Dans le monde très fermé des jeux de snowboard sur PlayStation, seule la franchise CoolBoarders a réussi à s’imposer et à se faire connaître du grand public.
Ce n’est pas le cas de Chill (traduction : frisson en français), et après seulement 10 secondes de jeu, on comprend pourquoi.
Du vide, rien que du vide
Pourtant édité par Eidos, Chill n’est pas un jeu ; c’est un bug entier édité sur CD-ROM !
L’introduction, pourtant, nous laisse penser que l’on a affaire à un jeu potable ; sur fond de rap US, 4 jeunes snowboarders déjantés effectuent des pirouettes sur la neige. Chouette, se dit-on, on va bien s’éclater !
Vient ensuite le frugal menu, composé de modes sobrement intitulés « 1 joueur ; 2 joueurs ; options ; charger ; records de piste ». La sélection du mode solo nous permet de choisir notre avatar, parmi 4 personnages respectant la parité. Certains détails vestimentaires peuvent être personnalisés : pour une concurrente on peut changer la tenue entière ; pour un autre, juste la couleur de son bonnet…
Ensuite vient le choix du snowboard, certains décrits comme glissant plus, d’autres comme étant plus maniables… Ils sont tous de couleurs différentes.
Une fois les pré-réglages accomplis, on peut enfin choisir sa piste parmi 3 : « forêt », « village », « sport d’hiver ». Sous le nom de chaque piste apparaît une barre de qualification, avec un temps et un nombre de points ; on ne sait pas trop ce que cela signifie. Une fois la piste choisie, et après des flocons en forme de CD en guise d’animation de chargement, le jeu débute sur un compte à rebours de quelques secondes, au bout duquel notre sportif est propulsé dans un monde de bugs géants où l’on n’a strictement rien à faire !
Une mauvaise blague ?
Sur les pistes « forêt » et « village », on ne peut strictement rien faire ! On glisse quelques secondes avant de se retrouver dans un blanc total ; on réapparaît inopinément sous une maison qui flotte en l’air ; on s’écrase dessus en mettant 10 secondes à se relever. Les 2 figures disponibles que l’on arrive à réaliser, dans ce brouillard rempli d’incertitudes, ne permettent pas de récolter les fameux points, donc la barre en haut à gauche reste désespérément bloquée à 0. Le temps s’écoule, se termine sur un gros « éliminé »…
La troisième piste, baptisée « sport d’hiver », s’ouvre sur une grande descente où l’on peut - enfin - glaner des points, en slalomant entre les drapeaux plantés au sol. Seulement, après quelques mètres parcourus, la piste disparaît et on se retrouve à flotter au-dessus du décor de fond…
Côté gameplay, on dispose d’un bouton pour faire se courber ou glisser plus vite le personnage, un autre pour le faire sauter, puis le traditionnel tour sur soi-même. De toutes façons, ils ne servent à rien.
En résumé…
Gameplay :
Très peu fourni : pivoter, sauter, se baisser pour prendre de la vitesse.
Graphismes :
Des décors vides bourrés de bugs.
Bande-son :
Musique techno de très mauvais goût en fond sonore.
Durée de vie :
Une minute, le temps de se rendre compte que c’est une grosse arnaque.
Conclusion
Un jeu qui a dû zapper l’étape « contrôle qualité » dans la chaîne de fabrication. C’est un bug énorme, même pas digne d’un disque que l’on trouve en cadeau dans une boîte de céréales !
NOTE : 1/10