Blood Omen : Legacy of Kain est un jeu vidéo PlayStation publié par Crystal Dynamicsen 1996 .

  • 1996
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Blood Omen : Legacy of Kain

3.5/5 — Très bien par

Développé par Silicon Knights, édité par Crystal Dynamics sur PlayStation, PC, PSP, 1996.

T’en as marre que les héros de jeux vidéo soient tous des gentils personnages nobles et courageux et qu’ils finissent invariablement avec la princesse ?

Tu trouves ça pas juste que les méchants s’en prennent toujours plein la tronche et qu’ils ne puissent jamais réaliser leurs rêves de conquête et de domination du monde ?

Tu jettes tes chewing-gums par terre, tu tries pas tes déchets et tu trouves que le pognon c’est fait pour acheter des binouzes et pas pour donner à la Croix Rouge ?

T’es un vrai bad boy qui est fan de Randy Orton, Dennis Rodman, Mike Tyson et Marco Materazzi ? Alors Legacy of Kain est fait pour toi.

IL N’EXISTE AUCUN REMÈDE FACE À LA MORT, SEULEMENT LA DÉLIVRANCE (ARIEL)

Blood Omen : Legacy of Kain (en traduisant : « présage de sang : la destinée de Kain ») est un action–RPG 2D en vue aérienne. Vous y incarnez Kain, jeune noble arrogant sauvagement assassiné par une horde de brigands dès le lancement du jeu. Mortanius, le nécromancien, lui offre l’occasion d’assouvir sa soif de vengeance en le faisant renaître sous la forme d’un vampire. « Et comme un imbécile, j’ai sauté sur elle, sans réfléchir aux conséquences. Rien n’est donné. Pas même la vengeance… » Kain.

Le tout frais mort-vivant revient donc dans le royaume de Nosgoth, à une époque qui correspondrait à la fin de notre Moyen Âge. Ce monde agonisant, corrompu et décadent était autrefois défendu par les protecteurs des 9 piliers de Nosgoth, conférant de fabuleux pouvoirs à leurs représentants. Mais depuis le meurtre d’Ariel, l’équilibre du cercle a été rompu. Nupraptor, le mentaliste, rendu fou par la disparition de sa bien-aimée, a propagé sa démence aux autres protecteurs. Depuis, les 8 mages survivants n’utilisent plus leurs pouvoirs qu’à des fins personnelles, et les piliers se sont fissurés, plongeant Nosgoth dans le chaos.

Rempli de colère et d’amertume face à son funeste destin, désorienté par sa nouvelle condition, Kain se cherche un but. Il se laisse guider à la fois par Mortanius, qui attise son désir de vengeance et le pousse à percer à jour le complot ayant abouti à son assassinat, et par le spectre d’Ariel, qui veut faire de lui son instrument pour restaurer les piliers. Se déclarant indifférent au destin de Nosgoth, le jeune vampire accepte cependant de débarrasser le royaume des mages déments, espérant trouver la paix de l’esprit. Ainsi commence l’histoire…

NAISSANCE D’UNE DES SAGAS LES PLUS SOMBRES DU JEU VIDÉO

Legacy of Kain désigne communément le jeu dont il est question ici, mais également toute la saga se déroulant à Nosgoth. La série est composée de 2 sous-séries : Blood Omen, dont le protagoniste principal est Kain, et Soul Reaver, dont le héros est Raziel, ancien lieutenant vampire de Kain (qui joue ici le gros méchant), banni par celui-ci et devenu un spectre dévoreur d’âmes. Comportant chacune 2 épisodes, ces séries ont eu pour cadre la PS1 et la PS2, et ont été portées sur les supports équivalents. Enfin, le 5e volet de la pentalogie, Legacy of Kain : Defiance, met en scène à la fois Kain et Raziel, sur les 128 bits.

Si le premier LOK prend la forme d’un action RPG façon les Zelda du début, les opus suivants, tout en 3D, adoptent plutôt un gameplay à la Tomb Raider (ils ont été développés par Crystal Dynamics, l’éditeur du 1er épisode, et édités par Eidos, qui a racheté Crystal Dynamics en 1998).

