Bienvenu(e) au pays des vampires
La famille Belmont est virtuellement célèbre pour avoir bouté on ne sait combien de fois le comte Vlad Tepes alias Dracula du monde des mortels. Comme l’exige la coutume, Dracula est rappelé à la vie (si on peut appeler ça comme ça) tous les 100 ans.
L’action débute en 1792 avec Richter Belmont. Celui-ci terrasse, sous les yeux de sa soeur Maria, le comte suceur de sang. Comme à l’accoutumée, le château du vampire disparait avec lui dans les ténèbres; Richter Belmont semble ne pas avoir réchappé à l’aventure car depuis ce jour, il n’a jamais été revu.
Cependant, 50 ans après ces évènements, le fruit du chaos rempile ses pierres. Pourquoi si tôt ?
Alucard, le fils de Dracula, mi-homme mi-vampire se lance à corps perdu dans une aventure étrange pour enquêter sur ce mystère.
Le jeu
L’histoire est au coeur du déroulement du jeu car en effet, la première scène jouable est le combat entre Richter Belmont et Dracula. N’ayez crainte, vous ne pourrez pas perdre de sitôt car à chaque fois que votre vie atteindra le fatidique « 0 » Maria, votre bien aimée petite soeur viendra vous restaurer. Attention car plus vous « mourrez » et plus les capacités d’Alucard en début de partie seront faibles.
Après cette scène d’anthologie, 50 ans s’écoulent et c’est au tour d’Alucard, vampire gentilhomme à prendre d’assaut le château pour enquêter sur son apparition. On sent dès lors qu’il ne manque pas de charisme ce qui n’est pas pour nous déplaire.
L’action du jeu se situe donc dans le château de Dracula. Cet édifice est un véritable labyrinthe où le chemin le plus court n’est certainement pas la ligne droite ! Diverses thématiques marqueront vos pas comme le hall d’entrée, le couloir de marbre, l’allée des pendules, le labo scientifique, la grande chapelle, les catacombes et j’en passe. Ambiance gothique et rendez-vous avec les zombies garantis, c’est la maison qui offre.
A la base jeu d’aventure, guidé par votre carte, vous dirigerez notre bel Alucard dans les méandres des couloirs pour arriver jusqu’au maître des lieux. Certains endroits ne seront accessibles qu’après obtention d’un pouvoir, objet etc.
Et oui, la grande nouveauté du jeu est qu’il n’est pas linéaire comme auparavant ET qu’en plus, il allie de nouveau un système d’expérience et d’inventaire comme dans les RPG. Tout ceci rajoute un intérêt considérable au jeu qui en devient vraiment prenant : plus vous avancez, plus vous devenez fort.
Tous les objets collectés s’amasseront dans un inventaire que vous pourrez répartir comme bon vous semble (avec certaines limites) à votre main gauche, main droite, tête, buste, cou et aux doigts.
En effet certaines armes occuperont vos 2 mains tandis que d’autres une seule. Vous pourrez frapper sucessivement avec 2 armes différentes si l’envie vous en prend. A cela s’ajoute l’arme spéciale comme le couteau, la hache, l’eau bénite, la sainte croix et j’en passe. L’utilisation de cette arme spéciale vous coûte des « coeurs » (le nombre varie selon l’arme), coeurs que vous collecterez en tuant des ennemis ou en brisant le mobilier du coin.
Le héros pourra également acquérir des pouvoirs magiques (double saut, transformations en loup, chauve-souris, fantôme etc.) au fil du jeu.
Un système de combo est également présent et vous permet par exemple d’aspirer l’âme des ennemis présents à l’écran pour vous revitaliser. Ces combos utiliseront des points de magie. Ces derniers se rechargent rapidement en cours de partie.
Enfin, autre nouveauté du jeu : l’accompagnement des « familiars ». Ce sont en fait des êtres qui viendront vous assister. Vous ne pourrez en utiliser qu’un seul en même temps. Ils sont plusieurs avec entre autre : la fée (qui vous soignera quand il le faudra et utilisera divers sorts de guérisons de votre inventaire), la chauve-souris (qui attaque les ennemis et rameute ses copines pour vous aider), le démon, le fantôme etc. Ces petits êtres possèdent également une gestion de l’expérience ce qui fait que plus vous les utiliserez et plus ils deviendront puissants et efficaces.
Y’a bon !
Que dire de plus si ce n’est que Castlevania : Symphony of the Night est peut-être le meilleur Castlevania sur toutes les machines confondues. Il bénéficie de la puissance de la 32-bits pour utiliser des effets visuels agréables et afficher bon nombre de détails et d’ennemis sans ramer.
Les ennemis sont extrêment variés et leur résistance augmentera progressivement au fur et à mesure que vous progresserez dans le jeu. Votre personnage répond d’ailleurs très bien au paddle ce qui est essentiel pour l’enchainement des combos. Bref c’est précis, soigné et on aime ça.
Côté musical on n’est pas non plus en reste : chaque thème du château bénéficie d’une musique propre et collant parfaitement à l’esprit. Rock, religieux, gothique … c’est tellement bien qu’une Bande Originale est également sortie dans le commerce.
Pour terminer, la durée de vie du jeu est très longue dans la mesure où il est difficile d’obtenir tous les objets, tous les pouvoirs ainsi que visiter toutes les pièces du château (non c’est pas la Star Ac’ et c’est tant mieux).
Pour les meilleurs d’entre vous qui terminerez le jeu comme il faut, la quête se poursuivra avec le château inversé : marchez sur le plafond et sautez au plancher. Non c’est pas du réchauffé car les ennemis sont encore plus corriaces.
Bref, ce jeu est un pur bijou et on ne peut que remercier Konami de nous l’avoir sorti !