Final Fantasy Tactics est un jeu vidéo PlayStation publié par Squareen 1997 .

  • 1997
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Final Fantasy Tactics

5/5 — Parfait ! par

Entre Final Fantasy VII et VIII, il y eut… un autre Final Fantasy ! Final Fantasy Tactics pour être précis.

Et je dois vous avouer que pour remplir la fiche de test j’ai dû faire des choix qui m’ont fendu l’âme. En effet ce jeu est un peu à part :

S’il est produit par Squaresoft, il est développé par une grande partie de l’équipe de Quest (à l’origine des Tactics Ogre entre autres). De même entre RPG et stratégie, le choix fut cornélien : on a ici à faire, comme son nom l’indique, à un tactical-RPG. Revue des troupes.

DE LA PUISSANCE D’UN SCÉNARIO EN BÉTON

Quelques années après la guerre de cinquante ans qui mit à mal le monde d’Ivalice, les deux camps belligérants ont déposé les armes.

Pourtant l’enlèvement de la princesse Ovelia provoque rapidement une nouvelle guerre de succession au trône du Roi décédé, entre les familles Gallionne au lion blanc dirigée par le frère de la reine, et Zeltennia au lion noir dirigée par un jeune cousin.

La « Guerre des Lions » comme elle fut appelée, prit fin grâce à un jeune homme appelé Delita. Toutefois, la présence d’un autre héros fut décisive. Ramza Beoulve, tel est son nom, ne figure pourtant dans aucun livre d’histoire…

Durant le jeu, vous prendrez principalement le contrôle de Ramza et revivrez la guerre du côté du chevalier oublié.

Ça pète la classe, ça, non ?

DE L’INTÉRÊT D’ÊTRE BIEN PLACÉ

FFT est donc un tactical-RPG. Pour ceux qui ne connaissent pas ce type de jeux, sachez que cela se présente comme sur l’image du dessus : en combat, vous vous retrouvez sur une espèce de damier, avec une équipe d’une dizaine de persos que vous choisissez dans votre groupe et que vous placez sur des cases bleutées en début de partie. En face les ennemis sont placés de façon aléatoire.

En début du tour de chaque perso, vous avez la possibilité de vous déplacer d’un certain nombre de cases selon la classe et l’équipement de votre perso, ou d’attaquer, ou de ne rien faire. En cours de jeu, de nouvelles options viendront s’ajouter. Le tour prend généralement cette forme : je me déplace, j’attaque, et je me positionne.

Pour ce dernier, explication : se positionner, c’est se tourner vers l’un des quatre points cardinaux. Ça a une importance puisque selon votre position, un adversaire vous attaquera dans le dos, ce qui vous occasionnera plus de dégâts.

Chaque perso et ennemi attaque à tour de rôle suivant ses stats.

DE L’ART D’AVOIR LA CLASSE, ALDO

Chaque perso, sauf un ou deux cachés (Cloud de FF VII entre autres !) se recrute au fil du jeu et est capable de maîtriser n’importe quelle classe. Les classes, toutes droit venues de FF I et améliorées dans FF III et V, sont les jobs des persos. Il en existe ici une grande quantité :

Squire (le tank), Knight (le méga-tank), Archer (comme Robin des Bois), Monk (comme dans Kung Fu), Thief (la fouine), Geomancer (le terroriste), Lancer (le mec avec un long bâton avec une pointe au bout), Ninja (le traître), Samuraï (le… ben, le samouraï…), Dancer (la strip-teaseuse) et Mime (le copiteur !) pour les métiers de brutes.

Chemist (le docteur Maboul), Wizard (le bourrin), Priest (le soigneur), Time Mage (le chronophile), Oracle (le voyant), Summoner (le plus grand, le plus beau, le plus fort !), Mediator et Calculator qui servent pas à grand-chose, Bard (Assurancetourix) et encore Mime pour les métiers de gens raffinés.

