Plutôt spécialisé dans les jeux vidéo sur consoles portables (et encore, on ne peut pas non plus parler de titres marquants), Neon Studios réalise ici son seul et unique jeu de salon à ce jour. Appuyé par Capcom aux Etats-Unis, le titre a reçu d’honorables critiques, à juste titre, au point qu’un remake a été développé cinq ans plus tard pour la portable à double écran de Nintendo.
LE LION ET LE RAT
S’appuyant sur les codes de respect de la Voie, les différentes races animales qui peuplent le pays de Yenching vivaient en paix et en harmonie. Mais la Voie s’est peu à peu perdue pour les jeunes générations, et les conflits ont commencé à poindre. Si bien que, lorsque les armées unifiées des rats et gorilles ont envahi la contrée, personne n’a pu s’organiser pour leur résister. Expert en arts martiaux mais un peu tête brûlée, le jeune Kay refuse l’occupation. Il va tenter de réunir les différents habitants de Yenching pour qu’ils se révoltent.
TIGRE ET DRAGON
Legend of Kay est un jeu de plates-formes orienté aventure, en trois dimensions. Il se déroule le long de quatorze niveaux, une bonne partie desquels étant gardée par de volumineux boss. Du village des chats au volcan abritant le redoutable Shun, vous passerez par la forêt, les marais ou encore une cité abandonnée. Enfin, abandonnée… Ca dépend par qui. Soyez sûrs que les rats et les gorilles pullulent partout où vous passez. Ce seront vos principaux ennemis durant tout le jeu, sans compter les boss, un peu plus variés : sanglier, tortue, serpent de mer, statue géante…
Il ne s’agit pas uniquement de traverser les stages en ligne droite. Vous aurez régulièrement des objectifs à remplir, qui seront indiqués sur le menu de quête accessible avec la touche Select. Il peut s’agir de récupérer un objet particulier ou de sauver des indigènes en danger. Hormis les objets de quête, vous récupèrerez aussi - ou pourrez acheter si vous trouvez le marchand ambulant et avez suffisamment d’argent pour ce faire - des items : armure vous protégeant de quelques coups, magies permettant par exemple d’enflammer ou de geler votre épée, etc. Vous trouverez aussi d’autres armes que l’épée, comme les griffes, par exemple.
Vous déplacez Kay au moyen du joystick analogique gauche, le droit permettant de régler l’angle de caméra. Le bouton croix permet de sauter (rappuyez pour effectuer un double saut), le bouton carré de frapper à l’épée. La touche cercle sert à s’accroupir ou à effectuer une roulade (si vous lui adjoignez une direction), mais la plus importante, c’est la touche triangle. A terre, elle permet de bloquer les attaques adverses, mais lors d’un saut, elle permet de se déplacer très rapidement vers la cible suivante pour réaliser des enchaînements. La gachette L2 permet de sélectionner un objet parmi les six que vous pouvez transporter, et L1 de l’utiliser. Avec R1, vous projeterez l’ennemi au loin, tandis que R2 permet de changer d’arme.
En dehors des phases de plate-forme et de combat, vous serez amenés à participer à diverses séquences venant agréablement changer le gameplay. Il en est ainsi de la course à dos de sanglier, où vous devez récolter les piments servant de checkpoints ou traverser des cercles, ou encore du parcours en jonque à travers les marais brumeux parsemés de tonneaux explosifs.
SAMURAI PIZZA CATS
Il n’a peut-être pas bénéficié de beaucoup de publicité, mais Legend of Kay tient la route vis à vis de ses concurrents les plus prestigieux. Ses graphismes fins et colorés, ses animations fluides et sa bande-son orientalisante lui procurent une aura de dessin animé digne, toutes proportions gardées, d’un Kung-Fu Panda à jouer. Animaux anthropomorphes compris.
Manette en mains, le constat est tout aussi probant. Kay se manie sans rechigner, la caméra se déplace selon notre bon vouloir, et en dehors de quelques phases pénibles (la jonque se manie un tout petit peu plus difficilement qu’une enclume), la difficulté très progressive rend l’aventure plaisante même pour les plus jeunes. Le soft jouissant en outre d’une belle durée de vie, il est à regretter que Capcom (Big Ben en Europe) n’ait pas d’avantage poussé derrière lui.