God of War III est la suite de la série de beat ‘em all bien connue de Sony, dont les deux premiers épisodes font partie des meilleurs jeux d’action de la PS2 à côté des Devil May Cry et autres Onimusha.
Développé par Sony Santa Monica, le jeu est sorti le 17 mars 2010, présenté comme l’exclu dont avait besoin la PS3 pour décoller.
DANS LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS…
God of War : Kratos était un général spartiate extrêmement respecté par ses soldats. Ses victoires s’enchaînaient à un rythme rarement atteint jusqu’au jour où, au moment de se faire tuer, il jure fidélité à Arès, le dieu de la guerre, et devient dès lors son serviteur. Cependant, suite à un événement - que je ne décrirai pas ici car tenant une place importante du scénario - il décide de devenir le serviteur d’Athéna, et doit par la suite (enfin 10 ans plus tard, quoi) arrêter Arès, qui a juré la perte de la ville d’Athènes. Posant la base de la série, à savoir un background reposant sur la mythologie grecque ainsi qu’un mélange d’énigmes et de combats ultra-violents, le jeu fut une surprise pour beaucoup. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous renvoie au test que Zebu en a fait dans la section PS2.
God of War II : Divine Retribution : Devenu dieu de la guerre depuis la mort d’Arès, Kratos a du mal à trouver sa place dans l’Olympe, les dieux n’arrivant pas à l’accepter comme l’un des leurs. Lors d’une visite à Rhodes, ville assiégée par les Spartiates, qui sont ses petits favoris, il se fait retirer ses pouvoirs divins par Zeus (le fils de Cronos et le chef des dieux), qui le transperce avec la lame de l’Olympe, la même qui mit fin à la grande guerre contre les titans. C’est justement sur les titans que Kratos devra compter pour pouvoir changer son destin et défier Zeus, qui l’a trahi. Pour en savoir plus, reportez-vous au très bon test de Kenseiden dans la section PS2, mais sachez juste que God of War III est la suite directe de cet épisode.
God of War : Chains of Olympus : L’épisode PSP. Bien que sorti après Divine Retribution, il se place chronologiquement avant les événements du premier épisode, au moment où Kratos est encore le serviteur (qui a dit esclave ?) des dieux. Envoyé pour contrer l’armée des Perses sur les rives de l’Attique, il devra vite faire face à la disparition d’Helios, le dieu soleil, et à l’apparition de Morphée, qui endormira les dieux pour ne plus laisser qu’une seule personne capable de sauver la situation : vous. Pour en savoir plus, reportez-vous au test de Mafio dans la section PSP.
« ZEUS, TON FILS EST DE RETOUR !! ET J’APPORTE LA DESTRUCTION DE TOUT L’OLYMPE »
Que ceux qui n’ont pas fini Divine Retribution ne lisent pas ce chapitre, ça vaudra mieux.
Donc à la fin du deuxième épisode, après avoir battu Zeus, Kratos s’apprête à l’achever, mais Athéna s’interpose et reçoit le coup d’épée destiné à Zeus. Ce dernier en profite pour s’enfuir mais Athéna vous révèle le grand secret : Zeus est en réalité le père de Kratos, ce qui fait de lui un demi-dieu. Constatant qu’il a peu de chances de réussite, Kratos décide d’utiliser le pouvoir de remonter le temps, qu’il a volé aux sœurs du destin lors du deuxième épisode, pour retourner à l’époque de la grande guerre entre les dieux et les titans.
Le but : téléporter les titans à son époque, pour leur faire assiéger l’Olympe et acculer Zeus. Le jeu se termine donc sur cette scène, avec un Kratos plus énervé que jamais et un to be continued du plus mauvais effet, qui voulait plus ou moins dire à l’époque « Achetez une PS3 ».
Eh bien, le troisième épisode commence au même point, et vous vous retrouvez sur le dos de Gaïa (qui est un titan, dois-je vous le rappeler ?), à combattre des hordes d’ennemis pendant qu’elle grimpe le mont Olympe. Le jeu vous fera affronter les autres dieux restants, au nombre de cinq, à savoir Poséidon, Hadès, Helios, Hermès et enfin Zeus.
