Jak II : Hors-la-Loi est un jeu vidéo PlayStation 2 publié en 2003 .

  • 2003
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Jak II : Hors-la-Loi

4/5 — Exceptionnel ! par

Jak and Daxter premier du nom avait ébloui les joueurs tant par sa beauté, son gameplay, que par son histoire.

Deux ans après, Naughty Dog décide de passer à la vitesse supérieure en nous pondant la suite des aventures de nos deux héros… une suite hors du commun !

Jak est de retour !

A la fin de Jak & Daxter, nos deux héros venaient tout juste d’ouvrir un portail étrange, vers un autre monde. Décidés à connaître le fin mot de l’histoire, ils se jettent corps et âme dans le vortex spatio-temporel, et atterrissent dans une ville futuriste bien étrange (serait-ce votre village des milliers d’années plus tard ? … ou plus tôt ? mmmm ^^).

Mais malheur, Jak est capturé par des miliciens dès son arrivée dans ce nouveau monde. Daxter prend la fuite et tentera plus tard de délivrer son ami.

Deux ans plus tard (soit le temps de développement du jeu), Daxter délivre enfin Jak (le jeu « Daxter » sur PSP relate les aventures de la fouine pendant ces deux années).

Mais Jak n’est plus vraiment le même… l’éco noire l’a changé ! Souvenez-vous de l’éco noire : c’est dans un puits de cette substance que Daxter est tombé au début du premier opus, se transformant en fouine. La guérison de Daxter était d’ailleurs le point d’orgue de l’aventure, mais apparemment, c’est plus au programme… Dans le premier opus, l’éco noire vous était fatale et vous faisait perdre de l’éco verte. Ici, tout est zappé, il n’y a que de l’éco noire !

Jak a donc vieilli, et dès sa libération il veut prendre sa revanche sur celui qui l’a emprisonné : un certain baron Praxis, maître de la cité Abriville ! La cité en question est en guerre depuis des années contre des « metalquelquechose » qui terrorisent les habitants, oblige la ville à revoir ses frontières à la baisse et surtout, à transformer la belle cité que l’on peut apercevoir au début en véritable égout à ciel ouvert… Le baron Praxis vous a emprisonné dans le but de créer un ‘dark warrior’, bourré d’éco noire, sorte de « super guerrier » qui peut terrasser n’importe quelle créature… idéal pour gagner la guerre.

Dès sa libération, Jak et Daxter vont rejoindre la rébellion qui tente de libérer la ville du joug du baron Praxis ! Dans cet opus, les orbes ‘précursor’ sont de nouveau disponibles, mais leur quête est annexe ; plus vous en collecterez, plus vous obtiendrez de bonus. De plus, les « mechaquelquechose », créatures que le baron combat, disposent de gemmes sur leur front, les collecter vous permettra de débloquer des options supplémentaires auprès de l’oracle, afin d’améliorer vos capacités de dark-Jak. Collecter de l’éco noire à travers le niveaux permet à Jak de remplir une jauge qui, une fois pleine, permet d’activer le dark-Jak… brrrr.

Et le jeu dans tout ça !

Jak II, c’est quand même plus qu’un scénario en béton, c’est aussi un système de jeu novateur… ou comment allier jeu de plate-forme et GTA-like !

Vous pouvez vous balader à votre guise dans Abriville, emprunter un véhicule, faire un petit tour, mais les gardes du baron sont très présents, et au moindre écart de conduite une dizaine d’individus sur-armés se lancera à vos trousses ! Bref, mieux vaut ne pas les provoquer, et essayer de passer le plus inaperçu possible dans les rues en ruines !

Rendez-vous donc au QG de la rébellion, point de sauvegarde par la même occasion, d’où les missions vous seront données. Après, à vous de vous rendre par vos propres moyens au début du niveau.

Une fois entré dans le niveau, plus moyen de faire marche arrière ; à chaque mort prématurée, direction le début du niveau (sauf si vous avez franchi des sortes de check-points).

Dans les niveaux eux-mêmes, exit le GTA-like, et c’est dans un jeu de plateforme à la Jak & Daxter que l’on se retrouve.

Les niveaux sont tous assez différents, et se passent dans diverses zones de la ville : des égouts à la partie abandonnée en proie aux créatures étranges, en passant par les casernes des gardes au palais du tyran, on fait tout le tour d’Abriville.

Vous êtes en guerre contre tout le monde, donc les ennemis seront très divers : gardes du baron, villageois traîtres, créatures étranges souhaitant l’extermination de toute forme de vie… bref, y’a de quoi combattre !

Comme je le disais plus haut, Jak peut se transformer en « Dark-Jak ». Pour cela, il doit récolter à travers les niveaux de l’éco noire ; une fois la jauge d’éco pleine, vous pouvez activer le mode « sombre » de Jak, qui lui permet d’obtenir de nouvelles capacités : foudroyage, explosions, … De plus, en collectant les orbes précursor, vous pourrez accéder à de nouvelles capacités disponibles chez l’oracle !

Jak II est encore plus beau que son aîné ; l’ambiance a cependant changé, et les beaux lagons bleu turquoise sont devenus des égouts verdâtres, l’ambiance guillerette du premier opus laisse place à celle d’un jeu plus profond, plus mature…

La difficulté en a aussi pris un coup ! Le jeu est réellement difficile, et il sera nécessaire de recommencer plusieurs fois certains passages pour compléter totalement les niveaux… Le fait de ne pas pouvoir quitter les zones de jeu pour revenir à Abriville est aussi un peu déroutant, quoique y’a pas grand chose à faire dans la cité…

En bref

Jouabilité : Au poil, Jak est hyper maniable, seuls quelques problèmes de caméra vous déstabiliseront au début… Les mouvements sont assez intuitifs tout comme la prise en main des diverses armes et des capacités « sombres » du héros.

Graphismes : Encore plus beaux, des animations merveilleuses, mais des décors beaucoup moins enchanteurs…

Bande son : Doublage intégral en français, des musiques adaptées à chaque situation…

Durée de vie : Le jeu n’est pas vraiment long, mais il est très difficile, il vous faudra souvent faire preuve de patience, et recommencer inlassablement les niveaux jusqu’à ce qu’ils soient finis…

Conclusion

Jak II dispose d’un scénario très poussé centré uniquement sur Jak (d’où le nom du jeu). La difficulté peut en rebuter certains, tout comme l’ambiance du soft, radicalement différente. Si le premier opus était un poème à lui tout seul, Jak deuxième du nom est plus « noir ».

Mais ces quelques changements de ton illustrent bien la volonté de Naughty Dog d’innover toujours plus, et de ne pas nous proposer une simple mise à jour d’un ultra hit ! Le studio prend donc des risques, et fait évoluer le genre, certains seront accros, d’autres moins !

Jak II : Hors-la-Loi