Battle Arena Toshinden 4 est un jeu vidéo PlayStation publié par Takaraen 1999 .

  • 1999
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Battle Arena Toshinden 4

3.5/5 — Très bien par

Ainsi donc, Tamsoft n’en avait pas fini. C’est en 1999 que sort la quatrième itération de Battle Toshinden, dans un climat tendu puisque la concurrence a grandement évolué depuis les débuts de la saga. Le titre ne sortira cette fois-ci que sur PlayStation, et uniquement au Japon (où il est connu en tant que Toshinden Subaru) et en Europe, pas aux États-Unis.

LE GÉRARD D’OR DU TOURNOI POUR RIEN

Nous sommes dix ans après la fin du dernier tournoi Battle Arena Toshinden. Eiji Shinjo, le charismatique leader de l’organisation appelée Gerard Foundation, décide d’organiser un nouveau rassemblement dans le but de mettre la main sur les quatre armes mystiques qui, si elles sont réunies, peuvent sauver ou détruire le monde. Malheureusement pour lui, sa Némésis, le tueur Vermilion, est aussi à la recherche des armes et décide de participer au tournoi.

ET PLUS DURE SERA LA CHUTE

Comme tous ses prédécesseurs, Battle Arena Toshinden 4 est un beat ‘em up en trois dimensions où les participants sont munis d’armes blanches. Le titre propose bien entendu plusieurs modes de jeu classiques : le mode solo, scénarisé, baptisé TEAM STORY MODE, le mode chronométré nommé TIME ATTACK MODE, sa variante en équipe le TEAM TIME ATTACK MODE, les modes à deux joueurs VS. MODE et TEAM VS. MODE, le mode survie baptisé logiquement SURVIVAL MODE, l’entraînement ou PRACTICE MODE, et les mini-jeux regroupés sous la bannière du MINI GAME MODE : puzzle games à la Tetris, casse-briques, air hockey, simili-shoot ‘em up, jeux de rapidité (dans l’un d’entre eux, il faut faire grimper un cochon à un arbre !), rhythm game façon Dance Dance Revolution… N’oublions pas non plus la galerie (DATABASE MODE), le réglage des paramètres de jeu (OPTION MODE) et le marché aux goodies (GOODS MODE).

S’il est fait une distinction entre le jeu seul ou en équipe, c’est que Battle Arena Toshinden 4 se joue au choix en solo ou en tag. De base, le jeu propose un panel de neuf combattants répartis en trois équipes, auxquels s’ajoutent une autre équipe de trois personnages à débloquer, et le boss final qui, lui, joue tout seul. Au total, ce sont donc treize guerriers qui vous attendent.

Pour le reste, le jeu de Tamsoft se montre relativement standard. Un combat se termine lorsque l’un des deux opposants (dans le cas du combat en équipe, il faut que toute l’équipe adverse soit vaincue) voit sa jauge de vie se vider entièrement ou lorsqu’il chute de l’aire de combat. À ce propos, les décors existent en trois « formats » : sans limite (vous ne pouvez pas tomber), avec un rebord d’où l’on peut chuter, voire avec des trous apparaissant aléatoirement pour vous prendre au piège. Notez cependant qu’à la différence des précédents Toshinden, vous ne pouvez pas tomber de vous-même, il faut qu’on vous pousse pour choir.

Vous vous dirigez au stick analogique et utilisez deux boutons pour les coups à l’arme blanche (respectivement carré et triangle pour les attaques faibles et fortes) et deux pour les coups de pied (croix et cercle). Les gâchettes L1 et L2 permettent de tourner autour de votre adversaire, et les gâchettes R1 et R2 de déclencher les Techniques Fatales de votre personnage (pour les polios qui n’arrivent pas à sortir les commandes qu’elles impliquent).

Outre les coups de base, attaques spéciales, chopes et Techniques Fatales qui sont au beat ‘em up ce que le pâté de canard est à un repas traditionnel, Battle Arena Toshinden 4 offre tout un panel d’actions rendant les combats assez techniques : contre-attaques, coups paralysants, gardes aériennes, feintes de frappe seront quelques-uns de vos arguments pour l’emporter.

LE CUL ENTRE DEUX CHAISES

Battle Arena Toshinden 4 est assez paradoxal, parce qu’il tente de remettre au goût du jour une licence vieillissante mais n’y parvient pas complètement. Ainsi, l’aspect visuel du titre est-il assez peu engageant. À l’aube du nouveau millénaire, ses graphismes affreusement cubiques et le manque de finition dans les détails lui donnent un aspect périmé. Les décors sont certes colorés pour la plupart (certains affichent tout de même un ignoble fond d’écran entièrement noir digne des années 80), mais les éléments d’arrière-plan comme les personnages semblent avoir été dessinés à la truelle. Cette laideur s’accompagne en outre d’animations d’une rigidité malvenue à l’époque des très fluides productions Namco et SEGA, ainsi que d’une bande-son ennuyeuse au possible. Et pour en finir avec ces relents du passé, signalons qu’il n’y a qu’une douzaine de personnages jouables, un score un peu faible au regard de la concurrence.

Bref, à première vue Battle Arena Toshinden 4 fait l’unanimité contre lui. Pourtant, si l’on prend la peine d’y regarder de plus près, son système de jeu entièrement revu, très proche au final de celui des SoulCalibur, le repositionne dans la course au titre. De même, les nombreux modes de jeu et notamment les mini-jeux lui offrent une durée de vie conséquente. Tamsoft a eu certainement raison de privilégier le fond de jeu sur la forme, mais à l’heure où tout le monde ne jurait que par les graphismes texturés et la recherche de plus de réalisme, sa finition à l’emporte-pièce ont condamné Battle Arena Toshinden 4 à l’oubli. Un oubli pas forcément mérité, et s’il vous en dit, essayez donc le dernier rejeton de la famille, c’est sans doute celui qui mérite le plus votre intérêt.

Battle Arena Toshinden 4