En 1996 la Playstation, qui cherche à s’imposer dans le monde des consoles de salon, manque cruellement de références dans les jeux de plateforme. La SNES, bien que dépassée, continue de produire ses hits en la matière : DCK 3 en 1996, pour ne citer que lui. Pire, le concurrent direct de Sony, Sega et sa Saturn, disposent de quelques titres de qualité dont l’excellent Nights !
La Playstation doit donc se doter rapidement de jeux de ce genre, pour attirer les derniers joueurs égarés qui n’auraient pas succombé à la 32 bits révolutionnaire.
Du neuf, avec du vieux
Crash Bandicoot déboule donc en 1996, chamboulant tout sur son passage, avec un jeux tout en 3D à la 3ème personne (contrairement aux jeux « 3D de profil » type Pandémonium).
Pourtant, Crash premier du nom utilisera quelques « anciennes » références au genre : Crash évolue sur un archipel découpé en 3 îles avec au moins un boss dans chacune d’elles, le joueur déplace Crash d’un point à un autre de ces îles, pour sélectionner le niveau à jouer. La référence à Donkey Kong Country est très claire ; le jeu, de plus, surfe sur le thème tropical, également emprunté au titre de Rare.
Un jeu haut en couleur
Plus qu’un nouvel univers, Crash Bandicoot c’est aussi une ambiance particulière : l’humour est omniprésent que ce soit dans le scénario ou dans les phases de jeu. Crash, comme la plupart des marsupiaux, a un QI proche de celui d’une huître, et doit pourtant protéger la planète menacée par le terrible Docteur Neo Cortex, qui n’est pas si terrible que ça au passage… Cortex est apparemment ultra complexé (par sa taille notamment) et veut se venger en anéantissant la race humaine !! Brrr…
Pour sauver le monde, Crash doit donc récolter des cristaux (disponibles à chaque fin de niveau). Dans sa quête, il sera accompagné de Aku Aku, un masque vaudou volant, qui le protègera contre les salves ennemies !
Plusieurs bonus sont également présents tout au long des niveaux. Le joueur dispose également de quêtes annexes : ramasser toutes les caisses d’un niveau donne droit à un diamant.
Les caisses, parlons-en, constituent un des aspects les plus importants du jeu : la plupart permettent d’obtenir des pommes ; au bout de 100 récoltées, Crash gagne une vie. Les caisses « à pommes » peuvent être toutes simples, ou à rebonds (il suffit de sauter plusieurs fois sur la caisse pour obtenir la totalité des pommes). D’autres caisses contiennent des vies supplémentaires. Enfin, les caisses de nitro, à ne surtout pas toucher, sont débloquables auprès de caisses en fer spéciales, qui permettent de les faire sauter, et les caisses TNT explosent 3 secondes après leur avoir sauté dessus !
Les phases de jeux sont multiples : de la simple avancée dans la jungle tropicale, au surf sur des feuilles géantes, en passant par d’autres phases où vous devez échapper à un énorme rocher qui déboule sur vous… bref, on est servis !
Cependant, les décors sont un peu trop redondants, on est trop dans le « thème » de la jungle tropicale.
Les Boss, eux, sont toujours impressionnants et s’affrontent en arène fermée ; leur faille est facile à découvrir, mais les battre est une autre chose !
Pour vaincre tous ses ennemis, et les boss en particulier, Crash peut sauter dessus, les éliminer en tourbillonnant ! Crash peut également glisser et faire des doubles sauts pour atteindre les plates-formes les plus hautes.
En bref
Jouabilité : La manette de la Playstation colle au poil ! Crash est hyper maniable, et peut effectuer les mouvements les plus fous !
Graphismes : Un jeu de plateforme tout en 3D, des graphismes colorés, un univers attachant au possible… Cependant, les décors sont assez cubiques !
Bande son : Les musiques surfent sur la vague « tropicale » du jeu, et proposent des thèmes « tribaux ».
Durée de vie : Le jeu est long, pas toujours simple, surtout dans les derniers niveaux…
Conclusion
Crash Bandicoot, c’est LE jeu de plates-formes par excellence sur Playstation. Les opus suivants seront d’aussi bonne qualité que le premier !
A noter aussi que Crash Bandicoot est l’un des rares jeux de son époque développés par des occidentaux à avoir connu un franc succès au Japon.