Resident Evil 5 est un jeu vidéo PlayStation 3 publié en 2009 .

  • 2009
  • Action

Test du jeu vidéo Resident Evil 5

3.5/5 — Très bien par

Cela aura pris plus de quatre années à Capcom pour nous concocter leur nouveau démon ; c’est le temps qu’il leur a fallu pour travailler sur les graphismes du jeu (la technologie de 2005 ne leur permettait pas d’arriver aux résultats souhaités). Ils ont dû pour cela créer leurs propres outils informatiques en attendant l’évolution de nouvelles technologies, mais aussi et surtout créer une nouvelle histoire, et cela sans précipitation.

Petit récap avec l’histoire du jeu :

Après sa dernière mission en 2006, où sa partenaire Jill Valentine périt défenestrée par Wesker en le sauvant d’une mort certaine, Chris Redfield décida apparemment de se retirer des STARS pour intégrer, en 2009, l’organisation du BSAA (Bioterrorism Security Assessment Alliance), dont le but est de traquer toutes les sociétés se livrant à des recherches secrètes sur des armes biologiques. Il est donc envoyé en Afrique pour enquêter et arrêter un dénommé Irving, qui financerait les activités morbides de la société TRICELL.

Welcome to Africa !

Chris se rend donc à Kijuju où il sera épaulé par Sheva Alomar, sa nouvelle équipière, et par les équipes Alpha & Delta du BSAA. Durant sa traque contre Irving, Chris trouvera des fichiers secrets, dont la photographie d’un visage qui lui est familier : celui de Jill. Il est persuadé qu’elle toujours en vie mais ne peut pas se lancer à sa recherche, car il doit d’abord accomplir sa mission : arrêter Irving. Après moult péripéties, les équipes Alpha et Delta se font décimer et, sans aide ni renforts possibles, Sheva décide d’abandonner la mission. Chris veut lui se lancer seul à la recherche de son ancienne partenaire…

Dans la quête de Jill, vous passerez donc par le village de Kijuju, un marais où vivent des indigènes très hostiles, une cité perdue très sinueuse et bourrée de pièges rappelant fortement Indiana Jones et Tomb Raider, le labo de TRICELL, un navire militaire quasi-imprenable et, pour finir en beauté, un volcan en furie.

Wakoupoulé !

Le catalogue d’ennemis de Resident Evil 5 a bien été renouvelé et est tout particulièrement bien garni. Semblables aux Ganados de Resident Evil 4, les Majinis (Ganados version africaine) seront bien plus nombreux à vous poursuivre que dans RE4 ; ils alerteront leurs frères de votre présence en criant ce fameux « Wakoupoulé ! ». Vous rencontrerez toujours des misters tronçonneuses, des toutous galeux, verrez le retour des lickers (stress garanti), affronterez les gros bidasses à gatling et bien d’autres créatures qui peuvent vous tuer d’un seul coup, surtout vers la fin.

Très souvent, la fin d’un chapitre se conclura par l’affrontement d’un boss ou mini-boss. Tous les boss sont extrêmement impressionnants !

Le gameplay

On évolue toujours dans des décors en 3D en HD. La caméra est, comme dans RE4, vue de derrière, légèrement au-dessus de l’épaule du perso qui est, lui, très bien modélisé en 3D également.

Le système d’action interactif a été conservé, c’est-à-dire que pendant les scènes cinématiques du jeu, il vous sera parfois vital d’appuyer sur des touches du pad. En cas d’échec, la scène se termine souvent par un « game over ».

La maniabilité des persos et calquée exactement sur celle de RE4, hormis quelques touches d’actions qui ont été échangées entre elles et quelques nouveaux mouvements d’attaque et de défense pour les héros. Bien que la config des persos possède des réglages pré-paramétrés, il n’est malheureusement pas possible de la personnaliser.

Un nouveau système d’inventaire plus réaliste a été créé avec un système de 9 cases pour ranger vos trouvailles ; fini les mallettes pleines à craquer de RE4, mais ceci dit, un lance-roquette prendra autant de place qu’une petite boite de balles. Et chose nouvelle, lorsque vous êtes dans votre inventaire l’action du jeu poursuit toujours son cours. Pour cela les créateurs ont eu la bonne idée de pouvoir placer des armes ou objets en raccourcis sur votre pad, sur simple pression de la touche désignée, pour dégainer un magnum par exemple, ou une herbe de soin.

À la fin de chaque chapitre un menu s’affichera pour vous permettre de gérer vos armes et l’amélioration de celles-ci, avec vos objets, votre argent et vos trésors. Pratique avant d’attaquer la suite, mais c’est fort dommage d’avoir retiré l’excellente idée des marchands d’armes de RE4. De même que les emblématiques machines à écrire servant à sauvegarder ont été tout simplement supprimées du jeu, laissant la place à un système de sauvegarde automatique, qui intervient toujours entre deux chapitres ou parfois à des check-points dans le jeu.

