Sly 2 : Association de Voleurs est un jeu vidéo PlayStation 2 publié en 2004 .

  • 2004
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Sly 2 : Association de Voleurs

4/5 — Exceptionnel ! par

Faire une suite d’un très bon jeu tout en gommant les imperfections du précédent volet… le rêve, me direz-vous ? Pas vraiment ; c’est la ligne de conduite qu’ont adoptée les développeurs de la franchise Sly Raccoon avec Sly 2 : Associations de Voleurs.

Association à but lucratif

Si l’opus précédent était centré uniquement sur le personnage de Sly Raccoon, prenant le contrepied des jeux de plates-formes modernes préférant ajouter un acolyte au héros, le second épisode de la franchise entend bien élargir le champ des protagonistes. Ainsi, et comme le nom du jeu l’indique, Sly va être aidé de deux compères déjà aperçus précédemment, dont chacune des compétences intrinsèques sera vitale pour la réussite des objectifs.

Un trio de choc pour une mission délicate ! En effet, l’affreux Clockwerk, boss de fin de Sly premier du nom démonté par notre raton laveur préféré, n’a pas fini au cimetière mais à la casse. Et ce sont les pires vermines de la planète qui ont récupéré les pièces détachées. Le tout dans un but maléfique bien entendu…

Les morceaux de l’affreux jojo sont en effet dotés de pouvoirs bien particuliers, permettant aux trafiquants en tous genres de quintupler leurs méfaits. On apprendra par exemple que les plumes de l’animal se révèlent précieuses dans la contrefaçon de billets de banque…

Pour éviter que ces morceaux ne tombent entre de mauvaises mains, et afin de prévenir toute recomposition d’un être qu’ils ont eu tant de mal à battre, le trio cambrioleur se lance à leur poursuite.

Seulement voilà, les pièces ont été disséminées à travers le monde et sont toutes détenues dans les endroits les plus improbables et les mieux gardés !

Un jeu radicalement différent

Si l’architecture des niveaux de Sly Raccoon ressemblait à n’importe quel jeu de plates-formes, avec son parcours prédéfini, cet épisode-ci nous plonge dans d’immenses niveaux-arènes dans lesquels il faudra réaliser de multiples objectifs, tournant forcément autour de l’univers du cambriolage (neutralisation de gardes, pose de micros, vol de clefs, prise de renseignements…), chaque stage permettant au trio d’élaborer peu à peu l’étape finale du vol des fameux morceaux de Clockwerk.

Située à l’extrémité de la carte, la base de nos compères sert de point de départ à toutes les missions. Toutes plus délurées les unes que les autres, leur enchaînement est tout aussi improbable, dans un délire résolument cartoon.

Et c’est là qu’entrent en action les deux potes de Sly. Si le héros principal est doté d’une très grande agilité et d’une discrétion sans pareille, la tortue Bentley est déterminante lorsqu’il s’agit de missions plus sophistiquées où l’on place des explosifs, ou quand on conduit des véhicules. Murray, l’hippopotame, est doté d’une force capable de démolir les endroits les plus infranchissables, indispensable lors des passages en force. De plus, ils possèdent chacun leur caractéristique propre. Bentley dispose d’une arbalète qui tire des flèches soporifiques et élimine ses ennemis endormis en plaçant une charge explosive à côté d’eux. Murray, lui, donne des uppercuts qui font immédiatement plier n’importe quel sbire. Mais aucun d’eux n’a l’agilité ni la discrétion de maître Sly.

Parce que si dans le premier épisode le côté infiltration était rapidement mis de côté, notamment à cause d’une trop grande facilité qui amenait le joueur à réaliser des passages en force, Sly 2 est plus corsé, et le joueur devra obligatoirement passer par les phases d’infiltration à la Sam Fisher pour s’en sortir.

La différence n’est pas non plus abyssale ; on ne dispose par exemple pas de compteur de vie et on peut mourir autant de fois qu’on le souhaite. Mais tout de même, l’effort réalisé sur le côté infiltration se fait clairement sentir. De multiples gardes surveillent les niveaux et sans une prudence de tous les instants, les missions n’auront aucune chance d’aboutir. De plus, certaines nécessitent de fouiller le décor pour trouver une liane ou un muret capable de vous emmener au point voulu en toute discrétion.

L’histoire est toujours ponctuée de moments rafraîchissants, notamment lorsque notre héros croise l’inspecteur Carmelita Fox, déterminée à le mettre derrière les barreaux. On note une scène de tango d’anthologie entre les deux personnages, où la demoiselle tombe littéralement sous le charme de notre héros.

En résumé…

Gameplay : Beaucoup plus tourné vers l’infiltration que son aîné. On reste néanmoins dans le classique de la plate-forme, avec le panel de coups habituels. On apprécie aussi les missions de pilotage de véhicules et autres mini-jeux de crochetage de portes.

Graphismes : Toujours en 3D ombrage de celluloïd, ils donnent un gros côté cartoon au titre. De sorte que certains niveaux, notamment celui dans la jungle indienne, sont véritablement enchanteurs.

Bande-son : Des thèmes musicaux qui collent parfaitement à l’ambiance du jeu, à savoir celle des cartoons des années 50.

Durée de vie : Bien plus difficile que son aîné. On est cependant loin du titre pour hardcore gamers, tant le premier épisode était criant de facilité.

Conclusion

Les développeurs de la franchise ont su mettre en avant les indéniables qualités du titre, à savoir sa jouabilité, ses graphismes et son ambiance hors normes, tout en gommant les imperfections du premier volet, en mettant en avant le côté infiltration tant par la difficulté que par la nouvelle architecture des niveaux.

NOTE : 8/10

Sly 2 : Association de Voleurs