Agent Armstrong est un jeu vidéo PlayStation publié par Virginen 1997 .

  • 1997
  • Action

Test du jeu vidéo Agent Armstrong

3.5/5 — Très bien par

Dans la longue, trèèèèèèèès longue liste des jeux moyens sortis à l’arrache sur Playstation par des boîtes prêtes à tout pour se faire du brouzouf, on trouve Agent Armstrong, sous-titré Himitsu Shirei Daisakusen au Japon. Tout premier jeu du méconnu King of the Jungle, il est édité par Virgin Interactive en occident.

HUBERT BONNISSEUR DE LA BATH

Nous sommes en 1935, et le monde est sous la menace d’un puissant cartel terroriste baptisé le Syndicat. Vous incarnez quant à vous l’agent Armstrong, bulldozer au service de Sa Très Gracieuse Majesté. Et comme vous vous en doutez, vous allez devoir tout mettre en œuvre pour obéir aux ordres de vos supérieurs, qui vont vous envoyer derrière les lignes ennemies afin de briser le Syndicat.

VOTRE MISSION, SI VOUS L’ACCEPTEZ…

Agent Armstrong est un jeu d’action/aventure qui se subdivise en missions. Trente missions pour être exact, avec des objectifs aussi variés qu’empêcher une fusée de décoller, détruire une usine de robots ou encore retrouver un sous-marin. Mais si, sur le papier, tout cela semble fort diversifié, il faut bien avouer que les stages fonctionnent tous sur le même schéma : foncer dans le tas et buter tout ce qui remue des oreilles.

C’est ainsi que vous nettoierez les différentes zones de l’aventure des bandits et des robots qui l’envahissent : jungle, usine, docks, ville, palissades, fonds marins… Chaque lieu est repris dans plusieurs missions, avec un agencement différent tout de même (disons que le décor de fond d’écran est le même mais que le parcours change à chaque fois).

Agent Armstrong se déroule en deux dimensions, mais il est tout à fait possible de faire des va-et-vient entre le fond de l’écran et l’avant, comme dans ces vieux beat ‘em all de notre jeunesse (de la mienne en tout cas). Pour le reste, notre héros tire si vous appuyez sur carré et envoie des grenades (en nombre limité) si vous appuyez sur cercle. Les touches croix et triangle permettent respectivement de ramper et de sauter. Enfin, les gâchettes de gauche permettent de changer d’arme secondaire, et celles de droite de regarder au-dessus ou en dessous de vous.

Changer d’arme secondaire, disais-je. En effet, lors de vos pérégrinations, vous mettrez parfois la main sur différents bonus, qu’il s’agisse d’une recharge d’énergie, de grenades supplémentaires ou, justement, d’armes à même de remplacer lesdites grenades. Si certaines (les fusées éclairantes notamment) n’ont pas grande utilité, d’autres sont véritablement utiles, comme par exemple les mines.

Notez enfin qu’à tout moment, vous pouvez choisir d’abandonner la mission en cours. Vous retournerez alors à votre QG, où il est possible de sauvegarder, de recommencer la mission ou d’en relire l’objectif.

ARMSTRONG UN JOUR, TÔT OU TARD, ON N’EST QUE DES OS

Agent Armstrong propose tout d’abord une ambiance très sympathique et plutôt rare : celle de la fin des années folles, contexte idéal pour un jeu « d’espionnage » présentant un grand nombre de poncifs (c’est voulu, car c’est une parodie). Seul reproche, le héros est aussi charismatique qu’un tube de crème solaire, et son accoutrement passe-partout fait un peu tâche au milieu des costards des mafieux.

Mais Agent Armstrong n’est pas à un anachronisme près. Les graphismes, en pseudo-3D, mélangent les genres pour un résultat des plus convaincants. Cependant, si les sprites sont séduisants vus de loin, ils n’ont vraiment pas été optimisés pour les gros zooms pratiqués lorsqu’on se rapproche de l’avant-plan. Du coup les pixels deviennent énormes et gâchent la fête.

Pour le reste, Agent Armstrong bénéficie d’animations fluides et homogènes, de rares cinématiques qui ponctuent parfaitement les scènes-clés du jeu, et d’une bande-son plus que correcte. En effet, lors des cinématiques justement, on se croirait devant un vrai film d’époque, avec des thèmes musicaux enlevés que ne renieraient pas les James Bond par exemple. Lors des phases de jeu, les musiques se font plus discrètes, et les bruitages tonitruants reprennent le flambeau.

Agent Armstrong est donc franchement séduisant. Malheureusement, la maniabilité est un peu bancale, et les sauts notamment souffrent de la 2.5D pré-citée. Les tirs y perdent aussi en précision, alors même que la difficulté, sans être insurmontable, est déjà assez élevée.

Cependant, la possibilité de recommencer à l’envi une mission ratée tue tout challenge. Ajoutons que les missions se montrent au final assez redondantes, puisqu’il s’agit tout de même, la plupart du temps, de détruire tout sur son passage.

Dommage. En jouant dans la cour des Contra et autres Metal Slug, Agent Armstrong affiche rapidement ses limites. Mais il offre justement une alternative de choix à ces deux mastodontes, même s’il n’est pas exempt de défauts.

Agent Armstrong