L’amélioration des armes dans ce volet est bien plus difficile maintenant. Bien que leur prix d’achat semble facilement à portée, leur customisation est très coûteuse. Mais la revente de vos trésors vous aidera à augmenter votre capital d’argent, avec les petites sommes que vous trouverez régulièrement sur les cadavres des ennemis. Cumuler de l’argent dans ce volet est assez rare, d’autant plus que la revente de vos armes rapporte seulement 10% du prix d’achat : vous avez galéré pour vous payer un gros pétard à 4000 boules, on vous le reprend 400 ! Aïe…

Et les nouveautés alors ?

Jusqu’à présent il n’y avait pas encore vraiment de nouveautés hormis les nouveaux monstres. La seule vraie nouveauté du soft viens du mode coopération. Tout au long de l’aventure vous serez accompagné par Sheva, qui vous aidera comme elle pourra avec son IA limitée, mais à tout moment un second joueur pourra intervenir pour en prendre le contrôle, et de deux manières possibles : la plus simple, un deuxième joueur intervient et contrôle Sheva en pressant la touche start de la manette 2, l’écran se splitte en deux horizontalement (Chris en haut, Sheva en bas). Ou alors, si vous avez internet, vous pouvez soit rejoindre une partie d’un autre joueur, soit reprendre votre partie en accueillant un autre joueur sur le réseau.

Mais le jeu alors ? Survival horror ou action ?

La série Resident Evil avait déjà pris un sérieux virage depuis le 4, faisant place nette à de l’action à tire-larigot plutôt que le monde d’horreur connu des précédents volets. En plus de cela, Resident Evil 5 donne le sentiment d’évoluer souvent dans un monde étroit, dépourvu d’espace de liberté ou de profondeur dans les niveaux. À côté, les environnements de Resident Evil 4 sont réellement gigantesques. Fini les allers-retours qu’on a pu connaître avec les volets précédents. Tout est très linéaire, on ne se perd plus !

Le mot de la fin

Avec 4 ans d’attente, un matraquage de trailers et de photos, Capcom nous pond là effectivement encore un très grand jeu, graphiquement irréprochable. Mais au final j’ai senti l’essoufflement dans les idées. Ma principale critique concerne la construction des niveaux et l’absence de réelles énigmes, des menus mal réalisés et peu clairs. Bien que j’aie été ravi d’y jouer et de l’avoir fini en mode coop sur le même écran, le jeu serait devenu lassant s’il avait été plus long, tellement l’action devient répétitive. Mais grâce à la réalisation technique et l’intrigue, ça motive tout fan d’action/survival horror car le jeu reste quand même très prenant !

Intro : 10/10. Les scènes cinématiques sont très belles et très détaillées, Capcom a même collaboré avec Hollywood pour leur réalisation !

Présentation : 7/10. Un menu sobre et différent des autres RE vous accueille, sur fond de musique calme mais stressante.

Graphismes : 9/10. Sûrement les plus beaux à ce jour sur PS3. Du très grand travail chez Capcom, bravo !

Musiques : 7/10. Assez variées en fonction des niveaux, elles collent parfaitement à l’intrigue du jeu. Certaines ayant mêmes été réalisées par un orchestre de Hollywood.

Maniabilité : 7/10. Le perso peut sembler lourd mais il se manie très bien, et est aussi maniable que Léon dans RE4.

Scénario : 6/10. l’intrigue de base est bonne mais le scénario et ses personnages sont mal exploités, ce qui s’avère au final assez décevant, tout comme le cheminement des chapitres à un autre.

Durée de vie : 8/10. Variable. Trois modes de difficulté + 1 en bonus après avoir fini le jeu, qui reste un peu moins long que RE4 mais avec une difficulté bien dosée. Une fois fini, deux modes de jeu bonus sont dispos : « Mercenaries » et « Affrontements », pour y incarner les principaux persos du jeu dans des arènes de combats.

Note finale : 7/10. De l’action à n’en plus finir et l’évolution dans les niveaux privent ce très beau jeu d’un probable 10/10, car techniquement très abouti ; et vu le travail investi, cela aurait été mérité… Le jeu vaut 7 grâce au mode coop.

Conclusion : bien que le jeu soit une vraie réussite, ce RE5 sent pourtant à plein nez un sérieux manque d’inspiration dans la construction de l’évolution du jeu. L’action ici se résume à arriver dans une zone, faire le ménage, buter le gros méchant qui garde la clé dans sa poche pour ouvrir la porte de la fin du niveau, et passer au suivant, etc. etc. Je caricature, mais c’est bien comme cela !

L’intérêt principal de ce volet vient du mode coopération qui est excellent à deux.

Resident Evil 5