Quand on voit 3DDGH une question arrive en tête : énorme plagiat de Zelda… ou vibrant grand hommage ???
Ça ne vous rappelle rien ???
Il y a bien longtemps, le roi ténébreux Onyx prit le pouvoir à Dotnia. Un héros apparut, libéra les 6 orbes magiques et, avec sa fidèle épée légendaire, battit l’affreux Onyx. Depuis, Dotnia a vécu en paix et franchi le cap de la 3D. Malheureusement le mal revient, et le peuple attend le retour d’un héros légendaire…
Ça me dit quelque chose…
Examinons l’écran de jeu. Vous disposez d’une barre de vie composée de plusieurs cœurs… pardon, pommes rouges. À chaque fois que vous vous faites toucher vous en perdez au minimum une. De base vous disposez de 4 cœurs (oups, pommes je voulais dire). Pour augmenter ce nombre vous avez 2 possibilités : avancer dans le jeu, chaque boss battu agrandissant votre barre d’une pomme supplémentaire, ou collecter des fragments de pomme pour les regrouper par 4. Ces fragments sont cachés dans le monde de Dotnia ; vous pourrez les trouver dans des grottes, dans des coffres ou bien en réalisant un bon score dans un des nombreux mini-jeux.
Un armement classique… plus ou moins
Niveau équipement même combat, ça ne nous rappelle strictement aucun jeu : boomerang (pour paralyser les ennemis), arc (avec flèches limitées), bombes (en nombre limité), grappin (pour traverser des précipices… ou paralyser des ennemis), baguette de feu, bottes (de Pégase ??? :p ), flacon, médaillon (pour lancer des sorts)… Non, non, ça ne nous rappelle rien du tout.
Mais j’allais oublier, vous avez également comme arme principale une épée !!! Quand vous frappez, c’est juste devant vous. Néanmoins, en pressant une direction après avoir donné votre coup, vous aurez le plaisir de faucher vos ennemis dans un plus ou moins grand arc de cercle. Naturellement vous obtiendrez de nouvelles lames, plus puissantes et plus grandes. De même, il vous sera possible de les améliorer, moyennant quelques sous, chez le forgeron. Votre arme pourra ainsi devenir plus puissante, plus longue, plus large, lancer des éclairs (si votre barre de vie est au maximum), traverser les murs… Dans la plus pure tradition du « plus puissant = plus gros », votre épée pourra devenir GIGANTESQUE, jusqu’à être aussi longue que l’écran !!! Les nouvelles armes sont soit cachées, soit obtenues comme récompenses de sous-quêtes, soit achetables. Le « roi des épées » vous proposera un stock sympathique en échange de coquillages (euh… non, de briques en fait, ces dernières étant éparpillées dans le monde de Dotnia).
Écrans… qui changent…
On a le même gameplay et le même équipement… qu’en est-il des écrans de jeu ??? Ben oui, ils sont pareils à Zelda !!! À l’écran principal (dans lequel vous jouez) vous trouvez donc vos jauges (vie et magie), votre argent, vos stocks de bombes/flèches et votre équipement sélectionné. L’écran de statut se compose quant à lui de plusieurs volets, le premier montrant votre équipement, le second vos épées, le troisième votre avancement général (orbes trouvés, fragments de cœurs-pommes…) et enfin, le quatrième liste les objets clés. Terminons par le dernier écran, à savoir la carte. Là, 2 possibilités : si vous vous trouvez à l’intérieur d’un donjon vous verrez son plan, sinon ce sera la carte du monde, où seront indiqués votre position, les villages et les donjons.
Mais le meilleur de 3DDGH, c’est également les clins d’œil à foison. La carte n’est pas sans rappeler l’opus Super NES de Zelda (A Link to the Past). Les dialogues et personnages font également régulièrement référence à Zelda et autre Dragon Quest. Les épreuves et bonus cachés aussi font vibrer notre fibre nostalgique, tels que les parcours chronométrés. On a même le droit aux « bonus » qui ne servent à rien !!! Vous voyez ces poulets dans les villages ? Vous voulez les frapper, hein ?? Eh bien, tout comme dans Zelda, si vous vous acharnez sur une de ces pauvres bêtes, vous subirez un assaut sauvage d’innombrables poulets !!!
Sage, carte, trésor, clé du boss, boss…
Étrangement, le système de jeu ressemble à certains jeux de la concurrence. Vous devez d’abord trouver le sage en charge, puis l’entrée du donjon, prendre le trésor (en général une nouvelle arme), trouver la clé du boss, pour enfin botter le cul à ce dernier (en prenant une nouvelle pomme au passage). Répétitif et lassant ??? Bah, Zelda ça se vend depuis 20 ans avec ce système, alors… On notera d’ailleurs que le design des donjons, s’il n’a pas grand-chose d’original, s’avère efficace. Enfin, quand vous aurez tué le boss vous récupérerez un orbe ; en retournant voir le sage du donjon, ce dernier vous indiquera où trouver le sage suivant. Mais il y a un petit bonus sympathique : une fois un donjon fini, vous pouvez y retourner et ressusciter le boss pour l’affronter de nouveau !!! Cela ne vous rapportera rien mais si l’envie vous en prend, ça vous évitera d’avoir à jongler avec plusieurs sauvegardes (ou de devoir recommencer une nouvelle partie). Et tant qu’on parle des boss, il y a les amuse-gueules aussi. :p :p :p Là encore rien de révolutionnaire, au contraire : rats, chauves-souris, araignées, vampires, zombies, squelettes, pieuvres, cyclopes, chevaliers, ogres… Un bestiaire très classique, en somme, que ce soit par rapport à… Zelda ou aux autres ténors de l’époque 8/16 bits (Dragon Quest, Final Fantasy…).
L’avenir est dans le rétro !!!
Techniquement le jeu est en 3D… mais oubliez le réalisme des dernières productions ; ici, on adopte un style graphique rétro et on l’assume !!! Comment obtenir un tel style ??? La réponse est simple et donne toute la personnalité du jeu : tous les éléments (décors, objets, personnages…) sont composés de briques tels des LEGO, donnant ainsi un aspect cubique / effet d’escalier, le tout renforcé par un grillage (désactivable dans les options, lui) qui accentue « l’aspect pixels ». Toujours dans l’esprit rétro, les textes à l’écran ne sont pas sans rappeler un certain Zelda III… Quant aux dialogues à proprement parler, on retrouve cet aspect niais et simplet de la grande époque des 8/16 bits. Finissons pas l’aspect sonore qui, pour changer, est très inspiré de l’œuvre de Nintendo dans les musiques. Pour ce qui est des bruitages, ne cherchez pas quelque chose d’exceptionnel ; on se retrouve avec des choses proches de l’époque 16 bits. Du classique sans originalité, mais qui ravira les nostalgiques / fans.
Jouabilité
Rigide voire archaïque… comme à l’époque des opus 8 bits !!!
Graphisme
Oubliez les graphismes tape-à-l’œil, pour un effet rétro on ne peut plus réussi.
Son
On reconnaît les sources d’inspiration sans problème. De bons remix pour notre plus grand plaisir.
Durée de vie
L’aventure en elle-même est assez courte. Cependant, pour en tirer tous les secrets, de nombreuses heures supplémentaires seront nécessaires.