**IL NE RESTE QUE LA VENGEANCE…
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Pas grand-chose ne change comparé aux autres épisodes de la série. On retrouve toujours la barre de vie en vert et la barre de magie en bleu, mais à ces dernières s’ajoute la barre d’objet en jaune. Elle sert pour l’arc - qui fait son grand retour dans cet épisode, bien qu’il ne s’agisse plus cette fois-ci de l’arc de Typhon mais de celui d’Apollon - en permettant de ne pas bouffer de la magie dès qu’on souhaite tirer une flèche. Il est à noter que cette barre se recharge toute seule au bout de quelques secondes, contrairement à celles de vie et de magie qui nécessiteront des orbes verts (pour la vie) ou bleus (pour la magie) afin d’être régénérées.
Cette barre d’objet peut être agrandie grâce à des cornes de minotaure, que l’on pourra trouver dans des coffres plus ou moins bien planqués, à l’image des yeux de gorgones pour la barre de vie et des plumes de phénix pour la barre de magie.
Les magies réapparaissent dans cet épisode, mais sous une forme différente : elles ne sont plus indépendantes mais affiliées aux armes. Je m’explique : en utilisant les lames de l’exil (upgrade des lames du chaos/d’Athéna qui apparaissent dans les autres épisodes) vous aurez accès à une magie bien spécifique, différente de celle obtenue lorsque vous utiliserez les cestes de Némée (le lion de Némée fait partie du mythe des douze travaux d’Hercule), une paire de gants à faire passer le gantelet de Zeus (une arme de Chains of Olympus) pour une grosse blague. Cela vaut pour les autres armes secondaires, bien plus nombreuses que dans n’importe quel autre épisode de la série et pouvant toutes êtres améliorées jusqu’au niveau 5, contrairement à Divine Retribution et Chains of Olympus, où elles étaient limitées au niveau 3.
Pour le reste, on retrouve les orbes rouges qui vous permettent d’augmenter le niveau de vos armes, ainsi que ce fameux mélange entre combats ultra violents et passages d’aventure, ainsi que les énigmes (jamais trop compliquées, je vous rassure).
On retrouve également la toison d’or, glanée dans le second épisode, et qui permet toujours de contrer les coups avec autant de facilité, mais aussi les ailes d’Icare, qui permettent de planer un court instant. La lame de l’Olympe, qui était une arme déblocable après avoir fini Divine Retribution et utilisable en refaisant une partie après, apparaît ici sous une forme différente. En effet, elle ne se manifeste que lors de la rage de Sparte, qui remplace le courroux des dieux et la colère des titans comme mode Berserk (qui était bizarrement absent de Chains of Olympus).
En ce qui concerne les phases de tir de Divine Retribution à dos de pégase, elle ont tout bonnement disparu, ce qui est bien dommage car elles étaient vraiment bien foutues. Elles sont ici remplacés par des phases avec les ailes d’Icare, qui vous demanderont d’éviter les obstacles qui vous arriveront dessus pour ne pas mourir dans d’atroces souffrances.
IL NE RESTE QUE DES GRAPHISMES MAGNIFIQUES
Le jeu propose des graphismes carrément magnifiques et qui font honneur à ses aînés, lesquels ont su tirer le meilleur parti, à l’époque, des plates-formes sur lesquelles ils ont été adaptés (à savoir PS2 et PSP). Les effets de lumière sont énormes, les ennemis titanesques et les décors splendides. Le jeu ne souffre, de plus, d’aucun ralentissement, l’animation est sans faille et il n’y a quasiment aucun temps de chargement. Les effets des différentes armes sont sublimes, et le nec plus ultra c’est que maintenant Kratos se couvre petit à petit du sang de ses ennemis, jusqu’à en être au final complètement recouvert, ce qui montre bien à quel point c’est un barbare. Les graphismes représentent donc un des nombreux atouts du titre.
_**IL NE RESTE QUE DES MUSIQUES DANTESQUES
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Les musiques ont toujours été un des nombreux points forts de la série. Épiques au plus haut point, elles donnent aux différents épisodes un cachet unique qui vous fera défourailler du monstre avec l’âme d’un guerrier.
Les voix ne sont pas en reste, car Kratos et les différents dieux ont des voix vraiment bien doublées, et en français s’il-vous-plaît, madame. Celle de Kratos reste la meilleure, avec un timbre rauque collant bien au personnage et nous faisant ressentir toute la violence qui se dégage de ce « anti-héros », en quelque sorte, puisque semant la destruction partout où il passe.
