Bomberman Party Edition est un jeu vidéo PlayStation publié par Hudson Soften 1998 .

  • 1998
  • Action

Test du jeu vidéo Bomberman Party Edition

3/5 — Très bien par

En 1998, on pensait probablement (me souviens pas) que la franchise Bomberman était au bord du gouffre. Après un Saturn Bomberman qui surpassait tous ses aînés, Hudson avait commis l’impensable avec, coup sur coup, le pathétique Bomberman Fantasy Race et le navrant Bomberman 64. Sans égaler son homologue SEGA-iste, ce Party Edition vient un peu redorer le blason de la série.

PETITE LEÇON DE TERRORISME À L’USAGE DES DÉBUTANTS

Je ne vais pour une fois pas m’appesantir longtemps sur l’histoire du jeu, et pour cause : Bomberman Party Edition en est totalement dépourvu. Car contrairement aux autres épisodes de l’époque, ce jeu est dépourvu de mode solo/story.

Du coup, histoire de meubler, je vais quand même résumer un peu le principe de la saga, pour les quelques troglodytes qui ne seraient pas sortis de leur grotte ces vingt dernières années.

Bomberman vous propose d’incarner un petit bonhomme qui pose des bombes afin de vaincre ses adversaires. Le jeu est vu de dessus, dans des arènes fermées constituées de blocs, destructibles ou non. Les bombes explosent en croix en suivant le chemin entre les blocs indestructibles. Toute l’essence du jeu consiste donc à se montrer plus rapide et malin que l’adversaire, afin de le coincer.

OLD SCHOOL, BABY, OLD SCHOOL !

Bomberman Party Edition propose deux gros modes de jeu. Le premier se nomme Normal et se joue en solitaire, alors que le deuxième s’appelle Battle et peut convier jusqu’à cinq joueurs (avec un multitap, forcément).

Le mode Normal est en fait un remake du tout premier Bomberman sorti, entre autres, sur NES. Il s’agit de débarrasser les niveaux de tous les ennemis présents, puis de trouver la porte de sortie cachée parmi les blocs destructibles. Certains de ces blocs abritent également quelques options bien utiles, augmentant la puissance de vos bombes, le nombre d’explosifs que vous pouvez placer à la fois… Il y a même les kangourous de Bomberman ‘94, et les bombes atomiques à la puissance dévastatrice.

Ce mode propose deux options, pas forcément intéressantes, ni l’une ni l’autre : l’option Modern permet de jouer avec des personnages en presque 3D dans des arènes 2D riches en détails (les décors changent tous les dix niveaux, ne vous laissez pas décourager par l’affreux premier niveau), alors que l’option Retro nous fait régresser de plus de dix ans, avec ses énormes pixels censés retranscrire à la perfection la version NES.

Le mode Battle, pour sa part, est le véritable mode multijoueur standard. Il vous convie à des bastons entre cinq Bombermen dans des arènes qui ne font qu’un écran de large (contre deux dans le mode normal).

Les options sont nombreuses. Vous commencez par choisir entre le Custom Battle ou le Battle Royal (ce qui n’a de toute évidence aucune importance, les deux modes m’ayant semblé être identiques), vous choisissez ensuite la difficulté parmi trois niveaux.

Ensuite vous avez la possibilité de jouer chacun pour soi ou en équipes de deux, puis de régler de nombreux paramètres (niveau de l’adversaire informatique, nombre de manches, temps de la manche, mort subite, positionnement au hasard ou non, utilisation ou non des pièges, des hyper-bombes et du mode fantôme, ce dernier étant repris de Bomberman 64 : lorsque vous mourez, vous pouvez revenir sous forme de fantôme pour harceler votre adversaire).

Enfin, vous règlerez le nombre d’adversaires, le fait qu’ils soient contrôlés par un humain ou par l’ordinateur, la forme des personnages (Bombermen normaux ou plus délirants - cow-boy, cyborg, cavalier, etc.) et l’arène, parmi huit (désert, usine, parc, route…).

Les deux modes de jeu utilisent absolument la même maniabilité, qui reste d’une simplicité enfantine : la touche rond sert à poser une bombe, et basta !

LA FÊTE EST FINIE

Autant le dire franchement, Bomberman Party Edition n’est pas une révolution en soi. Tout d’abord, il est assez pauvre en modes de jeu, contrairement à ses confrères de l’époque. Tu vas me dire, suffit d’un bon pour s’éclater. OK.

Ensuite, il est plutôt laid, même sans s’intéresser au mode rétro : les personnages en 3D s’incrustent mal dans les décors 2D.

Enfin, ni les animations rudimentaires, ni la bande-son, un tout petit peu moins énervante que Lara Fabian (et encore, je demande la photo finish), ne méritent beaucoup d’intérêt.

La jouabilité reste par contre toujours aussi limpide et le gameplay toujours aussi accrocheur. Il est quasiment impossible de décrocher lorsqu’on a commencé, d’autant moins lorsqu’on pratique le jeu à cinq. Hélas, le mode multijoueur manque un peu de variété, au vu du faible nombre de niveaux disponibles au départ.

Bah, disons que Bomberman Party Edition est un épisode à l’arrache. Mais si vous accrochez au concept, il y a peu de chances que vous soyez déçus.

Bomberman Party Edition