La saga jouit d’une forte cote d’amour auprès des fans. Si tous les épisodes sont assez réussis, c’est le 1er qui reste à mon sens le plus intéressant, en créant l’univers, les personnages de la saga (que l’on reverra par la suite, même ceux ayant trouvé la mort, le scénario utilisant le prétexte de paradoxes temporels pour éviter d’avoir à en imaginer d’autres dans les suites) et surtout en mettant en scène un antihéros extrêmement torturé.

LORSQU’IL DEVIENT NÉCESSAIRE, LA PLANÈTE TOUT ENTIÈRE DOIT BAIGNER DANS LE SANG ! (MORTANIUS)

Oubliez le vampire gentilhomme Alucard, héros de Castlevania SotN sorti à la même époque. Kain est un vampire sanguinaire, qui épouse petit à petit une condition qu’il n’a pas réclamée. S’il considère son état comme une malédiction, il n’hésite pas à saigner, torturer, éviscérer ses victimes parfois innocentes, et souvent par pur plaisir sadique. En témoignent ses cris rageurs et ses éclats de rire rocailleux.

Dans sa quête des gardiens des piliers, Kain va parcourir toute la contrée de Nosgoth, traversant villages, forêts, rivières, montagnes et donjons, et rencontrant brigands, villageois, loups et créatures démoniaques diverses. Tous ces personnages sont tuables et la plupart sont mangeables. Kain ne peut en effet récupérer ses forces qu’en s’abreuvant de sang. Grâce à ses pouvoirs télékinésiques de vampire, il peut faire jaillir le sang de la gorge de ses victimes étourdies et ainsi le boire en se tenant à courte distance. Attention au sang impur !

Une fois tués, les gens ou monstres habitant dans un lieu ne le quittent pas vraiment ; ils continuent à le hanter sous forme de fantômes. Ces fantômes, bien que moins résistants, peuvent toutefois vous frapper, et donc être à nouveau tués. Toutefois, un spectre ne contient plus de sang, mais exhale de l’énergie magique (bleue).

Outre les spécificités liées à la nature du héros, LOK se joue comme un RPG relativement classique. Kain progresse en dénichant des armes lui permettant d’accéder à de nouvelles régions (épée, massue, haches, épée de flamme, et la mythique Soul Reaver, l’épée qui dévore les âmes). La massue et les haches servent respectivement à abattre certains rochers et des arbres obstruant le passage. 4 ou 5 armures aux caractéristiques distinctes sont également disponibles, de même que des artefacts en quantité limitée, dont la vocation est bien souvent de faire périr vos adversaires dans les souffrances les plus atroces (Écorcheurs à vif, Implosion, Fonds de la Putrescence…je vous laisse imaginer leurs effets). Parmi ces objets, le plus utile est certainement le Cœur des ténèbres, qui permet de redonner de la vie, et surtout qui s’utilise automatiquement dès que la jauge de sang de Kain atteint 0, évitant ainsi de devoir redémarrer à la dernière sauvegarde. Des forges de l’esprit sont accessibles, et servent à échanger le sang des morts (le vôtre en l’occurrence) contre une dizaine de ces objets.

Notre vampire mal-aimé peut prendre plusieurs formes, à condition de les trouver : loup, pour se déplacer plus vite et bondir sur certaines corniches, chauve-souris, pour rejoindre un point éloigné de la carte du monde dont la balise a été débloquée, brume, pour survoler des rivières mortelles aux suceurs de sang et se faufiler dans certaines fissures, et forme humaine, qui permet de se mêler aux humains sans être attaqué, et de leur parler.

Enfin, de nombreux et puissants sorts peuvent être appris. Ces sortilèges d’effets variés (Lumière, Abasourdir, Contrôle ou Mort de l’esprit, Douche de sang…) consomment de l’énergie magique, reflétée par la seconde jauge à l’écran. Cette jauge bleue se régénère lentement, mais peut être remise à niveau en suçant l’esprit des fantômes vaincus (oui, un esprit se suce). Tout au long du jeu sont disséminées (et souvent dissimulées) de nombreuses fioles de pouvoir, allongeant les 2 jauges respectives.

