Coooooooooooooooool BOARDERS ! C’est par cette phrase martelée par un George Eddy du dimanche que UEP Systems nous accueille dans sa nouvelle « simulation » de snowboard. Entre guillemets, parce qu’il n’existe pas jeu plus orienté arcade que celui-ci. Et c’est tant mieux !
ET PLUS DURE SERA LA CHUTE
Cool Boarders nous invite à prendre le contrôle d’un snowboarder parmi sept, chacun (et chacune, le jeu comptant deux demoiselles) ayant ses forces et ses faiblesses en matière de saut, d’équilibre, de technique, de vitesse et de puissance (pas bien compris à quoi servait la puissance dans un tel jeu, on nous demande pas de déplacer des montagnes non plus). Trois de ces personnages sont à débloquer, le bien nommé Boss étant une vraie bête de guerre.
Afin de contrebalancer ces capacités, il vous faudra également choisir une planche parmi trois types (les planches freestyle ont une bonne stabilité afin de réaliser facilement les tricks, les planches alpines sont au contraire axées sur la vitesse, et les planches standards représentent un juste milieu entre les deux). Chaque type propose trois snows différents, plus un à débloquer qui, forcément, est plus intéressant que les trois autres.
Une fois que vous aurez fait votre choix (vous pouvez également sélectionner la tenue de votre compétiteur et la musique qui vous accompagnera), il vous faudra apprendre à jouer. Bah oui, c’est évident mais c’est mieux en le disant. Bref, les contrôles sont assez simples : vous tournez avec droite et gauche (haut et bas servant à s’appuyer vers l’avant ou l’arrière, et donc à aller plus ou moins vite) et vous pouvez virer plus sec en utilisant carré en même temps. Les gâchettes R1 et L1 permettent de grinder, mais aussi de passer de la position goofy (pied droit à l’avant de la planche, en général pour les gauchers) à la regular (pied gauche à l’avant) et vice versa, ce qui n’a pas énormément d’utilité. Enfin, les touches triangle et croix permettent respectivement de changer de vue et de « charger » un saut (le perso bondit lorsque vous relâchez la touche). Attention : cette flexion des genoux permet d’avoir assez de patate pour réaliser les figures, mais elle vous fait perdre de la vitesse, alors ne la déclenchez pas trois heures avant le saut.
A propos des figures justement, les tricks comme disent les djeunnz, toutes se réalisent au moyen des directions et des gâchettes R1, L1, R2 et L2. A vous donc les joies du fakie 1080 indy nosebone et autres joyeusetés incompréhensibles du commun des mortels, mais prenez garde : une mauvaise réception et non seulement vous vous ferez conspuer par la foule en rut, mais en plus vous perdrez la quasi-totalité des points que vous auriez dû recevoir.
DEMI PIPE ?
Cool Boarders 2 propose un nombre conséquent de modes de jeu. Tout d’abord, vous avez les compétitions de Big Air. Ici c’est très simple : sur l’un des trois terrains au choix, vous prenez de l’élan le long d’une grande descente avant de réaliser un saut de folie avec le maximum de combinaisons possible. Plus y’en a, plus y’a de points à la fin.
Ensuite, il y a le Freestyle qui est tout simplement une course libre sur l’un des terrains que vous aurez débloqués en compétition. Il existe également le Board Park pour s’entraîner à maîtriser les commandes et les figures.
Le Half-Pipe consiste pour sa part à dévaler une pente aux bords recourbés, comme une sorte de moitié de tuyau (d’où le nom). Mais attention ! Le but ici n’est pas d’arriver en bas le plus vite possible. Non, il s’agit de foncer sur les bords - et donc de parcourir la piste en zigzag - et de réaliser un saut, avec figure, à chaque fois que c’est possible.
Dernier mais non des moindres, le mode Competition est tout simplement le mode principal du jeu. Il s’agit d’un championnat où le but est d’arriver premier afin, non seulement, de voir la fin du jeu, mais aussi et surtout de débloquer des circuits, des personnages et des planches. La compétition se déroule sur une dizaine de terrains (certains étant cachés) et oppose huit participants, les sept autres étant joués par l’ordinateur. La première partie est un Big Air, où le but est de faire le plus de points possible. Car à l’issue de cette épreuve, vous serez classés selon le nombre de points réalisés. Le premier au classement part avec une longueur d’avance sur les autres, et a donc une chance de terminer l’épreuve de descente premier.
I’M THE PARTY STAR, I’M POPULAR
Cool Boarders mérite bien son titre. A dire vrai, jusqu’à l’arrivée du phénoménal 1080° Snowboarding chez la concurrence, le bébé de UEP Systems était vraiment le meilleur dans sa catégorie.
Résolument orienté arcade, le titre introduit, dans des décors souvent de très belle facture (mais franchement improbables, le snowboard paraît ici extrêmement dangereux !), des personnages assez farfelus (sans atteindre toutefois le génie ridicule d’un SSX Tricky) aux couleurs criardes. L’animation est fluide, l’effet de vitesse convaincant. Rien à redire donc, d’autant que la bande-son remuante accompagne bien l’action parfois trépidante. Mention bien également concernant les bruitages : les bruits de dérapages sur neige ou sur glace sont particulièrement bien rendus.
A cette réalisation haut de gamme s’ajoute une jouabilité simple, limite instinctive. Les tricks sortent facilement, les rétablissements sont globalement aisés (sauf peut-être en cas de flips) et l’on progresse donc relativement vite dans le jeu.
Pourtant, la difficulté est parfois importante, les autres compétiteurs se laissant rarement faire. Au final, avec ses nombreux modes de jeu - quasiment tous jouables à deux -, sa réalisation plus que correcte (attention, comme d’habitude la phrase est à remettre dans le contexte de l’époque) et sa jouabilité simplissime, Cool Boarders 2 dispose de tous les ingrédients pour occuper vos longues soirées d’hiver. Sans vous ruiner en remontées, et sans vous péter un tibia. Elle est pas belle la vie ?