Au départ, il est uniquement possible d’être Squire ou Chemist, puis chaque classe évolue en une ou plusieurs. Ainsi Squire évolue en Knight ou Archer, Knight évolue en Monk puis Ninja ou Samurai, etc.

Chaque classe a son propre équipement, même si beaucoup sont communs à plusieurs. Et bien sûr, chaque classe a ses propres aptitudes, que vous apprendrez en gagnant des JP (à chaque action en combat) et qui vous permettront de débloquer de nouveaux jobs.

DE LA QUALITÉ D’UN JEU SANS FIN

Maintenant que vous avez compris, à moins d’avoir une cervelle de mulot, comment fonctionnait un tactical - enfin, comment fonctionne CE tactical, chaque T-RPG ayant son propre système de jeu, toutefois ceux-ci se recoupent souvent - , nous allons pouvoir comprendre comment se déroule le jeu.

La carte du jeu, bien que jolie, est limitée : dessus, des villes et des « donjons », reliés entre eux par des traits. Dans les villes, outre acheter de l’équipement, vous pourrez aller au bar. Loin de moi l’idée de vous inciter à la pochetronnerie, le bar sert à écouter les rumeurs et surtout à obtenir quelques missions secondaires permettant d’acquérir des objets spéciaux, afin d’en apprendre plus sur l’histoire. C’est aussi comme cela que vous débloquerez les personnages et « donjons » secrets.

Puis vous « sortez » (en fait, vous n’entrez pas dans les villes, c’est juste un menu contextuel) sur la carte et vous vous déplacez vers le « donjon » indiqué dans la mission. A chaque carrefour vide (c’est-à-dire un point de jonction des traits pré-cités où il n’y a ni ville ni « donjon ») vous pourrez avoir (une chance sur deux) un combat aléatoire. Ce qui est important pour le level-up.

Bien entendu, nous sommes dans un T-RPG et les niveaux ne sont pas primordiaux. L’évolution est en effet très limitée dans ce type de jeu.

Arrivé au « donjon », vous allez enfin comprendre pourquoi j’écris « donjon » et pas donjon : en fait de « donjon » (ça énerve, hein ?), vous arrivez sur un damier de combat où vous sera rappelé l’objet de votre mission (massacrer les ennemis, tuer un ennemi précis, protéger tel PNJ présent à l’écran, etc.). Le combat ne se termine qu’une fois l’objectif atteint, ou si vous êtes tout mourru bien sûr.

Il y a une pelletée de missions, certaines cachées, donc vous attendez pas à les compléter toutes du jour au lendemain. Ceci dit, toutes suivent l’intrigue du jeu ou s’en écartent à peine, à la différence de la version GBA où elles vous étaient données au bar.

DE LA CAPACITÉ À NOTER UN CHEF D’ŒUVRE

SCÉNARIO : tout simplement le meilleur jamais vu dans un T-RPG. Brillant, complet, original.

GRAPHISMES : ce n’est pas ce qu’il y a de primordial dans un tactical, mais Square brille une nouvelle fois par son talent.

SON : des thèmes très agréables et fort variés.

JOUABILITÉ : une fois accroché par le système tactical, on ne peut plus s’en passer. D’autant que celui-ci est l’un des plus simples et en même temps des plus complets auquel j’ai pu jouer. Une bonne dose de stratégie de temps en temps, ça fait du bien !

DIFFICULTÉ : pas d’arnaque, tout est progressif et si les premiers combats sont plans-plans, les derniers vous demanderont un talent de stratège digne de Napoléon. Certains combats optionnels sont même à s’arracher les cheveux !

DURÉE DE VIE : je dirais minimum cent heures, un peu moins si vous tracez en ligne droite. L’avantage quand on est rentré dedans, c’est qu’on y revient souvent.

P.S. : vous noterez que je suis resté super sérieux (voire un peu terne, hein ? Je trouve aussi.) pour ce test, signe que ce jeu mérite le respect !

Final Fantasy Tactics