Les bruitages sont également vraiment bien rendus ; on voit qu’un grand soin a été apporté à la partie sonore du jeu.
**_IL NE RESTE QU’UNE JOUABILITÉ AU POIL
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Le jeu propose une maniabilité qui ne déroutera pas le mec ayant déjà fini les précédents volets, bien qu’il y ait aussi quelques nouveautés, comme les esquives aériennes. La touche X permet de sauter et la O de faire des prises, carré produit des attaques légères et triangle des attaques lourdes. L1 sert à parer les coups et L2 à sortir l’arc pour faire feu avec carré, R2 permet d’utiliser la magie et R1 d’ouvrir les coffres. Le stick de gauche dirige le personnage et celui de droite sert aux esquives.
INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE
Le jeu présente un excellent intérêt pour les fans de la série qui ont déjà terminé les trois épisodes sortis antérieurement. La fin approche et l’histoire de Kratos trouve un terme dans ce volet, qui se trouve être l’apogée d’une série qui commence et se termine avec Zeus (sa fécondation d’une humaine, donnant naissance à un demi-dieu, étant le commencement). Sinon, pour ceux qui n’auraient pas fini les deux premiers épisodes, il existe une version du jeu d’anthologie (près de 100 euros quand même) regroupant ce volet et les deux premiers, lesquels recèlent pour l’occasion un tas de bonus et de niveaux qui n’avaient pas été inclus dans les versions de base par faute de temps ou d’espace-disque.
Pour ce qui est de la durée de vie, la première fois le jeu vous fera dans les 10 heures, et il possède quatre niveaux de difficulté, allant de Mortel (facile) à Chaos (très difficile). C’est un peu court mais ça reste dans la veine des autres épisodes, bien que Divine Retribution durait environ douze heures. De plus les défis, présents dans les autres épisodes également, des épreuves où vous devez accomplir une tâche spécifique (genre « tuer 50 ennemis en 2 minutes » ou « briser tous les pots en 30 secondes »), répondent présents au nombre de 10. Il y a donc de quoi faire, surtout si on considère que l’on ne s’amuse RÉELLEMENT au niveau des combats qu’à partir de difficile.
IL NE RESTE QUE LE CHAOS…
God of War III apporte un final explosif à une des meilleures sagas de beat ‘em all de la décennie, aux côtés de Devil May Cry et Ninja Gaiden. Prenant, épique, dantesque, titanesque, il n’y a pas assez de mots pour décrire l’engouement que je ressens pour cette série, qui a imposé à elle seule de nouvelles qualités narratives et de baston, en faisant au passage la nique à toutes les grandes franchises japonaises.
Puissant, barbare et d’une cruauté sans bornes, Kratos, le héros de cette épopée, en est la pierre angulaire car semant la mort et la désolation partout où il s’aventure.
Le jeu possède des graphismes magnifiques, un excellent système de combat, des armes vraiment bien foutues, des musiques dantesques ainsi qu’une durée de vie correcte, sans plus ; mais la concurrence ne fait pas mieux de ce point de vue-là, donc…
Verdict : 9/10
QUEL AVENIR POUR LA SÉRIE GOD OF WAR ? PETITE RÉFLEXION PERSONNELLE !!
Effectivement, quel avenir pour une des meilleures séries de beat ‘em all ? La question mérite d’être posée car tout prend fin dans cet épisode. Bien que Sony vienne d’annoncer un nouvel opus PSP, Ghost of Sparta (ou Fantôme de Sparte, le nom que les dieux donnent à Kratos), qui sera développé par le studio Ready at Dawn - déjà derrière Chains of Olympus mais aussi le portage Wii de Okami - et qui se déroulera chronologiquement entre les premier et second épisodes, j’espère que la série s’arrêtera après, car sinon elle pourrait grandement perdre de son éclat.
Dans tous les cas, une suite sur console de salon est très peu probable et ne se justifierait pas, de toute façon. Mieux vaut en rester là. Mais les développeurs reviendront, à mon avis, dans le milieu du beat ‘em all, avec une nouvelle série qui, j’en suis sûr, fera elle aussi date dans l’histoire du jeu vidéo. Car c’est ça qu’est God of War : une série incontournable pour les fans d’action, au même titre que Street of Rage ou Devil May Cry.