Harmful Park est un jeu vidéo PlayStation publié par Sky Think Systemsen 1997 .

  • 1997
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Harmful Park

4/5 — Exceptionnel ! par

Développé et édité par Sky Think Systems.

Si Parodius n’est pas l’instigateur du sous-genre du cute ‘em up, il en est le représentant le plus connu. Pourtant, dès 1997 Sky Think Systems tenta de lui opposer un challenger d’envergure, hélas sorti uniquement au Japon. Son titre : Harmful Park.

LA FOIRE D’EMPOIGNE

Si la saga de Konami se déroule dans des environnements complètement barrés, Harmful Park pour sa part se contente d’un parc d’attractions. Avec tout ce que cela implique néanmoins de manèges, attractions diverses et variées et mécanismes rigolards, devenus étrangement incontrôlables par une belle journée d’été. Alors il faut un héros pour démêler cet imbroglio, ou plus précisément deux héroïnes : deux jeunes filles chevauchant des espèces de méchas fluos à l’armement hétéroclite.

BANANANA BANANANA…

Harmful Park se présente sous la forme d’un shoot ‘em up délirant entièrement réalisé en deux dimensions, s’étalant le long de six niveaux bien évidemment gardés par un boss chacun.

Commençant votre périple au cœur des manèges du parc, vous poursuivrez l’aventure en traversant tour à tour une maison hantée, un parc animalier, une montagne russe, une parade nocturne et un bar à bières. Respect quand même, c’est pas n’importe quel boss qui vous attend dans un pub ! En parlant de boss, ces derniers assurent le spectacle tant ils sont immenses et délirants : dragon gonflable, roi obèse qui vous attaque à coups de bide, citrouille sur pattes ou encore starlette géante dont on ne voit la tête que lorsqu’on la bat (elle est hideuse au niveau de difficulté minimal, et mignonnette à souhait si on l’affronte en hard !), le dépaysement est garanti. Le reste des ennemis est à l’avenant, proposant son cortège de clowns mécaniques, pandas, géants qui vous font des doigts d’honneur laser (!), et autres émules de Donkey Kong…

Pour vous en défaire, vous disposez de quatre armes (vous passez de l’une à l’autre avec carré et tirez avec croix) upgradables sur trois niveaux au moyen de l’item adéquat : bonbons à tête chercheuse précis mais peu puissants, cornet de glace laser, tartes à la crème au large rayon d’action ou doigt mitrailleur, là encore le sérieux est proscrit. Il est également possible de déclencher une smart bomb différente selon l’arme choisie, et si le bouclier-gélatine est d’un précieux secours, l’ultime tir de la mort de la glace qui tue est tout simplement ravageur, nettoyant la moitié de l’écran à lui tout seul !

Hormis les boosts d’armes pré-cités, vous pourrez également récupérer de nombreux bonus de points sous forme de diamants verts, et quelques vies supplémentaires pour vous faciliter la tâche.

Le mode arcade pourrait vous sembler court, mais il est accompagné par deux autres modes : le score attack où le but est, comme le nom l’indique, de réaliser le plus gros score possible sur un niveau totalement original (un planétarium), et les mini-games, trois au total, qui oscillent entre course-poursuite, duel de tanks en vue de dessus et clone de Pong complètement jeté.

FUCK ME, I’M FAMOUS

Harmful Park est tout aussi délirant que Parodius, ce qui pourrait paraître assez incroyable pour qui ne connaît pas le jeu. Et pourtant, la 2D est tout aussi convaincante que du côté de chez Konami, les décors foisonnent de couleurs et de détails, les sprites sont pour la plupart « lolants » à souhait et l’ensemble est, non pas la nouvelle référence parce que Parodius reste indétrônable, mais tout du moins un exemple parfait de shmup humoristique.

D’autant que les situations ubuesques foisonnent, chaque animation a été conçue comme un gag, et ce ne sont certainement pas les mélodies guillerettes et entraînantes qui vont venir gâcher la fête.

Le jeu est qui plus est très agréable à prendre en main, avec un gameplay à la Hellfire et une lisibilité globalement bonne (les jeux de ce genre pêchent souvent de ce côté-là), par contre il est vraiment très facile, y compris en mode hard, et ce sans être forcément un pro de la gâchette. Encore une fois je le redis, le manque de challenge n’est pas une tare pour moi lorsque le jeu est bon, et bon, Harmful Park l’est assurément. D’autant que même court, il s’accompagne de quelques modes bonus très sympathiques lorsqu’on les pratique en duo.

Encore inconnu avant la sortie du jeu (à moins que vous n’ayez entendu parler des Kururin Pa !, moi jamais), Sky Think Systems s’offre un chant du cygne - ce sera leur dernier jeu - loin d’être mauvais. Si vous êtes blasés de Parodius, Harmful Park est LA solution.

NB : même si seule la version NTSC-JP est disponible, le jeu est tout à fait praticable puisque tous les menus sont en anglais.

Harmful Park