Vous ! Oui, VOUS qui n’avez connu la saga qu’avec Final Fantasy VII, vous qui êtes les fans de la deuxième heure, vous ne pouvez pas comprendre l’effet de cette annonce du retour des enfants prodigues (Hironobu Sakaguchi, Yoshitaka Amano et Nobuo Uematsu) sur un opus de la saga, presque six ans après leur dernier chef d’oeuvre (alias FFVI, alias « best game ever wich kills the world », alias « the best »). Alors, essai transformé ?
L’EFFET COUPE DU MONDE
Ne rigolez pas. Le héros du jeu, Djidane, a en japonais un nom légèrement différent puisqu’il se nomme Zidane. Oui oui, marqués par la coupe du monde 98, les gars de chez Square ont choisi le nom de notre héros national !
Djidane donc, histoire de dire que j’ai testé la VF, est un voleur membre d’une troupe de théâtre itinérante qui se déplace de ville en ville en navire volant. Son groupe est chargé de kidnapper la princesse Grenat (Garnet en V.O.).
Mais la mission va foirer. Enfin, pas vraiment mais elle va pas se passer comme prévu : la princesse a en effet décidé de fuguer et DEMANDE à Djidane de l’enlever ! Ajoutez à ça un garde du corps bien bourrin, tant physiquement que mentalement, et une reine pas piquée des vers à l’entourage pas très sain, qui refuse qu’on enlève sa fifille, mélangez le tout, laissez cuire à coup de Bombo et vous obtenez un décollage en catastrophe suivi d’un crash monumental.
Et c’est que le début…
ALI VOLEUR ET LES QUARANTE BABAS
Au fil du jeu, vous allez prendre le contrôle d’une équipe de quatre persos (oui, enfin le retour du combat à quatre) parmi ces huit-là :
DJIDANE donc, voleur agile doté d’une queue de singe (à l’arrière)
GRENAT / DAGGER la princesse, mage blanc et invokeuse
ADELBERT STEINER le chevalier transi et gros boeuf
VIVI le mage noir Pikimouss ® (petit mais costaud)
KWEENA KWEN le truc qui apprend tout ce qu’il / elle bouffe
FREYJA la chevalier-dragon qui cherche son maître
EIKO la naine invokeuse amie des Moogles
TARASK l’assassin griffu au look déguingandé
En plus de ça, vous allez pouvoir contrôler quatre persos bonus à certains moments.
F*** DA SYSTEM
Vous allez vous apercevoir rapidement que le jeu se comporte comme la plupart des RPGs, à quelques petites exceptions que j’m’en va détailler tout de suite, qui serais-je sinon, hein ?
En combat, les persos ont chacun une classe spécialisée : voleur pour Djidane, tank pour Steiner, hormis Dagga et Eiko qui en ont deux, mage blanc et invokeur.
Chaque perso a accès, lorsqu’il s’est mangé suffisamment de tartines dans la mouille, à une Transe. Qué ? Une transe : l’équivalent des Limites / Limit breaks des épisodes précédents.
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Je rappelle aux incultes que non, les limites ne sont pas apparues dans FFVII mais dans le VI, même si elles sont très aléatoires dans cet épisode.
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Chaque classe de perso a accès à un type de transe différent, et si Djidane a droit aux plus puissantes, celles de Vivi (2 sorts par tour) ou Dagga (2 invocs par tour !) sont assez utiles quand même.
Hormis ces transes, chaque perso a des capacités spéciales en combat, comme à la belle époque de FFVI. Djidane a des techniques de voleur, Vivi la magie noire, Dagga et Eiko magie blanche et invocation, Kweena magie bleue (apprentissage des sorts adverses), Freyja des attaques sautées et Tarask des techniques de tueur.
Mais le plus intéressant reste Adelbert : hormis ses attaques de chevalier, il va se lier d’amitié pour Vivi au fil du jeu, et peut demander à celui-ci d’offrir des capacités magiques à son épée (épée brasier, épée foudre, etc.). Plutôt sympa l’interaction.
DES PC DANS VOTRE CONSOLE
Les capacités en question sont intégrées dans les équipements des persos. Il y a des capacités actives, telles celles dont je viens de parler, et des capacités passives. Lorsque vous équipez un nouvel objet, vous pouvez utiliser ses capacités, mais dès que vous l’enlevez, vous les perdez.
Toutefois, en fin de combat, en plus de l’expérience et des gils, vous gagnez des PC. Chaque capacité peut être apprise définitivement moyennant un certain nombre de PC. A la fin du jeu, vous êtes une véritable bête de guerre, pour peu que vous ayez passé suffisamment de temps en combat pour apprendre vos capacités.
Ce principe a été repris à l’identique dans FF Tactics Advance par exemple.
KUPO ! ET AUTRES CROAA !
Dans cet épisode, les Moogles prennent une part plus active. Ces petites bêbêttes kawaii vous permettent de sauvegarder, y compris sur l’atlas en appelant le Moogle avec carré. Mais elles vous délivrent également des lettres.
Si l’interêt de ces missives est des plus limités, la quête de la Mog poste est longue et prenante. Même si en fin de compte, les bonus conférés sont minimes.
Plus intéressant, la quête de « Creuse, Chocobo ! » a non seulement un interêt ludique supérieur, mais en plus d’être très longue elle permet d’obtenir des équipements fort intéressants.
BIG BROTHER IS WATCHING YOU
Derniers points : les Q.T.E. ou Quick Time Events permettent, lorsqu’on est en ville, de voir ce qui se passe avec les persos qui ont quitté l’équipe. Une petite nouveauté plutôt sympa pour l’immersion.
Un jeu de cartes dérivé du Triple triad du VIII est présent dans le jeu. Plus basé sur le hasard que son prédécesseur, il est par contre moins chiant dans ses règles.
Enfin, notez le monstre caché appelé Gaïa, celui-là est des plus coriaces, certainement plus encore que le Ultima Weapon (Minotaure en V.F.) du VIII !
ALEA JACTA EST, COMME DISAIT JULES
SCENARIO : Si le début est un peu plan-plan niveau intrigue, la suite monte en tension et sans atteindre des sommets, se révèle riche en coups de théâtre.
GRAPHISMES : le boût du boût de ce que peut faire la Playstation. Hormis cet aspect magnifique qui fait que l’on se dit « oui c’est sûr, je suis dans un FF », l’ambiance et les designs SD confèrent un charme incroyable à ce jeu.
SON : en adéquation avec le reste, le côté musical renforce l’immersion et l’aspect onirique du soft. C’est bô, quoi !
JOUABILITE : l’un des systèmes les plus simples et les plus intelligents jamais vus à ce jour. Nuff’ said…
DIFFICULTE : dans la série Régis est un con, je voudrais le RPG pour les nuls. Toujours simple, le seul challenge reste Gaïa.
DUREE DE VIE : soixante-dix heures tout compris lorsqu’on connaît bien le jeu. Il est plutôt dirigiste, difficile de vous perdre.