En 93 sort au Japon, sur le X68000 de Sharp, un Akumajô Dracula un peu différent de ses condisciples.
C’est une adaptation du tout premier Castlevania NES, qui avait déjà été porté sur MSX (Vampire Killer, un poil différent), arcade (V.S. system et une borne à part : Haunted Castle), Commodore 64 et bien d’autres encore…
Cela dit, cette version Sharp est bien différente, nous l’allons montrer tout à l’heure, comme aurait dit La Fontaine.
Bref, le X68000 étant plutôt rare par chez nous, c’est sur Playstation en 2001 que nous découvrons la bête.
SIMON Y’A L’TÉLÉPHON QUI SON
L’histoire de cet épisode est donc la même que sur NES : nous sommes en 1691 et le comte Dracula, le mec avec les dents encore plus longues que Devedjian (pardon, je m’égare…), fait des siennes, terrorisant la Walachie avec ses armées de morts-vivants.
Simon Belmont, descendant d’une looooooongue (nous le découvrirons par la suite) lignée de chasseurs de vampires, accourt pour lui botter les fesses.
SIMONDO BELMONDO
Tagada youplaboum, me voilà !
Simon va donc traverser huit niveaux (contre 6 dans les autres versions) découpés chacun en trois sous-niveaux, pour un total de 24, donc.
Ceux-ci sont particulièrement variés et vous proposent de découvrir le hall, les cavernes, les jardins du château, la grotte des glaces, la classique tour de l’horloge, celle des poupées, les escaliers sous la pleine lune, le pont en ruines, etc.
Pour affronter les nombreux ennemis qui y résident, Simon est accompagné de son fidèle fouet Vampire Killer, qui peut augmenter en taille et en puissance grâce aux items II et III que vous trouverez en détruisant les chandelles (et qui perd en puissance si vous vous faites toucher).
Mais Simon peut aussi trouver des armes secondaires dans ces chandeliers, au nombre de six :
le couteau vole en ligne droite à travers tout l’écran
la hache décrit un arc de cercle à courte portée
l’eau bénite explose en une gerbe de feu au sol
le boomerang vole en ligne droite et revient à son lanceur
la montre fige le temps un court moment
le laurier enfin, vous permet de vous soigner
Ces armes sont utilisables avec la direction haut + le bouton d’attaque, à condition que vous ayez des cœurs, que vous trouverez dans les chandelles, toujours.
S.O.S. D’UN TERRIEN EN DÉTRESSE
C’est donc à un Castlevania première génération que nous avons affaire. Un jeu d’action plate-forme loin des « metroidvanias » nés de l’imagination moisie du repreneur IGA.
Et le challenge est de taille : les 24 niveaux sont plutôt longs et loin d’être évidents. Les ennemis sont nombreux, les boss résistants et vicieux et les passages de plate-forme et autres pièges particulièrement démotivants.
Cela dit, Simon se manie bien malgré le fait que le fouet ne marche que dans un sens (contrairement à Super Castlevania sorti pourtant avant). De plus, le mode Arrange de la Playstation, où l’on peut régler son mode de difficulté, permet enfin de finir cette version particulièrement ardue.
Qui plus est, les décors, déjà magnifiques, de la version originale, sont magnifiés par quelques effets de lumière somptueux, à l’instar de la caverne ou de la grotte de glace.
Notez enfin que les musiques, déjà bien meilleures sur le support original X68000, sont toutes réorchestrées. Alors bon, ça sonne plus rock qu’harmonique, mais même pour moi qui suis pas très fan de ce genre de bruit, celles-ci sont pas dégueus.
Bref, pas un must have, mais le fan sera aux anges.