Abalaburn : A Battle Legend of Assterica est un jeu vidéo PlayStation publié par Takaraen 1998 .

  • 1998
  • Action

Test du jeu vidéo Abalaburn : A Battle Legend of Assterica

3.5/5 — Très bien par

Abalaburn. Sous ce titre atypique se cache un jeu euh… atypique aussi. Signé par Takara, les papas de la série Battle Arena Toshinden entre autres, il joue un peu dans la même cour. Mais pas avec les mêmes billes.

A BABA LA BURNE ?

Abalaburn propose probablement une histoire complètement renversante qui bouleverse à elle seule les fondements du genre. Malheureusement, il m’est impossible de vous le confirmer, puisqu’Abalaburn (on s’y fait) est un jeu resté exclusivement sur le sol nippon, et qui n’a donc pas eu le loisir d’être traduit. Aussi ce paragraphe sera, comme nombre de ses prédécesseurs et sans doute beaucoup de ses successeurs, aussi inutile qu’une paire de Gucci pour cul-de-jatte.

BABALLE AUBURN ?

Abalaburn (vous voyez qu’on s’y fait ?) est un jeu hybride, comme la Playstation nous en a présenté une tripotée lorsque certains genres ont disparu et que d’autres ont explosé. Le jeu (pas tout le temps quand même) est pour moitié un beat ‘em up, et pour moitié un jeu de plates-formes/action. Tout ça en 3D.

En effet, passé l’écran-titre et en oubliant les traditionnelles options (choix de la difficulté, réglages des manettes…), Abalaburn (Oups, I did it again !) ne propose que deux choix : le mode Histoire et le mode Arcade.

Commençons par celui que je veux, c’est-à-dire le mode Arcade. Il s’agit du mode le plus traditionnel et le plus semblable à Toshinden. C’est un jeu de baston en 3D, mais sans les armes blanches de son grand frère. Il y a huit personnages sélectionnables, et lorsque vous aurez fait votre choix vous affronterez les sept autres plus deux boss. En cas de victoire, vous ne pourrez qu’apposer votre nom dans les crédits.

Les combats sont en deux rounds gagnants, non-chronométrés : il faut vider la jauge de vie de l’adversaire obligatoirement pour espérer gagner. Il n’y a pas non plus de sortie d’arène comme dans certains jeux du genre.

Il n’y a donc que quatre boules de cuir. Quoi qu’en fait de boxeurs, les protagonistes sont assez éclectiques : héros à la coupe Sonic, géant au corps voûté, colosse aux bras gigantesques ou émule de Shéhérazade, les combattants ont un certain charisme.

Ils ont aussi une panoplie de coups divers et variés : les boutons triangle et R1 servent aux coups de poing, cercle et R2 aux coups de pied, L1 à la garde et croix aux sauts. En mixant tout ça avec les différentes directions, on obtient de nombreuses possibilités de coups spéciaux ou de combos. Par exemple, deux fois avant plus pied et vous faites une glissade, arrière plus poing et vous réalisez un coup de poing chassé… Chaque personnage a bien entendu ses propres capacités, spéciaux et enchaînements. Notez qu’en tant que jeu en véritable 3D (par opposition aux jeux polygonaux se jouant sur une seule ligne), il est bien entendu possible de tourner autour de l’adversaire pour éviter une attaque ou pour l’attaquer dans le dos.

Le mode Histoire pour sa part est, comme son nom l’indique, le seul moyen de connaître l’histoire des personnages. Chacun des huit participants du mode Arcade peut être joué, et tous devront traverser les dix stages qui composent ce mode.

Il s’agit d’un mélange de plate-forme et d’action, un peu dans la veine des Castlevania 64 si vous voulez un point de comparaison. À ceci près que vous utilisez les mêmes commandes que dans l’autre mode.

À la fin de chaque stage, vous affrontez un boss, qui n’est autre que l’un des autres protagonistes. Vous vous retrouvez alors dans une arène fermée… Comme dans le mode Arcade ? Précisément, ces affrontements fonctionnent à la manière de la partie beat ‘em up.

FALBALA BRUNE ?

En toute franchise, je ne pense pas que le scénario d’Abalaburn (ça faisait longtemps, hein ?) fasse voler en éclats les clichés inhérents au genre. Cependant, le jeu propose une brochette de personnages charismatiques de bon aloi.

Les graphismes sont plutôt jolis pour un jeu de début/milieu de vie de la console. Les polygones composant les personnages sont encore visibles mais le design très manga aide à mieux les accepter. Restent des décors un peu vides lors du mode Histoire.

Les animations sont correctes, sans nous en mettre vraiment plein les mirettes, et la partie sonore va de l’acceptable au pas mal. Ni trop, ni pas assez. Ajoutons les voix parlées, qui n’étaient pas forcément la norme à l’époque, signe que Takara a voulu donner ses chances à son nouveau-né.

La jouabilité est par contre assez particulière. Les touches ne sont pas là où on les attendrait (qui aurait l’idée de se servir de L1 pour garder, hein, je vous le demande ?) et le saut est sans doute en trop. Abalaburn (oh oui, encore grand fou !) nécessite donc une certaine mise en pratique avant d’être correctement exploité.

Or, il n’y a pas de mode d’entraînement, même si le mode Histoire peut en faire office. Si bien que l’on apprend au fil de nos défaites, le jeu étant donc assez difficile au premier abord. D’un autre côté, ce n’est pas forcément un mal, parce qu’une fois que l’on est parvenu à maîtriser un personnage, les autres suivent, et le jeu se traverse sans encombre. Hélas, il est un peu trop court pour prétendre nous intéresser longtemps.

C’est probablement son principal défaut d’ailleurs. C’est un peu dommage, parce qu’il avait peut-être les épaules pour prétendre au titre de challenger, avec aussi un peu plus de publicité et une sortie mondiale. Bah, avec des « si » on referait le monde.

Abalaburn : A Battle Legend of Assterica