Vous adorez faire la course. Manque de bol, vous avez du sang de poiscaille dans les veines, et vous éloigner de l’eau ne serait-ce que pour une heure ou deux vous file des boutons. Eh bien soyez heureux, Midway a pensé à vous et vous propose Hydro Thunder ! Ouais je sais, c’est nase comme accroche…
HISTOIRE D’EAU
Hydro Thunder prend pour cadre des endroits paradisiaques de la planète (la nôtre tant qu’à faire) et nous emmène y faire la course au volant de hors-bords surgonflés. A dire vrai, à part les jet-skis d’un Wave Race, je connais pas des masses de jeux de course en 3D sur l’eau, c’est déjà un bon point pour celui-là.
TANT VA LA CRUCHE À L’EAU…
Commençons par le commencement. Au lancement du jeu, vous arrivez sur le menu général. Vous aurez la possibilité de choisir si vous voulez concourir seul contre l’ordinateur ou face à un adversaire humain. Vous pourrez aussi accéder à la configuration du pad, à la gestion des sauvegardes, aux options de jeu (réglage du volume sonore et des vibrations), à la liste des meilleurs scores et enfin, au générique du jeu.
Une fois que vous aurez bidouillé les options à loisir, vous choisirez votre mode de jeu. A deux c’est simple, c’est un face-à-face en écran splitté sur le terrain de votre choix. Seul, vous avez trois choix possibles : le mode contre-la-montre vous propose comme son nom l’indique de battre le chronomètre, le mode circuit vous laisse participer à la course que vous souhaitez, moyennant finance pour y entrer. Vous gagnez ensuite de l’argent si vous finissez dans les trois premiers.
Cependant, ce mode est limité aux options de départ jusqu’à ce que vous complétiez le troisième mode, l’arcade. Celui-ci est le cœur du jeu, vous accomplissez les courses par ordre de difficulté et en débloquez de nouvelles, ainsi que de nouveaux bateaux. Ainsi, si vous bouclez les courses faciles dans les trois premières places, vous débloquez les courses moyennes. Il faudra alors boucler celles-ci aux deux premières places pour débloquer les courses difficiles. Ces dernières devront obligatoirement être terminées en première position pour débloquer les courses bonus, où vous devrez encore finir premier pour finir le jeu.
Il y a trois courses par niveau de difficulté, à l’exception du niveau bonus où il y en a quatre. Vous passerez d’une île paradisiaque au cercle polaire arctique, aux canaux de Venise ou encore au cimetière marin.
Mais dans tout ça, je ne vous ai toujours pas expliqué comment ça se joue. A l’écran, vous voyez votre hors-bord de dos et disposez de plusieurs indicateurs : le radar pour repérer la concurrence, votre positionnement, le compte-tours, votre jauge de boost, le temps de parcours et le temps restant avant d’être game over (comme dans de nombreux jeux de course, il faut passer des checkpoints pour regagner du temps, sans quoi vous perdez la course).
Selon la configuration que vous aurez choisie parmi les trois disponibles, le placement des boutons changera. Mais d’une manière générale, vous vous dirigez à la croix ou au stick et disposez d’un bouton pour accélérer, un pour freiner, deux pour changer de vue et un dernier pour utiliser le boost. Le boost en question ne vous fera pas gagner un gros coup de speed comme dans d’autres jeux, mais à la place, il vous permettra de foncer dans les concurrents ou les obstacles (ah oui, je vous l’ai pas dit, y’a des tas de choses qui peuvent se mettre en travers de votre chemin !) et de les dégager sans vous faire repousser vous-même.
ALLEZ, JE ME JETTE A L’EAU !
Pas spécialement friand de jeux de course en 3D, j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à jouer à Hydro Thunder. Il faut dire que Midway a mis tous les bons ingrédients dans le moule.
Premiers bons points pour les graphismes. Les divers environnements sont tous très jolis et, jeu typé arcade oblige, très colorés. Ils fourmillent de détails et se montrent également très diversifiés en eux-mêmes. Par exemple, rien que le premier niveau vous fait débuter en plein milieu d’une jungle luxuriante avant de vous faire plonger dans une caverne à moitié volcanique pour ressortir par un rocher en forme de crâne, sous une cascade. Ah, attention ! Baissez la tête, vous risquez de vous payer le pont de singe… On ne fait qu’un tour à chaque fois, mais celui-ci à tout d’une visite touristique.
Qui plus est, les animations sont réussies, les décors sont d’ailleurs très vivants (justement, on trouve par exemple un singe qui se promène sur le pont précité et qui va être affolé lorsqu’il va vous voir débouler, ou encore une jonque qui traverse le fleuve et qui ne sait pas trop dans quel sens tourner pour vous éviter…). La sensation de vitesse est intense sans être abusive comme dans un WipeOut, et la gestion des collisions est plutôt bien retranscrite. Ajoutons une bande-son accrocheuse et un minimum recherchée, et l’on obtient une bonne réalisation globale.
La jouabilité est également très bonne, ce qui ne gâche rien. La prise en main est immédiate et le hors-bord répond bien aux commandes. Les treize véhicules proposés ont chacun leurs caractéristiques, même si beaucoup se recoupent.
La difficulté va crescendo, mais un peu de maîtrise vous permettra de venir à bout de tous les obstacles. On pourra peut-être reprocher le nombre de niveaux (treize aussi) un peu limité, mais les trois modes de jeu et le versus plaisant compensent sans difficulté cette restriction.
Au final je ne regrette pas d’avoir dit « je veux » (même si j’ai eu droit à UFC en cadeau bonux !) ! Blague-que-personne-ne-comprendra-dans-deux-mois à part, Hydro Thunder est un jeu budget qui vaut son pesant d’huile de vidange, et qu’il serait dommage de laisser filer simplement parce qu’il n’a pas eu beaucoup de pub.