Au vu des tests peu élogieux lus ici et là, je m’attendais vraiment à une catastrophe cosmique, un truc qui nous aurait annoncé l’apocalypse vidéoludique façon Paco Rabanne dans sa station Mir. Pourtant, j’ose dire que les testeurs sont, au minimum, de mauvaise foi.
Ehrgeiz n’est bien entendu pas un chef d’oeuvre, il a dix ans dans les pattes et aujourd’hui il n’intéressera plus grand monde. Les animations sont saccadées, les musiques sont criardes et, comme dit plus haut, le gameplay est brouillon.Mais d’une, Ehrgeiz n’est pas si moche que cela (esthétiquement parlant, il n’est pas moins beau que Final Fantasy VIII sorti à la même époque), de deux il n’est pas si pauvre que cela (il y a exactement dix-sept personnages jouables, un non-jouable et deux ultimement secrets puisque déblocables uniquement en passant par un Gameshark), et de trois il n’est pas si injouable que cela. Il s’agit juste d’un jeu de baston orienté casual, à la croisée des chemins entre un Smash Bros., un DBZ Tenkaishi et un Destrega. Faut aimer, mais faut pas dire que c’est injouable.Et puis Ehrgeiz apporte tout de même plus qu’un simple jeu de baston. Si le mode Quest n’est rien de plus qu’un Survival amélioré, les mini-jeux sont vraiment fendards, notamment les trois se déroulant à la plage.
Bref, pour conclure, Ehrgeiz est un jeu typé fan service, techniquement allégé mais qui tenait la route à l’époque. Aujourd’hui, il est clairement dépassé, mais n’empêche…Ah, et Antarka, rejoue à Soulcalibur d’urgence, parce qu’Ehrgeiz est vraiment plus rapide que lui.