Dragon Valor est un jeu vidéo PlayStation publié par Namcoen 1999 .

  • 1999
  • Action

Test du jeu vidéo Dragon Valor

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Dragon Valor, ou Dragon Buster 3 pour les connaisseurs, restera selon moi l’un des jeux Playstation - voire l’un des jeux tout court - à m’avoir le plus marqué dans cette vieille carrière vidéoludique qui est la mienne.

Explications :

Un peu d’histoire

Descendant donc de Dragon Buster 1 et 2, sortis respectivement en 1984 et 1989, ce jeu reprend les bases de ces deux opus, à savoir un peu de dungeon-like, un système de choix multiples et même certains thèmes musicaux. Bref, un peu de chaque, comme un pot-pourri, afin de redonner vie à la série dix ans plus tard, sous le nouveau nom étincelant de « Dragon Valor ».

L’histoire

Pour certains, le point faible de jeu ; moi je la trouve très correcte, avec une pointe de tragédie et différents embranchements déterminés par des choix que vous devrez faire au cours de certains niveaux, et qui auront un impact très important sur votre progression.

L’histoire se divisant en plusieurs chapitres, vous commencerez donc par jouer Clovis Barclay, un jeune dragon valor, ou tueur de dragons, armé de l’épée magique Azos, qui a vu cinq ans auparavant sa jeune sœur Elena périr sous le feu ardent d’un dragon. Depuis ce jour, Clovis traque sans relâche les dragons afin de se venger de ce jour maudit où il a tout perdu. Dans sa quête, il fera la rencontre de jeunes femmes ; une mécanicienne, Carolina, et une princesse, Celia, qui succomberont irrémédiablement à son charme et à sa virilité. xD À la fin de son périple, Clovis décidera de se marier avec l’une ou l’autre, selon ce que vous aurez effectué, et engendrera un fils, différent selon la fille que vous aurez épousée. Si vous vous mariez avec Carolina, vous incarnerez ensuite Kodel, une sorte de Robin des bois qui ne vole qu’aux pirates, parti à la recherche de son père. Si vous épousez Celia, vous incarnerez Arlen, prince héritier qui devra récupérer son royaume. S’ensuivra alors une suite d’embranchements ; bref, à vous de créer l’arbre généalogique de Clovis, selon vos choix. Dans le premier chapitre, si vous n’ouvrez pas la porte de la chambre de la princesse dans le niveau du château, alors vous vous lierez à Carolina ; sinon, vous n’aurez pas d’autre choix que de vous marier à Celia.

Style de jeu, un gros bordel !!

Il reprend essentiellement les bases du premier Dragon Buster, à savoir « action-plateforme-dungeon-rpg ». Assez complexe, n’est-ce pas ? Je m’explique.

Vous contrôlez, dans un univers 3D, un personnage que vous pouvez déplacer de gauche à droite et de bas en haut, comme dans un beat ‘em all. Les chapitres se divisent en plusieurs niveaux. Ces derniers, bien qu’assez linéaires et bourrins, pourront aussi mêler quelques phases d’exploration dungeon-like, se résumant la plupart du temps à trouver une clé ou à appuyer sur un interrupteur pour ouvrir une porte.

Le jeu est aussi très axé sur la plate-forme pure, genre Mario ; vous devrez sauter par-dessus des précipices, éviter des jets de flammes ou des pics, bref tout un programme.

Pour finir, le jeu comporte aussi quelques aspects RPG sympathiques, comme les traditionnels magasins après chaque niveau, où vous pourrez vendre et acheter des objets, un système d’inventaire centré essentiellement sur la magie, que vous débloquerez en trouvant des parchemins dispersés dans les niveaux ; chaque magie - et elles sont assez nombreuses - ayant trois niveaux de puissance et autant de parchemins à son actif. La magie de feu possède donc trois parchemins de puissance, tous les trois répartis dans les différents niveaux des différents chapitres du jeu. De plus, la magie servira à enrichir un peu les énigmes du jeu, qui sont assez pauvres. Celle du feu, pour reprendre l’exemple, vous permettra d’allumer des bougies pour ouvrir - devinez quoi - une porte ; celle de la glace, quant à elle, aura pour effet d’éteindre le feu qui vous bloque la route, quoi de plus logique.

Gameplay

Vos héros disposeront des mêmes coups, changeant juste la couleur de trainée de la lame et la lame elle même, parfois, pour vous duper, et ça marche assez bien. À part ça, les différents coups sont assez variés, enchaînement de trois coups à l’épée, coup concentré, quelques super coups, magies et les actions universelles comme le double-saut, l’esquive, la possibilité de courir ou de se baisser… tout ceci avec une excellente prise en main, rien à dire.

En bref

Graphismes 13/20

Certainement pas le point fort du jeu, avec plusieurs défauts… ils restent cependant plaisants à regarder, on apprécie le charisme des personnages, à la fois héros et dragons, qui sont assez nombreux.

Scénario 16/20

Un peu simpliste, mais l’arbre généalogique et ses différents cheminements étant assez poussés, on appréciera de jouer la progéniture de Clovis et de vivre leurs aventures assez différentes.

Gameplay 19/20

Variés, simples, jouissifs, les différents aspects du jeu impliqueront chacun un gameplay différent. On aura donc le plaisir d’enchaîner les phases de plates-formes avec les phases de combat, permettant ainsi d’atténuer un peu la linéarité du soft.

Bande-son 15/20

De très bonne facture ; bien que n’étant pas non plus du niveau de Valkyrie Profile ni de FF, quelques thèmes marqueront, je pense, vos esprits, comme ils ont marqué le mien.

Durée de vie 14/20

Le jeu comprend deux CD, mais ne vous y trompez pas : il ne vous faudra pas plus de 7 heures pour le finir. Bien sûr, les différents choix et embranchements vous inciteront à recommencer le jeu pour découvrir de nouveaux héros et chapitres, de quoi rajouter une poignée d’heures en plus.

Difficulté 17/20

Assez facile dans l’ensemble, bien dosée, certains bosses assez énervants, mais tout cela est progressif, donc ne choque absolument pas.

Conclusion 17/20

Un point de moins pour la durée de vie, deux points de moins pour la linéarité du soft qui risquera de lasser certains joueurs en quête d’originalité. Ce jeu reste pour moi, malgré les années, unique en son genre, tant pour son style de jeu « pot pourri » (et c’est pas péjoratif !!) que pour son ambiance à la fois bon enfant et tragique, simple et complexe… Une bonne dose de nostalgie.

Pour ceux qui ne connaissent pas, foncez, car de toute façon ce jeu ne vous laissera pas indifférent.

Dragon Valor