Final Fantasy Chronicles (NTSC US) est un jeu vidéo PlayStation publié par Squareen 2001 .

  • 2001
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Final Fantasy Chronicles (NTSC US)

3.5/5 — Très bien par

Comme il m’en restait encore un ou deux dans la manche, je vous en recolle un p’tit FF. Au Japon, les trois épisodes SNES (Final Fantasy IV à VI) sont ressortis sur Playstation dans le coffret FF Collection.

Par les mystères du marketting, il ressort aux States en deux parties. Cette première partie comprend Final Fantasy IV et… Chrono Trigger. Va comprendre.

DANS LA VEINE (ATTENTION A L’OVERDOSE)

Final Fantasy IV, je vous en ai déjà parlé en long et en large. Mais comme aujourd’hui j’ai vingt-six ans et que la sénilité me guette, je vais radoter un peu.

L’histoire vous propose de suivre Cecil, un chevalier noir qui commence à en avoir plein les c… pattes des décisions inhumaines de son roi. Aussi décide-t-il de se rebeller (mais gentiment, un peu comme le badge français pour les JO en Chine). Malgré tout son ami Kain vient calmer le jeu et les deux sont finalement envoyés en mission. Mission qui ne se passe pas du tout comme prévu, et Cecil commence à ouvrir les yeux.

Dans la forme, ce quatrième FF est d’un classicisme réconfortant. Vous dirigerez une équipe constituée à son apogée d’une douzaine de membres (dont cinq composant l’équipe de combat) ayant chacun des caractéristiques propres. Ces compétences sont de nature variée (magie de soin ou offensive, attaque surpuissante mais qui coûte des HP, coups qui nécessitent de perdre un tour pour frapper plus fort, invocation et j’en passe…) et utilisables en combat, en plus des traditionnelles commandes attaquer, défendre, fuir, utiliser un objet, etc.

Hors combat, le menu est fort simple à appréhender, ressemblant à tout ce qui existait à l’époque. Vous pourrez vous y équiper, utiliser les magies de soin, utiliser un objet, vérifier vos stats, sauvegarder, etc. Le truc inutile du jour se trouve dans le menu d’équipement. En effet, chaque personnage est gaucher ou droitier, et s’il est de bon ton de le signaler cela ne change absolument rien au jeu ! Tout juste est-il recommandé d’équiper l’arme dans la main de prédilection et le bouclier dans l’autre pour une efficacité maximale, mais en pratique le changement n’est pas flagrant.

Non, en fait cet épisode ne révolutionne pas la série ni le genre. Il vaut surtout pour une démonstration de force à la G.W. Bush. En effet il est sorti aux tous débuts de la SNES et est censé en démontrer toute la puissance. Si les graphismes sont encore ternes et peu détaillés, les effets de rotation et de zoom qui ont fait la réputation de la bécane sont partout.

L’autre gros point fort du jeu se situe au niveau du scénario, qui s’il est bourré de clichés et utilise toutes les ficelles du mélo, a le mérite d’être l’un des plus étoffés rencontré dans un RPG jusque là.

Une aventure longue et riche en rebondissements, donc. Passons maintenant à la deuxième galette.

LECON DE SQUARE

Et attention, là c’est du lourd ! Celui-là est sorti en fin de vie de la SNES et est encore considéré à l’heure actuelle comme l’un des meilleurs jeux de l’Histoire.

Le héros, Crono (sans h), et sa meilleure amie Marle / Nadia s’en vont à la fête du Millénaire, une immense foire qui célèbre les mille ans du royaume. Ils y assistent à une expérience de téléportation menée par l’inventrice (-teuse ? Note de Pouyou : inventrice, ta première intuition était la bonne. :p) Lucca . Manque de pot, lorsque Marle essaie, elle se retrouve transportée 400 ans en arrière. Crono la suit à travers le temps, et c’est ainsi que commence une quête incroyable à travers le temps. D’où le nom.

Crono Trigger est un étrange mix entre action-RPG et RPG classique. Les combats se déroulent en effet sur l’atlas et non dans un écran dédié, mais à la manière d’un RPG normal. Lorsque vous entrez en contact avec un ennemi, baston. Dès lors, chaque perso joue à son tour, en choisissant une action dans un cercle au dessus de sa tête, parmi les attaques normales, les « techs » (magies ou attaques mystiques) qui coûtent des MP, les objets, etc.

Chaque perso peut apprendre huit techs. Là où ça devient intéressant, c’est qu’en combat vous dirigez une équipe de trois persos, et vous pouvez fusionner leurs techs pour un effet deux (si seulement deux persos sont à l’unisson) ou trois fois plus puissant. Un concept hybride véritablement jouissif après un peu d’entraînement.

Chrono Trigger a vraiment tout pour lui. Son scénario passionnant et plein de rebondissements, ses graphismes enchanteurs qui poussent la console dans ses derniers retranchements comme on dit dans VSD Magazine, ses animations crédibles, ses musiques fantastiques, sa jouabilité étonnante et vraiment agréable.

Tout et bien plus, puisqu’il innove grandement par rapport à ses prédécesseurs. Le concept de fins multiples dans les RPG, c’est en grande partie lui. En effet, voyage temporel oblige, vous pourrez affronter le big boss à diverses époques, avec autant de fins différentes à la clé. Le new game +, c’est lui aussi. Vous pourrez ainsi recommencer une partie en conservant vos niveaux, vos techs, certains objets, etc.

Bref, un monument du RPG console au succès jamais démenti.

BUSINESS CHRONICLES

Alors oui du coup, on a deux must have erpégesques de la SNES pour la somme modique d’un rein.

Le tout sur deux galettes, avec en bonus des temps de chargement pires que sur CD-I. La seule compensation, c’est qu’on a droit au FFIV original et pas au tout pourri FFII américain de l’époque, tronqué et censuré.

Pas de lifting, pas de bonus hormis des cinématiques pas terribles (quoique celle de CT en dessin animé est assez sympa) et un bestiaire dont tout le monde se fout.

Et même si c’est un invité de luxe, que vient foutre Chrono Trigger dans une compil FF ?

Bref, les voies du pognon sont impénétrables, alors rangez cette machette, vous allez vous blesser.

Final Fantasy Chronicles (NTSC US)