InuYasha : A Feudal Fairy Tale est un jeu vidéo PlayStation publié par Ban Daien 2002 .

  • 2002
  • Beat them up

Test du jeu vidéo InuYasha : A Feudal Fairy Tale

2.5/5 — Moyen par

En me lançant dans l’émulation PlayStation, je me suis aperçu que j’étais passé à côté d’un bon nombre de jeux sympathiques, en particulier en matière de beat ‘em up 2D, genre que j’affectionne particulièrement. Tiré d’un obscur dessin animé nippon, InuYasha entre dans cette catégorie. Le jeu, distribué par Bandai, a surtout souffert d’une sortie tardive sur une PlayStation déjà aux abois.

CONTE DE FÉES

L’histoire du jeu suit celle du dessin animé : dans le Japon féodal, un demi-démon nommé InuYasha s’en prend à un village afin de retrouver un puissant médaillon capable de réaliser n’importe lequel de ses vœux ; il souhaite devenir un démon pur et dur. Hélas pour lui, il est transpercé par l’une des flèches sacrées de Kikyo, la protectrice du village, qui scelle l’artefact dans un arbre sacré. Proche de la mort, la gardienne demande à sa sœur de brûler le joyau avec son corps.

Retour au temps présent. Kagome, jeune lycéenne, se fait attaquer chez elle par un démon qui la projette dans un portail dimensionnel : elle se retrouve alors au Moyen Âge, cinquante ans après la mort de Kikyo. La prêtresse du village (le même qu’auparavant) voit en elle la réincarnation de Kikyo, et lui permet par un quelconque tour de passe-passe de contrôler les actes d’InuYasha, se servant ainsi du demi-démon pour détruire ses pairs.

SUPER GEM FIGHTERS

InuYasha est un beat ‘em up en deux dimensions proposant plusieurs modes de jeu. Le mode principal s’intitule Feudal Fairy Tale et représente le mode arcade/histoire traditionnel. Vous y enchaînerez les combats contre l’ordinateur, vous déplaçant après chacun sur une carte du monde. Si bien que la progression est plus ou moins libre. Le Versus Fairy Tale est le mode deux joueurs, le Dream Fairy Tale permettant pour sa part des combats en équipes (tag battles), seul contre l’ordinateur ou à deux. Myoga’s Training vous permettra de vous entraîner, Shippo’s Seven Changes de régler les options (difficulté, nombre de rounds, temps, contrôles, son, vibrations et sauvegarde), et enfin le Backpack vous fera accéder à divers bonus : images, sound test et mini-jeux. Un menu assez complet, donc.

Concernant les contrôles, triangle permet de réaliser une attaque faible, cercle une attaque puissante et carré une attaque spéciale. Croix est utilisé pour contre-attaquer (à utiliser notamment si vous avez activé l’option de garde automatique), les gâchettes L1 et R1 pour dasher vers la gauche ou la droite et le couple L2/R2 pour changer de personnage dans le mode Dream machin (à condition que la jauge adéquate soit remplie).

Pour le reste, InuYasha reste très classique. Il s’agit de combats en un-contre-un (sauf en ce qui concerne le fameux mode Dream bidule) où le but est comme toujours de vider la jauge d’énergie de l’adversaire avant qu’il ne vide la vôtre.

La seule particularité du jeu provient de la méthode de remplissage de votre jauge de « spécial » (permettant de réaliser les super coups de la mort). Si vous pouvez toujours faire croître cette dernière en lattant les gencives du mec d’en face, la méthode la plus rapide consiste à récupérer des fragments de pendentif. Chaque personnage en possède, et certaines attaques les font gicler de leur corps. Vous pouvez alors les ramasser, ce qui vous fera gagner un tiers de votre jauge de « spécial » d’un coup. Mais attention : les fragments étant affiliés à un « élément » (pur, neutre ou maudit), vous ne pourrez ramasser que ceux de votre élément, ou les neutres, sous peine de subir des dégâts. Par exemple Sango, personnage pur, ne pourra pas ramasser de fragments maudits (leur nature dépend de leur porteur) ; par contre Kagome, qui est neutre, peut en ramasser de n’importe quel type. Cependant, au bout de quelques centièmes de seconde, n’importe quel fragment vire au neutre, le rendant utilisable par n’importe qui.

GUILTY GEAR EST MA LOI

Moi qui n’y connais pas grand-chose en matière de mangas, je me suis pourtant rapidement aperçu que l’histoire d’InuYasha était complètement calquée sur celle de Bastard, le charisme des personnages en moins. C’est déjà un signe que l’auteur du dessin animé manque cruellement d’imagination.

C’est d’autant plus évident lorsque l’on s’attarde sur le design des personnages. Si certains sont d’une banalité impressionnante, les plus travaillés semblent tout droit sortis d’un épisode oublié de Guilty Gear : armes démesurément grandes, positions ridicules, là encore il manque surtout une patte propre. Et puis le style même du dessin, notamment lors des cinématiques, n’est pas non plus sans rappeler les vieux dessins animés « Juliette je t’aime » ou « Max et Compagnie ». Ceci dit je ne me suis pas beaucoup penché sur la question, il s’agit peut-être du même auteur.

Quoi qu’il en soit, tout ceci n’est là que pour souligner le manque d’originalité de la série elle-même. Concernant le jeu, les développeurs de chez Dimps (déjà à l’origine de Dragon Ball Z Budokai), ont fait du bon travail. Les sprites sont fins, les décors riches et colorés, et si les ombres ont été un peu trop appuyées, les animations fluides et la bande-son plutôt remuante scellent une réalisation globalement satisfaisante.

La jouabilité est par contre assez particulière, se rapprochant justement du concept de Budokai. Personnellement je préfère un gameplay plus technique, mais je sais qu’il existe de nombreux fans de ce genre de beat ‘em up bourrins qui font la part belle aux coups spéciaux. Ceux-là y trouveront donc leur compte, d’autant que le jeu est simple et plutôt complet.

InuYasha se destine donc en premier lieu aux fans de mangas et de beat à la Dragon Ball/St Seiya/Naruto… Tout le contraire de moi donc, mais dans ma grande mansuétude je veux bien y mettre la moyenne. Non, pas plus non, faut pas pousser non plus.

InuYasha : A Feudal Fairy Tale