Genso Suikogaiden volume 1 : Harmonia no Kenshi est un jeu vidéo PlayStation publié par Konamien 2000 .

  • 2000
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Genso Suikogaiden volume 1 : Harmonia no Kenshi

1/5 — Bof… par

Il était une fois une console en fin de vie, spécialisée dans la 3D, et un développeur qui croyait encore dur comme fer à la 2D. Les deux s’étaient rencontrés il y a bien longtemps, et leur amour non conventionnel durait depuis quelques années déjà. Il en avait résulté quelques très beaux bébés, tels Castlevania : Symphony of the Night ou Suikoden I et II par exemple. Mais une nuit d’orage, alors que l’on entendait les loups hurler à la mort, un frisson gagna l’assemblée des joueurs : la Playstation venait d’accoucher de Genso Suikogaiden volume 1 ! Le bâtard maudit qui allait causer la destruction du monde, dixit Paco Rabanne en personne !!!

UNE NUIT EN ENFER

Gstsdfmjgsg isfsdgsrmpqg Ifsgw!ms, ou Genso Suikogaiden comme les humains l’appellent désormais, nous conte l’histoire de la vampire Sera (déjà rencontrée dans Suikoden II) et du mercenaire Nash (que l’on retrouvera plus tard dans Suikoden III), lors de ce qui s’apparente à une back story de Suikoden II. Comprenez que dans Suikoden II on suit l’armée du héros dans ses péripéties, alors que dans Gstsdf… pardon, dans Suikogaiden, on découvre l’envers du décor. Un genre de « Et pendant ce temps à Vera Cruz » mais sans les Nuls.

Quoique. Nash et Sera visitent donc diverses contrées du royaume de Highland, supposons-nous, parce que le jeu est intégralement en japonais (un patch de traduction en anglais est à l’œuvre en ce moment) et que j’y entrave que pouic. Bien entendu, il va leur arriver bien des péripéties, aussi passionnantes qu’une partie de belote entre notre regretté Derrick et l’Homme du Picardie.

TU POINTES OU TU TIRES ?

Genso Suikogaiden se présente donc comme un digico (digital comics), un genre assez peu connu en occident et pour cause, puisque comme dirait l’ami Jean-Pierre Coffe, c’est de la merde ! Il s’agit de jeux exclusivement basés sur du texte (agrémenté d’images tout de même, histoire de paraître moins austère) où vous progressez en choisissant une réponse parmi x de temps en temps.

Et en effet, à certains moments de l’aventure (découpée en quatre actes représentant autant de « quêtes »), il vous faudra faire un choix entre plusieurs décisions soulignées en bleu. Vous disposez pour ce faire d’un bouton de validation (cercle) et d’un bouton d’annulation (croix).

Pour le reste, il vous suffira d’appuyer sur Select pour atteindre le menu d’options, qui se compose de quatre items : dans l’ordre (et merci au gars sur gamefaqs qui l’a traduit), sauvegarder, charger une partie, choisir la vitesse de défilement du texte et accepter ou non les vibrations. Enfin, le bouton carré permet de masquer le texte pour admirer les bitmaps fixes qui l’accompagnent.

Selon les choix que vous effectuerez, vous obtiendrez des Story Points, jusqu’à hauteur de dix. Ils vous permettront de réaliser certaines actions particulières afin de faire évoluer le scénario dans une direction différente. Ceci dit, rien ne vous empêche de faire toute l’aventure sans en gagner un seul.

RIEN QUE POUR VOS YEUX

A trop tirer sur la corde, Konami l’a bêtement usée. Entre un jeu de cartes, deux digicos et un tactical bancal, la série Suikoden s’est perdue dans les méandres de l’argent facile, faisant tomber dans le ridicule une saga erpégéesque des plus séduisantes.

Ce premier Suikogaiden dispose probablement d’un scénario intéressant, la grande force de la franchise de Konami étant son développement des personnages. Manque de bol, à moins d’être un japonophile (comment ça ça se dit pas ?!) convaincu vous allez, comme moi, passer complètement à côté.

Dès lors, le jeu n’a plus aucun intérêt, si ce ne sont ses superbes images fixes réalisées par les designers du second Suikoden. Mais qui dit images fixes dit images fixes (il a bien fait de parler celui-là…), donc animations zéro. Sur un support tel que la Playstation on aurait pu s’attendre à un dessin animé interactif, au moins. Bon point malgré tout, le jeu reprend l’intégralité des musiques du deuxième RPG de la saga ; pour peu que vous les ayez appréciées, vous ne serez pas déçus.

Mais quand bien même le jeu serait parfaitement réalisé, il n’en resterait pas moins incompréhensible pour la plupart d’entre nous ; on ne comprend rien à ce qui se passe et il faut donc y aller au flan, en espérant avancer correctement. Ouaip, sauf que de toute façon il n’y a pas de réponse incorrecte. Quoi qu’il arrive vous progresserez dans le jeu, la difficulté n’existant tout simplement pas.

Heureusement - car pour une fois c’est une qualité - le jeu est très court, et pour peu que vous mettiez la vitesse de défilement du texte au maximum il le sera encore plus.

Gstsdf… Merde, v’là qu’ça me reprend ! Genso Suikogaiden plaira peut-être aux adeptes de la langue, qui ont envie de lire une histoire sans se faire chier à ouvrir un livre. Pour les autres, il est fortement conseillé de passer son chemin.

Genso Suikogaiden volume 1 : Harmonia no Kenshi