin comme l’impossibilité de se déplacer latéralement.
Trop court
Mais comment finir un niveau, au fait ??? Simple : vous devez trouver 4 carottes (nommées Jet Pods…) plus ou moins cachées dans le niveau (mais surtout placées à des endroits plus ou moins faciles d’accès). Une fois ces carottes ramassées, vous n’avez plus qu’à rejoindre le point de sortie. Pour pimenter un peu, vous avez un temps limité pour trouver les carottes et finir le niveau, inutile donc de vous acharner sur les ennemis,surtout quand on sait que ces derniers réapparaissent à l’infini. Les niveaux de Jumping Flash cachent malgré tout 2 défauts : ils sont très courts et peu nombreux !!! Courts sans aucun doute car même si votre temps est limité, vous pouvez sans soucis faire le niveau tranquillement sans vous soucier du chrono. Niveau nombre, on compte un total de 6 mondes divisés chacun en 3 stages… le troisième étant juste constitué d’un boss !!! Et ce ne sont pas les ennemis plutôt dociles et stupides parcourant les niveaux qui vous feront peur car vous disposez d’une barre de vie qui s’avère généreuse et que vous pourrez remonter en attrapant certains power-ups (des… carottes…). Et pour vous faciliter encore plus la vie, votre barre remonte au max au début de chaque stage.
Il est pas beau mon lapin ???
Notre cher Robbit ainsi que les MuuMuu s’avèrent fort sympathiques lors des cinématiques, mais lors d’une partie c’est pas tout à fait pareil. Les ennemis sont très très cubiques alors que les décors s’avèrent très simplistes et vides. L’ensemble souffre pourtant d’un clipping assez frustrant, mais vous disposez d’un radar qui pourra pallier en partie à ce problème. Niveau bande son, les musiques sont agréables et retranscrivent une ambiance bon enfant au même titre que les bruitages, même si l’ensemble n’a rien d’exceptionnel.
Jouabilité
A part l’inertie délicate à gérer au début ainsi que l’impossibilité de se déplacer latéralement, c’est du tout bon.
Graphismes
Pas particulièrement joli, l’ensemble s’avère vide et le clipping est fortement présent.
Son
Des musiques sympas, ambiance bon enfant et des bruitages par moment comiques.
Durée de vie
Le jeu est facile et très court, ce qui est dommage car il est plutôt plaisant à jouer. Comptez juste 2 heures pour le boucler.