Il faut noter que Kain peut s’équiper d’une arme et d’une armure, plus un artefact OU un sort à la fois. Par ailleurs, certaines armes qui se tiennent à 2 mains (haches, Soul Reaver) interdisent l’utilisation simultanée d’un objet ou sort. Ce qui signifie qu’il faudra choisir avec soin le talent à équiper, et faire de fréquents et lourds va-et-vient dans le sous-écran, un calvaire compte tenu des temps de chargement, comme je vais le développer dans un instant.

En tant que vampire, Kain est fatalement affecté par le temps et les éléments. Il est ainsi fort la nuit et vulnérable le jour, une donnée stratégique à intégrer avant de mener de durs combats. Et surtout, il faudra faire attention aux cycles lunaires, car la pleine lune donne accès à des cavernes ne s’ouvrant qu’à ce moment précis du mois, les fameuses grottes de pleine lune, renfermant des trésors secrets et inestimables… L’eau vive, le feu et la lave sont mortels pour le vampire, alors que la pluie et la neige ne font que le blesser légèrement. Toutefois, en s’abreuvant du sang des âges (plusieurs fontaines secrètes dans le jeu), Kain pourra accroître ses facultés, comme sa force et sa capacité à régénérer sa magie, et obtenir immunité contre la pluie et la neige.

Pour conclure sur l’aspect jeu de rôle de LOK, signalons que le sous-écran donne des statistiques sur la durée de l’aventure, le nombre de tués, le nombre de mutilations et le nombre de secrets découverts. Car il existe 100 secrets à percer au cours de la quête, certains difficiles à manquer, d’autres pratiquement impossibles à découvrir sans soluce. Un effet sonore particulier vous informera qu’une découverte est officiellement considérée comme un secret. Il n’est aucunement nécessaire de tous les percer pour finir le jeu (je n’en ai trouvé que 25 la première fois que je l’ai terminé), mais cela ajoute du piment et de la durée de vie à l’aventure.

L’ensemble de ces paramètres déterminera le titre de Kain, son grade en quelque sorte. Il en existe 11, et ils sont purement honorifiques. Finir le jeu en accédant au statut suprême de « Dévoreur des mondes » peut être un bel objectif.

APPELEZ VOS CHIENS, QU’ILS SE NOURRISSENT DE VOS CARCASSES ! (VORADOR)

**Legacy of Kain ** est un jeu disposant d’une ambiance incomparable, incroyablement sombre, alimentée par des thèmes musicaux gothiques du plus bel effet et des effets sonores rendant à merveille l’entrechoquement des armes, les râles de douleur, les ricanements de plaisir, les grognements et hurlements des loups. Les fréquents monologues de Kain, narrateur de sa propre histoire, ainsi que l’ensemble des dialogues de Blood Omen sont parlés, aucun texte n’est écrit, une caractéristique très originale dans un jeu vidéo, très immersive. Il est assez savoureux d’écouter Kain détailler posément les effets de ses techniques les plus cruelles sur ses infortunées victimes, ou se délecter d’utiliser certains sorts comme la Douche de sang : « Aaah, baigner dans le sang des autres… ». Le doublage en français est plutôt bien réalisé, avec des voix d’acteurs bien choisies pour la plupart, et des intonations et des expressions très médiévales. Et que dire de la voix cristalline et mélancolique d’Ariel s’élevant de nulle part…

Les graphismes sont également assez réussis, bien que peu détaillés, notamment en extérieur. Les jeux d’ombre et de lumière correspondant aux différents moments de la journée méritent un satisfecit particulier. On déplorera par contre une gestion approximative de la jonction entre 2 surfaces, comme une rivière et sa berge. Il est en effet difficile de ne pas se retrouver les pieds dans l’eau alors qu’on pense avoir une certaine marge.

Les cavernes et les donjons sont extrêmement sombres, mais le sort « Lumière » sert heureusement à vous faire voir plus clair si la nécessité s’en fait sentir.

Les ennemis sont nombreux et plutôt variés, et utilisent des techniques et des armes différentes. A noter qu’en dehors des bosses, ils sont TOUS contrôlables une fois qu’on possède le sort idoine ! Ce qui peut s’avérer utile à plus d’un titre…

Le jeu est agrémenté de jolies cinématiques peut-être un brin parcimonieuses. Celle d’ouverture est magistrale. Le « carnet noir » vous permet de revoir la scène de votre choix quand il vous sied.

