Pour mon premier test, j’ai voulu rendre hommage au jeu qui m’a le plus marqué sur Playstation vu que j’y ai joué étant très jeune. Trêve de nostalgie, passons aux choses sérieuses.
Le principe (l’histoire ?) : 08/10
Bon, ne cherchez pas d’histoire, il n’y en a pas (ce qui sera corrigé dans la suite). On peut juste dire qu’il y a quatre groupes financiers (ou moins, comme vous le désirez) se battant pour prendre le contrôle de la totalité des terres possible. Et comme dans la vie réelle, les entrepreneurs font usage de tout ce qui est permis (ou ne l’est pas) pour se hisser en haut. Ne vous inquiétez pas, c’est pas aussi simple, le principe du jeu (ou l’objectif) c’est vous qui le choisissez entre quatre propositions : conquérir toutes les terres, avoir un million de dollars, construire tous les types de maisons et enfin, la construction libre. Les 3 premiers permettent de débloquer d’autres niveaux mais ils sont limités par le temps (100 ans). On regrette quand même le fait qu’ils n’aient pas pensé à une vraie histoire.
Le gameplay (la jouabilité) : 09/10
Bien que l’ordinateur soit le mieux adapté pour ce genre de jeu, on a droit à un gameplay assez facile d’usage, avec une touche pour naviguer entre les menus (partie construction ou partie gestion), représentés par un petit tableau regroupant les boutons qui permettent d’accéder à toutes les options du jeu (Mafia, Mairie, Hôpital, …). En plus, les deux menus sont dans le même tableau, ce qui facilite l’accès et le contrôle des deux. On utilise un bouton pour choisir une option ou sélectionner un ouvrier (ou plusieurs, en le maintenant enfoncé tout en déplaçant le curseur), un bouton pour annuler, et la croix directionnelle pour déplacer le curseur.
En ce qui concerne le personnel, on a les ouvriers, chacun utilisant son propre outil (perceuse, marteau, …) mais cela n’a pas trop d’influence sur le jeu. Ces ouvriers doivent être ajoutés à des équipes, chacune dirigée par un chef sans lequel les ouvriers ne lèveront pas le petit doigt. Ce chef a des capacités qui lui sont propres (vol de maisons, destruction de bâtiments, …) ; les réparateurs, qui s’occupent des réparations soit en étant affectés à une zone donnée (automatique) ou envoyés vers des maisons (manuel) ; les gangsters sont votre bras armé, ils peuvent attaquer et tuer les autres ouvriers puis les enterrer au cimetière ; et enfin les policiers qui s’occupent de mettre en prison les malfrats ennemis qui circulent sur leur territoire.
Mais le plus important, c’est que ce jeu offre des possibilités très larges : construction de maisons, d’usines, et même des indésirables (voleurs, hippies, …) qui causeront des ennuis aux adversaires sur demande, modification des palissades, des pièces (cuisine, salon, salle de bain et chambre à coucher) avec quatre niveaux différents. Et la possibilité de vendre les maisons ou de les louer à des prix différents selon leur niveau, taille et genre. Ce qui permet de gagner de l’argent soit immédiatement (vente) ou à long terme (loyer). Sans oublier le plus essentiel pour une civilisation : vous pouvez faire reproduire vos locataires pour créer des ouvriers, réparateurs ou même des policiers.
En plus de tout ça, Acclaim nous propose de jouer avec les autres concurrents en les sabotant, soit en volant leurs ressources (bois, acier, briques,….), soit en empêchant leurs ouvriers de travailler en les faisant danser ; on peut même squatter des maisons vides pour empêcher l’adversaire de les louer. Mais les mêmes options sont disponibles pour les concurrents, ce qui ne facilite pas la tâche. Comme toute chose a sa solution, il y a toujours la possibilité de créer des policiers pour arrêter les criminels. Pour accéder à de nouveaux bâtiments il faut construire toutes les maisons du niveau inférieur, ce qui vous donnera accès à l’usine supérieure, offrant elle aussi son lot de nouveaux bâtiments, et ainsi de suite…
Et n’oublions pas le système des réclamations des locataires, qui sont souvent très exigeants, passant de simples demandes d’arbres et de palissades jusqu’aux alarmes et abris. Pour les satisfaire on dispose d’une usine à gadgets très utile et qui fonctionne à moindre coût. Dans le cas contraire (non satisfaction), les locataires vous donneront des mauvais points, ce qui fera augmenter vos impôts auprès de la municipalité.
Et pour régler tout ce petit monde, il y a toujours la Mairie pour vous remettre dans le droit chemin, avec des limites et interdictions (au moins une maison dans chaque terrain, pas moins de 80% des terrains construits, …) en plus de la taxe annuelle, qui varie selon votre capital. En revanche on peut avoir des prêts, avec intérêts bien sûr. Et comme tout entrepreneur qui se respecte, vous avez un QG pour vos hommes qui vous permet de voir l’état de vos ressources (surtout humaines), tout en vous offrant quelques bonnes options comme transformer des ouvriers en réparateurs, en gangsters ou en locataires.
Comme dans tout jeu de gestion, le temps joue un rôle primordial. Pour ça on a droit à un bouton qui permet d’alterner entre trois mode : pause, normal et accélérer. Mais attention : certaines missions sont limitées par le temps alors n’en abusez pas trop !
Graphisme : 09/10
Le jeu est réalisé en 2D, avec de beaux personnages qui s’apparentent très bien à leurs tâches et se fondent dans de larges paysages différents et propres à chaque niveau : zone verte avec champs de blé, puits, etc., terrain rocheux, et je vous laisse découvrir le reste. Pour les bâtiments, on regrettera juste le fait que les modifications n’apparaissent pas sur l’extérieur, mais c’est vite pardonné vu le grand choix de maisons disponibles. Niveau couleurs, elles sont jolies et représentent bien le style drôle de Constructor. Passons aux choses sérieuses, les pixels : le jeu est très peu pixélisé, ce qui le rend agréable au regard.
Son (Bada doum) : 10/10
Là, rien à dire, les musiques sont exceptionnelles. Je dirais même somptueuses tant elles m’ont marqué. Surtout la musique d’attente lors des modifications des pièces, « bada doum badom badombi ». Bien sûr les effets sonores sont bien présents ici, avec les sons des différents engins de chantier, les explosions, les coups de couteau, etc. Ainsi que les voix personnalisées pour chacun des types d’unités présentes.
Animation : 09/10
Malgré la grande charge sur l’écran, le jeu reste très fluide avec des animations assez drôles pour les personnages, qui sont d’ailleurs très travaillés avec leurs grosses lèvres, et une petite vidéo pour chaque événement et chaque personnage, mention spéciale à la vidéo d’intro.
Note générale : 09/10
Ce jeu est parmi les meilleurs jeu de la Playstation, avec un style assez unique dans un genre très peu présent sur la console, mais qui a fait naître chez beaucoup de gens l’envie de découvrir les jeux de gestion (comme moi). Bien sûr cela n’implique pas les possesseurs d’ordinateurs.
Et j’espère que mon premier test vous a plu.