Disruptor est un jeu vidéo PlayStation publié par Interplayen 1996 .

  • 1996
  • First Person Shooter (FPS)

Test du jeu vidéo Disruptor

4/5 — Exceptionnel ! par

L’histoire

Nous sommes à l’aube du 23e siècle et vous êtes un LightStormer, un soldat d’élite qui a pour but de défendre le Système Solaire. Dans le futur, l’utilisation des armes ne s’effectue plus sans que le soldat utilise ses pouvoirs psychiques. Vous êtes Jack, digne successeur de votre héros de père tué au combat. Pour vous aider, votre grand frère veille au grain : il est votre capitaine et votre instructeur.

Dans le futur, on se sert de son esprit !

Vous commencez comme toute nouvelle recrue et vous devez faire vos preuves, en commençant par remplir des petites missions, pour prouver votre valeur. Ce qui vous permettra de bénéficier d’armes psioniques, implantées directement dans votre cerveau, au fur et à mesure de vos succès.

C’est quoi un Psionique et comment ça marche ?

En parallèle à ses armes et munitions, Jack dispose d’armes psioniques, armes mentales qui sont créées par la pensée. Elles permettent à Jack d’attaquer les ennemis en utilisant, par exemple, des arcs électriques ultra-puissants ou des boules de feux qui dévastent toute en zone (façon DBZ) ; il peut aussi se guérir ou créer un champ de force pour se protéger des attaques ennemies. Mais bien sûr l’utilisation de ces armes psioniques n’est pas illimitée : comme pour les munitions de ses fusils, Jack dispose de points psioniques. Chaque psionique utilise plus ou moins de points ; cependant il est possible de trouver des points psioniques régulièrement pendant les missions. Avec sa progression dans celles-ci, Jack se verra doté d’implants psioniques plus performants.

Le jeu

Les 13 missions du jeu nous emmèneront partout dans le Système Solaire : stations spatiales, la planète Mars, Io la lune de Jupiter ou près de Neptune, sur Triton, etc.

Lorsque l’on débute l’histoire, on est envoyé pour de « simples missions de routine », on pourra dire. Au début, on a affaire à une bande de pirates de l’espace qui essaient de faire régner leur loi en s’appropriant des usines chimiques, en se livrant à des prises d’otages, etc. Un moment, vous serez directement téléporté pour les contrer sur leur propre vaisseau en orbite. Mais au fil de l’histoire, on s’aperçoit que c’est plus compliqué que prévu et que ces pirates de l’espace cherchent le Globe Psionique ; Globe ultra convoité par toutes les armées car ses pouvoirs développent l’esprit des individus et leurs capacités psioniques au-delà des limites. Là, le Président de l’Union Terrestre en personne interviendra pour vous charger de retrouver le Globe et vous soutenir, car lui aussi est un ancien combattant et ami de votre père. À partir de ce moment, vous vous apercevrez qu’un complot a déjà commencé…

Bien que le jeu soit relativement bourrin, le but de chaque mission n’est pas d’éliminer tous les ennemis, mais de remplir des objectifs bien précis (détruire les systèmes anti-gravité des vaisseaux ennemis, rapporter des banques de données génétiques ou même s’échapper d’une prison). Il est parfois possible que des objectifs non-prévus vous soient communiqués au dernier moment, mais il n’y a jamais de boss à affronter pour terminer une mission.

Les ennemis sont assez variés, pas très intelligents mais ils savent néanmoins tendre des embuscades. Ils tirent à vue, se battent à mort et essaient rarement de fuir. Si vous prenez la fuite, ils vous pourchasseront un temps, mais on les sème facilement.

L’intrigue : elle tient bien la route et est bien ficelée : complot, rebondissements, un bon p’tit jeu de SF comme on les aime. Beaucoup d’armes très bien pensées et très originales vous aideront dans la conquête de votre Saint Graal.

Présentation : des menus très classiques et sombres vous accueilleront, avec une musique SF très sobre et sombre.

Intro : comme à l’ancienne, les scènes du jeu son jouées avec des acteurs, souvent dans votre base militaire. Les moyens sont visiblement limités mais ça passe sans problème (surtout à l’époque). Le doublage des voix en français est tout à fait correct. Honnêtement, c’est quand même bien fichu ! Personnellement, c’était bien plus sympathique les cinématiques avec des acteurs, quand même !

Jouabilité : quasiment tous les mouvements requis pour ce genre de jeu sont disponibles, sauf qu’il n’est pas possible de regarder vers le haut ou vers le bas, ce qui est parfois gênant, mais bon. Lorsqu’il y a un ennemi en hauteur ou en contrebas, Jack le vise automatiquement, même si le fusil reste rectiligne… Le perso réagit bien mais, au début, les mouvements paraissent bien rigides. On s’y fait rapidement.

Graphismes : on est dans l’espace, sur des planètes ou dans des vaisseaux, donc ça ne fourmille pas beaucoup de détails. Mais techniquement c’est très bien réalisé, surtout si on compare le jeu avec Doom, Final Doom ou Alien Trilogy, sortis au même moment, qui sont très pixélisés et moches, il faut le reconnaître, surtout Doom. Ici, Disruptor nous dévoile de beaux graphismes SF, juste ce qu’il faut pour se sentir impliqué dans le jeu. À souligner au passage, un des niveaux dans une station spatiale qui est très bien détaillé avec des architectures exotiques d’origine terrienne ! Aucun ralentissement à signaler, c’est très fluide et ça speede !

Sons et musiques : les effets sonores sont assez variés est très corrects, les sons des armes sont très réussis et originaux. Les ennemis ont également chacun leurs effets sonores.

Les musiques, sans être du grand art, collent parfaitement au contexte du jeu. La musique peut même s’emballer et changer en fonction de l’action du jeu ou de la manière dont le joueur se débrouille dans les situations tendues. La façon dont elle s’immisce est assez remarquable. Les sons sont de qualité et calmes, renforçant un sentiment d’oppression et d’inquiétude (surtout sur Mars et Triton).

Durée de vie : 13 missions seulement, c’est vrai que c’est léger, mais la difficulté croissante du jeu s’élève très vite et les derniers niveaux vous donneront un mal de chien pour être finis, même pour les plus mordus du genre. En gros : 1h30 voire 2h pour un expert, 12h pour un débutant.

Conclusion

Disruptor est un excellent FPS, techniquement bien meilleur que Doom, Alien Trilogy et autre Duke Nukem (même si Disruptor n’est pas fun comme un Duke Nukem ; le plaisir ici est plus spécial, plus différent). Je constate que Disruptor est un jeu méconnu, qui mériterait d’être revu à sa juste valeur et d’obtenir la place qu’il mérite.

Disruptor