JE TE DÉCOUPERAI EN MORCEAUX ET JETTERAI TES RESTES À TES FEMMES ! (MALEK)

Pour l’instant, on part sur les bases d’une note de 9 ou 10. Sauf que je ne vous ai pas encore parlé des 3 types de défauts de réalisation qui gangrènent le plaisir de jouer :

  • Des temps de chargement looooongs et omniprésents : LE défaut de la version PSX. Presque chaque action impliquant un passage au sous-écran s’accompagne d’un temps de chargement intempestif : consulter la carte, sélectionner une arme, une armure, un sort… ça n’en finit pas comme le chantait l’inspecteur Gadget. C’est tellement lourd qu’on sera tenté de ne pas changer son équipement, pourtant inadapté à un endroit du jeu, pour gagner un peu de temps. Ce sont aussi ces loadings qui dictent la stratégie de combat : les haches par exemple ne permettent pas de sélectionner un item secondaire, ce qui signifie qu’à de nombreux passages il va vous falloir changer d’arme. Compte tenu du temps que ça prend, autant ne pas utiliser les haches du tout. Et voilà comment on laisse de côté une excellente arme…

Outre le passage au sous-écran, franchir une porte ou n’importe quel écran occasionne un temps de latence. Vraiment, on devient fou à la fin.

  • Une gestion de l’angle de caméra franchement pas pratique. LOK est en vue aérienne, mais pas centrée sur notre personnage. L’angle de vue est quasiment à la 3e personne en vue de dessus (une expression qu’on ne risque pas de relire dans un test), à savoir que la caméra montre surtout le champ de vision de Kain, au détriment de ce qui se trouve derrière lui. Lorsque notre héros fait volte-face, la caméra opère donc un ajustement, en déplaçant le champ de vision. Ce qui signifie que l’écran de jeu va constamment bouger, ce qui est très fatigant pour les yeux, et pas pratique au combat, puisqu’on ne va pas voir un assaillant se trouvant juste derrière Kain. Ce n’est qu’en pivotant sur ses talons qu’on va avoir la désagréable surprise de se prendre un coup de bâton sur la tête. Pas top quoi. À côté de ça, le jeu donne la possibilité de zoomer légèrement, de choisir entre voir gros ce qui est près sans voir ce qui est loin, ou de tout voir en petit. Alors un conseil : ne faites pas comme moi, ne jouez pas à ce jeu si vous avez une petite télé ! Parce que sans zoomer, on ne voit rien du tout à moins d’être collé à l’écran. J’ai dû passer toute l’aventure à jongler avec le zoom, et ce n’était pas très agréable…

  • Des ralentissements fréquents et proprement inacceptables sur une 32 bits. Non mais franchement ! 2 ennemis qui frappent en même temps et bam ! y a un gros ralentissement ? Même sur 8 bits je n’avais vu ça ! J’ignore si la PlayStation possède une limite technique quelconque pouvant cautionner cela, alors dans le doute je préfère penser à du travail bâclé. Faut pas déconner quand même.

Pour en finir avec les défauts de réalisation, rajoutons des « oublis » de traduction au niveau du doublage, puisque l’un des personnages (Bane), et la voix proclamant l’utilisation de l’objet Cœur des ténèbres, se font entendre en anglais, alors que tout le reste est en français !! Un manque de sérieux proprement hallucinant.

VAE VICTIS !! (KAIN)

Les défauts que je viens de citer, couplés à des combats en temps réel pas toujours dynamiques (les mouvements des ennemis sont saccadés, les lanceurs ne visent que dans 8 directions et donc tireront à côté de vous si vous n’êtes pas dans le bon alignement…) et répétitifs lorsqu’on n’utilise pas d’artefacts ou de sorts, nécessitent un certain temps de jeu avant d’être acceptés. J’avoue avoir dû m’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à m’immerger dans l’aventure, mais une fois qu’on est dedans, celle-ci est vraiment prenante. Le nombre d’objets, de formes et de sortilèges à découvrir permet de bien s’éclater, surtout qu’en s’y prenant bien on ne tombe jamais en rade d’artefacts, bien que ceux-ci soient limités. Le scénario est d’une densité rare, très original, les personnages sont fouillés, charismatiques, les rebondissements multiples (avec un petit saut dans le temps et la création d’un paradoxe temporel), et vous pourrez vous-même décider de la fin de l’histoire, et écrire la destinée de Kain…

