Final Fantasy Anthology (édition européenne) est un jeu vidéo PlayStation publié par Squareen 2000 .

  • 2000
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Final Fantasy Anthology (édition européenne)

2.5/5 — Moyen par

Après une réédition méritante de FFI et II sur WSC, Squaresoft continue son projet « rentabilisation maximum » en sortant de ses tiroirs les épisodes SNES.

Un premier portage de FFIV se fait sur WSC avant que la portable ne rende son chant du cygne.

Ce sera donc la Playstation, elle aussi en bout de course mais disposant d’un sacré parc installé, qui hérite du triptyque (au Japon, Final Fantasy Collection). Sortent alors aux States Final Fantasy Chronicles (FFIV et Crono Trigger) puis FF Anthology (FFV et VI) coup sur coup.

Deux ans plus tard arrive chez nous Final Fantasy VI, tout seul, puis juste derrière Final Fantasy… Anthology, regroupant cette fois FF IV et V.

Si avec ça vous arrivez à suivre…

LEVEZ LES MAINS C’EST UN BACLAGE

Final Fantasy IV est le premier épisode sorti sur SNES. Vous y incarnez le chevalier noir Cecil qui, pris de remords à la suite des exactions qu’il a commises sur ordre de son roi, se rebelle contre ledit monarque. Se joindront à lui toute une ribambelle de persos savoureux.

Chaque personnage dispose d’une histoire riche selon les critères de l’époque et surtout pour la première fois de classes propres. Ainsi Cecil est-il chevalier noir et donc assez bourrin, Rosa mage blanche, Rydia summoner ou encore Edward barde. Chaque job confère des capacités particulières utilisables en combat, ainsi que l’obligation de porter le type d’armes / d’armures propres à ce job.

En combat, vous dirigerez une équipe de cinq combattants que vous pouvez placer sur deux rangs, sachant que ceux de derrière se prendront moins de dégâts. Vous jouerez selon un système linéaire nommé ATB qui définit un certain temps de latence entre deux tours d’un personnage. En français maintenant : ça va être beaucoup moins le bordel qu’avant. Chaque perso peut, à son tour, frapper à l’arme blanche un ennemi au choix, employer la capacité de son job (ou les capacités pour Yang entre autres), utiliser un objet / s’équiper ou encore se défendre. Il est aussi possible de fuir un combat à condition que chaque perso tente et réussisse sa fuite.

L’évolution des persos est par contre redevenue très classique, puisqu’en fin de combat vous gagnez des points d’expérience qui vous permettent d’augmenter de niveau et ainsi d’accroître vos stats, et selon le niveau vous gagnez, notamment pour les magots, de nouveaux sorts.

Graphiquement bâclé pour sortir rapidement sur la SNES naissante, ce jeu disposait de graphismes dignes de la NES et de couleurs ternes. Toutefois il était long, difficile et prenant, possédait un gameplay facile à prendre en main et disposait de thèmes souvent répétitifs mais dans l’ensemble de qualité.

HMMM… IT SMELLS LIKE A FLOWER

Final Fantasy V pour sa part vous met dans la peau de Burtz (à tes souhaits), jeune aventurier réveillé en pleine nuit par l’atterrissage d’un météore. Rendu sur place, il rencontre une princesse à la recherche de son père et un vieil homme amnésique, puis rapidement les trois gaillards tombent sur un étrange pirate.

Retour au système de jobs de FFIII et vous allez en avoir pour votre argent avec une vingtaine de jobs différents, des classiques mages / guerrier / voleur / moine aux plus rares samouraï, chimiste et autres.

Dans la pratique, vous choisissez un job pour votre perso et disposez d’entrée de jeu de la capacité principale qui lui est associée (garde pour un paladin, invocation pour un summoner, etc.). Vous apprendrez ensuite de nouvelles capacités et pourrez octroyer l’une d’elles à votre perso. Notez deux points : 1- vous pouvez, comme deuxième capacité, en choisir une provenant d’un autre job que celui actuellement attribué ; 2- votre perso change d’équipement à chaque job.

En combat, votre équipe de quatre dispose toujours d’une barre d’ATB et peut, à son tour, frapper physiquement, utiliser la capacité principale du perso, ainsi que sa deuxième si elle est active en combat, utiliser un objet ou vous défendre, ainsi bien sûr que prendre la fuite. En fin de combat vous gagnerez des points d’expérience ainsi que des ABP qui vous permettront eux de faire augmenter le niveau de vos jobs, et ainsi d’apprendre les nouvelles capacités sus-mentionnées.

Somptueux, disposant d’une palette de couleurs cette fois bien plus riche et profitant enfin des capacités du mode 7 de la console, cet opus disposait en outre d’un environnement sonore enchanteur. Ceci dit, l’envie de connaître le fin mot d’une histoire plutôt longue et bien pensée était gâchée par une difficulté énorme obligeant à des phases de level-up fort longues. Dommage, car le système de jeu était plaisant.

ANTHOLOGIE MON C…

La conversion est ridicule. Deux jeux sur deux galettes qui auraient chacune pu les contenir dix fois, même pas l’intégralité du coffret jap’, et AUCUNE modification in-game. Même pas une réorchestration au son qualité CD, ni une traduction localisée. A peine un bestiaire et une galerie. Et des TEMPS DE CHARGEMENT !!! Et hyper longs en plus.

Quant aux cinématiques de début et fin, rien à faire, elles sont horribles. Même pas de la qualité de FFVII qui a cinq ans de plus, elles accouchent de personnages blafards et pas ressemblants pour deux sous (non mais, Burtz avec les cheveux blancs, quoi !) sur fond de décors sombres et ternes. Allez, préférez donc ressortir la SNES.

Final Fantasy Anthology (édition européenne)