Et puis non tiens. Pourtant je m’étais promis de pas le faire celui-là. Mais mon manque de volonté me pousse à vous en toucher deux mots.
Faisons un petit schéma :
Au Japon, les épisodes quatre à six de la série sont ressortis sur Playstation dans un coffret nommé Final Fantasy Collection.
Aux States, rien que pour faire chier le monde, le-dit coffret a été découpé en deux : Final Fantasy Chronicles (contenant FFIV et Chrono Trigger, cherchez pas à comprendre) et Final Fantasy Anthology (contenant FFV et VI).
Quant à nous, petits européens, nous voyons d’abord débouler ce FFVI tout seul comme un grand, suivi un peu plus tard du coffret Final Fantasy Anthology, qui comprend cette fois les épisodes IV et V.
Donc non seulement on a juste deux ans de retard, mais en plus on est obligé d’acheter deux coffrets, et même pas avec le bonus sympa que représentait Chrono Trigger.
TERRA, CELES, EDGAR ET MOI
La guerre des Magi opposa il y a fort longtemps les Espers, créatures constituées de magie, aux humains qui voulaient les asservir.
Cette guerre s’est conclue par la mise sous scellé de la porte menant à la dimension des Espers. Mais aujourd’hui l’empire ultra-technologique de l’infâme Gesthal vient de retrouver une Esper congelée au fin fond du trou du cul du monde.
Une escouade est donc envoyée la récupérer, avec à sa tête une certaine Terra, qui justement sait parler aux Espers. La mission échoue lorsque Terra perd le contrôle.
Peu après la jeune femme est récupérée par un groupe de résistants à l’empire. Divers destins vont se croiser au sein de ce groupe qui, tant bien que mal, mène sa guerrilla contre l’oppression.
TANT QU’IL Y’A DE LA VIE, IL Y’A DE L’ESPER
En cours de jeu vous allez rassembler une grosse équipe, dont quatre membres pourront participer aux combats à la fois :
Terra, donc. Je ne dirai pas qui elle est aux rares qui ne connaissent pas le jeu, sachez juste qu’elle maîtrise la magie et, plus tard dans le jeu, pourra se transformer en être surpuissant via la commande Morph.
Locke le voleur (ou aventurier comme il préfère être appelé) au grand coeur. Sa commande Steal, permettant de voler l’adversaire, s’améliore par la suite, lui permettant de voler ET d’attaquer en même temps.
Edgar le roi espion. Il se sert d’armes spéciales appelées Tools, aux effets dévastateurs (tronçonneuse, perceuse, gaz, etc.).
Sabin, son jumeau. Expert en arts martiaux, il utilise la commande Blitz qui permet de réaliser des attaques spéciales au moyen de combinaisons de touches, un peu comme dans les beat’m up.
Celes, générale déchue de l’empire. Elle aussi maîtrise de base la magie, en plus de sa commande Runic qui permet d’absorber les effets des sorts adverses.
Shadow, ninja mercenaire au lourd passé. Il jette des objets avec la commande Throw, occasionnant de gros dégâts.
Cyan, le maître d’armes. Sa commande Bushido lui permet d’utiliser des attaques à l’épée, de plus en plus puissantes à mesure que vous attendez pour les réaliser.
Gau, l’enfant sauvage. En combat il peut manger un ennemi et quitte alors l’équipe. Lorsqu’il revient il possède la commande Rage, permettant d’utiliser la capacité de l’ennemi ingurgité.
Setzer le propriétaire d’un navire volant. Très joueur, sa commande Slot permet une attaque spéciale au hasard selon le principe du bandit manchot.
Mog le Moogle. Sa capacité Dance lui fait réaliser des attaques de zone, c’est-à-dire dépendant du terrain où vous vous battez.
Relm la gamine casse-b…pieds. Sa commande Sketch, lui permettant de détruire un ennemi en lui retournant sa propre attaque, évolue en Control, qui permet comme son nom l’indique de le contrôler.
Strago le Magus (un Magus, des Magi, c’est eux qui participaient à la guerre). Sa commande Lore est l’équivalent de la magie bleue. C’est donc un panel de sorts appris par les adversaires.
Gogo le mime. Sa capacité Mimic lui permet de reproduire la précédente attaque, quelle qu’elle soit.
Umaro le yéti, enfin. Tout le temps furieux, il est incontrôlable.
Tout un tas d’autre persos joindront à un moment ou à un autre votre équipe : une tartine de Moogles sans capacité spéciale, Banon le chef de la résistance qui peut soigner toute l’équipe sans consommer de MP, ?????? le fantôme qui peut prendre le contrôle d’un ennemi ou encore Leo le général qui latte sévère.
Mais, vous dîtes-vous, il n’y a que deux magots ? De base, oui. Mais au fil du jeu vous trouverez des Espers sous forme de Magicites. En équipant une magicite on peut faire appel à l’Esper en tant qu’invocation, une seule fois par combat.
Mais surtout un Esper équipé permet d’apprendre les sorts liés. Par exemple l’Esper Bismark permet d’apprendre les sorts Fire1, Ice1 et Bolt1, à raison de x20.
En effet, en fin de combat vous gagnez, en plus des sousous et des points d’expérience, des CP. Avec cet exemple, pour un CP gagné vous apprendrez les trois sorts à hauteur de 20%. Ce qui signifie qu’au bout de cinq combats (en tout cas de cinq CP) vous aurez définitivement appris les sorts et pourrez changer d’Esper.
Juste un mot sur les limites. Elles existent déjà dans ce jeu mais rien ne viendra vous en faire part. A condition que votre barre de HP soit dans le jaune, vous avez à peu près une chance sur 200 (!) de déclencher une « desperate attack », c’est-à-dire un coup surpuissant différent du coup normal.
LE TOUR DU PROPRIO
Bon ça va être assez court vu que c’est le troisième ou quatrième test que j’en fait toutes versions confondues.
Alors en un mot : Final Fantasy VI est sinon le meilleur, au moins dans les trois meilleurs RPG de tous les temps. Pourquoi seulement sept dans ce cas ?
Parce que cette version en particulier est grosso modo une arnaque. Certes elle permet enfin aux non adeptes d’import de profiter enfin du jeu, et ce dans une vraie version, pas comme le Final Fantasy III SNES américain à ch… des canards laqués. Elle offre aussi un ou deux bonus comme les cinématiques d’intro et de fin en full 3D et le bestiaire pour les collectionneurs.
Mais elle sent quand même le renard des sables. D’une parce qu’elle sort en 2002, donc bien à la bourre et sans aucune amélioration en huit ans. De deux parce que le coffret japonais est vendu en Europe en deux parties. De trois parce que le jeu est en 50 hertz. De quatre parce que les cinématiques pré-citées sont particulièrement mal foutues. Et de cinq parce que les temps de chargement d’un quart d’heure toutes les deux minutes, ça gonfle.
Bref, sept pour mettre en balance ceux qui découvrent le jeu et ceux qui en ont marre d’être pris pour des cons.