Bien sûr, le titre est d’une violence rare (pour l’époque tout du moins). Les lamentations des malheureux enchaînés aux murs (y compris des femmes), faisant office de garde-manger pour les vampires, donnent le ton. LOK ne s’embarrasse pas de fioritures. La loi du plus fort règne dans un monde de Nosgoth sombrant dans le chaos. Je ne suis vraiment pas fan des tueries gratuites, j’abhorre les films comme Saw par exemple. Pourtant, je ne vois pas véritablement de caractère malsain dans Blood Omen. Bien que Kain ne nie pas prendre du plaisir à tuer, qu’il avoue n’avoir aucune intention de justifier ses tueries - pas comme le pitoyable assassin de Saw, qui s’invente des prétextes pourris pour se donner bonne conscience -, il tue finalement essentiellement pour se défendre et se nourrir, et a conscience de la valeur du sang et donc de la valeur de la vie. Le tout vocal, les nombreux monologues de Kain font rentrer le joueur dans le cadavre du vampire. Le joueur pourra s’amuser au lancement du jeu des mutilations gratuites infligées aux paysans, mais adoptera rapidement une attitude plus calculée, de type « je ne dois tuer que pour me nourrir, j’aurai besoin de ce sang plus tard ». En dépit de l’amertume et de la rage impuissante qu’il éprouve, notre antihéros, malgré ses dénégations, conserve un certain sens moral lui dictant sa conduite. Il est tout de même un peu dommage que ses actions consistent essentiellement à commettre des massacres, même si la plupart de ses victimes ne l’ont pas volé. À la fin du jeu, il reste encore moins de survivants à Nosgoth qu’au terme de la série « Hokuto no Ken », c’est dire…

La quête est passionnante, épique. Elle vous tiendra en haleine une bonne cinquantaine d’heures, soit une durée de vie appréciable sachant que le Cœur des ténèbres évite la plupart du temps de régresser jusqu’à la dernière sauvegarde. Par ailleurs, la quête des 100 secrets, notamment les fameuses grottes de pleine lune, présente un challenge supplémentaire. Il est somme toute un peu regrettable que certains secrets soient aussi bien cachés, et qu’il faille attendre environ 2h de jeu pour revoir la pleine lune, ce qui implique de s’organiser pour visiter plusieurs grottes d’affilée. Et parfois de laisser la console tourner dans le vide…

Le jeu est relativement difficile, notamment certains donjons labyrinthiques et dépourvus de nourriture. On ne comprend pas toujours d’emblée à quoi servent les armures, comment vaincre certains gardiens… mais une fois maîtrisé certaines associations d’objets et de sorts, on progresse rapidement.

Le dénouement est un peu abrupt (il faudra veiller à garder une sauvegarde avant la grande bataille) et un peu avare en explications ; certains points du scénario ne sont pas aisément compréhensibles. Recherches faites, il semble que certaines tirades clés n’aient pas été intégrées à la version finale. Choix hautement contestable.

LES FANTÔMES N’ONT PAS D’OMBRE… (ARIEL)

Pour conclure, je dirais que Blood Omen : Legacy of Kain est un jeu très intéressant, malheureusement pas toujours agréable à jouer, la faute à des lacunes de réalisation comme les temps de chargement et les angles de caméra. Jouer à la version PC gomme toutefois largement les loadings. Ces défauts peuvent vraiment vous gâcher le plaisir procuré par une ambiance fabuleuse et par le fait d’interpréter un antihéros charismatique et tourmenté, à mon sens les 2 points forts du titre, avec son scénario.

Il m’est dès lors difficile de mettre une note, surtout une note inférieure à 8, mais je ne peux pas ne pas tenir compte des désagréments causés par des défauts très présents. Aussi, avec un petit crève-cœur, ce sera 7/10.

Sources intéressantes :

Le Royaume de Nosgoth (français) : http://www.nosgoth-fr.net/index.php?go=accueil#milieu

LOK : Dark Chronicle (anglais) : http://www.dark-chronicle.co.uk/bo1/index.php?id=1

Blood Omen : Legacy of Kain